Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 8:45:19 PM Vendredi, 26 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Les échecs comme point de départ pour tracer une nouvelle trajectoire de développement dans l'Uemoa (PAPIER D'ANGLE)

CHRONIQUE - Finances et Economie
Les échecs des efforts de développement dans l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) doivent servir à la définition d'une « nouvelle trajectoire » du développement, a indiqué le Premier ministre togolais Gilbert Houngbo, à l'ouverture mardi à Lomé du forum du cinquantenaire des indépendances des pays de cet espace.
 « Nos échecs ne doivent pas nous affaiblir mais plutôt nous servir de base et de point de départ pour tracer une nouvelle trajectoire du développement de notre sous-région », a déclaré M. Gilbert Houngbo. « Le temps est venu d'innover, de sortir des entiers battus et d'explorer de nouveaux moyens d'action », a-t-il ajouté, expliquant que le défi de développement des Etats de la sous-région « est et reste encore la priorité » des gouvernants dans un contexte difficile ponctué de nombreuses crises.

Pour M. Houngbo, le forum organisé par la Banque ouest- africaine de développement (Boad) doit permettre à des experts de hauts niveaux de se livrer à une réflexion audacieuse.Ces exports doivent également « porter un regard lucide sur la situation de l' espace Uemoa huit pays et la recherche de voies et moyens pour pérenniser les efforts de développement », a-t-il insisté.

« Notre forum s'ouvre à la charnière d'un cinquantenaire qui s' en va et d'un cinquantenaire qui s'en vient », a fait noter le président de la Boad, Abdoulaye Bio-Tchané, regrettant qu'un regard rétrospectif sur les cinquante ans passés montre une Afrique malmenée, des coups d'Etat, de la faim, des conflits ethniques, des promesses non tenues et des éspérances qui n'ont pas été comblées etc. Il a cependant relevé que l'Afrique vient de connaître, avant la crise économique internationale, « dix bonnes années de progrès avec une amélioration substantielle de sa situation macroéconomique ».

« La croissance économique est revenue, l'inflation a chuté à un niveau historique et sa dette extérieure a été ramenée à un niveau désormais soutenable », a précisé le président de la Boad, indiquant que cela constitue des signes dans lesquels il faudra voir des frémissements de lueur.

Il préconise que les efforts de développement soient concentrés, les prochaines années, sur l'accès au service de base au plus grand nombre des populations de l'Uemoa avec un accent particulier sur les besoins du monde rural.

« Les performances économiques enregistrées ces dernières années par les pays de l'Uemoa n'ont pas suffi pour améliorer de façon significative les conditions de vie des populations », a relevé le Premier ministre togolais Gilbert Houngbo.

Dans l'Uemoa, l'accès moyen à l'eau potable est de 60%, le taux de bancarisation se situe entre 3 et 7% , moins de 7 km de route sont bitumées sur 100 km2, le transport est qualifié de plus cher au monde avec en moyenne 14% de la valeur des exportation contre 8,6% pour les autres pays.

L'Uemoa regroupe huit pays à savoir le Bénin, le Burkina faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Niger, le Mali, le Sénégal et le Togo.

Certains pays ont enregistré des taux de croissance élevés mais «toujours en-deça du niveau minimal des 7% requis pour réduire la pauvreté », a précisé M. Houngbo, indiquant « qu'il est essentiel que les Africains prennent en main le développement de leur pays ».

Pour le chef du gouvernement togolais, les gouvernements, le secteur privé et les leaders d'opinion doivent devenir des agents de changement et accorder une priorité aux intérêts des populations.