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Affaire ReDéMare : Les organisations de défense des droits de l’homme écrivent au ministre Tozoun

Economie et Finances
Le vendredi 09 juillet 2010, le gouvernement togolais a rendu publique la décision du Conseil des ministres ordonnant la suspension du Réseau pour le développement de la masse sans ressources (ReDéMaRe). Le mardi 20 juillet, M. Sama Essohamlon, le premier responsable du Réseau a été interpellé puis inculpé pour tentative d’escroquerie et de faux et usage de faux. Placé sous mandat de dépôt, il sera déposé le même jour à la prison civile de Lomé. Cette procédure n’est pas du goût des organisations de défense des droits de l’Homme.
 Elles viennent d’adresser une correspondance au Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Kokou Tozoun. Dans cette lettre, ces organisations se disent « profondément attristées » par le maintien en détention de M. Sama Essohamlon et vont entrevoir des actions de protestation s’il n’est pas élargi dans un bref délai.

Ces ODDH notent qu’au plan judiciaire, plusieurs actions ont été menées pour la mise en liberté du directeur de ReDéMaRe mais elles sont restées sans suite.

Au plan associatif également, signalent les ODDH, plusieurs démarches ont été vainement entreprises pour mettre fin à cette incarcération abusive.

Malheureusement et dans la plus grande indignation, poursuit la lettre, toute ces démarches n’ont pu fléchir le bras dur de l’arbitraire qui continue par faire croupir illégalement un humble et honnête citoyen en détention, alors que M. Kwassi Klutsè, ancien Premier ministre de son état et premier Responsable de la micro finance Investir dans l’humain (IDH) dont les activités ont cessé pour la cause de détournement avéré des fonds déposés par les citoyens togolais sur toute l’étendue du territoire circule librement et baigne dans une impunité totale.

Il transparaît aisément à la lumière de ce qui précède, constatent ces ODDH, que le maintien en détention de M. sama Essohamlon ainsi que la gestion des biens et autres avoirs du groupement d’intérêt économique dont il est responsable, procède purement et simplement d’une intension manifeste de nuire.

C’est pour cette raison qu’elles demandent instamment et sous les 72 heures au ministre de la justice en sa qualité de premier responsable du ministère de tutelle, de s’investir pour mettre fin à ce cynisme, en mettant purement et simplement en liberté M. Sama.

Passé ce délai et si rien n’est fait, les organisations signataires de la lettre se disent dans l’obligation d’appeler les citoyens togolais à une marche de protestation pacifique et sans violence afin de mettre fin à cette procédure cavalière entreprise au mépris des droits et liberté juridiquement et constitutionnellement protégés et de dénoncer cette « justice à double vitesse » ou « de deux poids deux mesures », puis d’exiger immédiatement la mise en liberté pure et simple de M. Sama Essohamlon, conclut la lettre.

Les organisations signataires de la lettre sont l’ACAT-Togo, l’ATDH, l’ATDPDH, la CTDDH et la LTDH.