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Violence gratuite à Tchamba : Le Col. TITIKPINA envoie le chef canton en exil et commandite des violences

Societe
Il y a quelques jours, une tragédie humaine sous fond de trafic d’influence, de maladroits calculs politiciens et d’abus d’autorité s’est abattue sur les populations de Tchamba, précisément sur toutes les personnes de la famille supposées être hostiles aux injonctions démagogiques et d’un autres temps d’un soit disant ministre de la République, le Colonel Titikpina Atcha, Ministre de la Sécurité et de la Protection civile. Les braises restent encore fumantes. Et on compte des blessés et des exilés, dont le chef canton de la ville, demi-frère du Colonel.
 
En effet tout a commencé le 30 décembre dernier. Ce jour là, une bande de jeunes commandités par le colonel Titikpina Ministre de la Sécurité et de la Protection civile et munie de coupes-coupes, gourdins, machettes et autres armes blanches s’introduit nuitamment chez de paisibles citoyens, sème la panique au sein de population de Tchamba, pour un litige familial. Sous le prétexte que la justice, la veille à Tchamba n'aurait pas dit le droit dans le différend d'indemnités versées aux orphelins du défunt Titikpina Mashoud, frère aîné du Colonel et de Kader. Ce différend opposait en occurrence M. Titikpina Kader à son oncle, M. Titikpina Oudjabou, chef canton de Tchamba, jusque là suspendu officiellement pour une période de 6 mois de ses fonctions de chefferie par la seule volonté de son frère, le colonel Titikpina Atcha, Ministre de la Sécurité. Le différend apparait alors comme une nouvelle tentative du colonel Titikpina Atcha en vue d'en finir avec son demi-frère Titikpina Oudjabou. La ville de Tchamba semble être devenue la propriété privée du colonel Titikpina qui s'est approprié le droit de prendre des décisions concernant la ville sans consultation avec ses ainés ou les autres cadres de la ville, jouant avec le sort de toute une population.
Actuellement, plusieurs blessés graves se trouvent au centre hospitalier de Tchamba pour soins intensifs. Les partisans du Colonel munis d'armes citées ci-haut se sont rendus au domicile du chef canton afin de mettre fin à sa vie. Alerté par la compagnie de gendarmerie de la ville, ce dernier a d'abord pris refuge chez les voisins avant d'être plus tard évacué par un détachement de la gendarmerie de Sokodé sur cette ville voisine. Le chef ayant eu la chance de fuir avec sa famille, toutes les personnes proches à ce dernier furent poursuivies dans la ville. Le groupe proche au colonel Titikpina Atcha a fait le tour de plusieurs quartiers menaçant de tuer ceux qui s'opposent à leur mentor surnommé encore « Faure » Atcha ou encore Atcha « Mugabe » ces derniers jours à Tchamba.

Des tentatives d'enlèvement et d’attaques sont fréquentes et se sont même intensifiées après la visite du colonel Titikpina à Tchamba du 31 décembre 8 au 02.janvier. Plusieurs personnes ont été obligées de quitter la ville dans la suite du chef au vu des menaces qui pesaient sur leur vie. Parmi celles-ci, M. Tina Odegbami dont la voiture est confisquée depuis des mois par le colonel Titikpina pour des raisons toujours inconnues Il y a aussi d'autres fils Tchamba comme M. Titikpina Bawa (Sadikou), M. Ibrahim Affo et M. Adam Awal (Kenkeni), tous trois résidant en Allemagne et actuellement en vacances à Tchamba. Le juge de la ville a été obligé également de fuir. La liste des personnes menacées ayant pris le chemin de Sokodé, ou autres villages environnants et même vers le Benin est très longue. La destruction des biens a été aussi organisée. C'est ainsi que la clôture de la maison du chef Canton ainsi que les fenêtres de son domicile ont été détruites. Un champ de 4 hectares appartenant au chef a été incendié. La liste est loin d'être exhaustive.

Le comble a été atteint dans la nuit du 07.01.2009 vers 02:00 h. En effet le groupe proche au colonel a perpétré plusieurs tentatives d'assassinats. Certaines de leurs potentielles victimes informées à temps ont réussi à prendre la fuite. M. Gachi n'a pas malheureusement eu cette

chance Ce dernier a été admis aux soins intensifs du CHR de Sokodé. Il a été laissé pour mort par ses agresseurs après avoir subi des coups de coupes-coupes, machettes, gourdins.
La ville de Tchamba dira t – on est habituée à certaines surenchères, même sanglantes orchestrées par les caciques du RPT. Certains dignitaires de ce parti qui se dit être au pouvoir, ne comprennent toujours pas que la fonction première d’un pouvoir est de protéger ses populations. Ils préfèrent continuer à terroriser les populations, et parfois même leur propre famille, comme au temps fort de la dictature. Mais, à supposer que le Colonel Titikpina ait perdu la tête, à supposer qu’il confonde les temps et les méthodes, que dit l’héritier du trône, M. Faure Gnassingbé, dont il est un des ministres ? A – t – il été informé, lui dont la réconciliation nationale et la paix civile sont un véritable leit motiv, à l’entendre discourir ? Qu’a – t – il dit à son ministre « fou » ? Au Togo et surtout à Tchamba, tout se passe comme si le pays n’était pas gouverné. Et chaque militaire, pour peu qu’il soit gradé s’autorise le droit de prendre en otage le destin de sa communauté. Mais reconnaissons que Tchamba est un cas d’école et que M. Titikpina en fait trop. Et quand on sait que trop c’est trop, quelque soit les services qu’il aurait rendu au clan Gnassingbé, il est temps de l’arrêter, de le guérir…

Aujourd’hui, à Tchamba, une partie de la population de la ville est victime de poursuites orchestrées par une frange de ses propres fils, se réclamant proche du Colonel Titikpina Atcha, habitué aux méthodes musclées pour s’imposer. L'impunité dont jouissent les militaires togolais sonne comme un permis de s'attaquer continuellement aux pauvres innocentes populations de notre pays. Cela paradoxalement à un moment où l'on parle d'avancées démocratiques et en matière de droits de l'homme sur la terre de nos aïeux. Ces populations de Tchamba ont tremblé de peur ces derniers jours et tremblerons encore aussi longtemps que le principal commanditaire de cette barbarie restera impuni et circulera librement sur le territoire national. Nous savons que le ridicule ne tue pas au Togo où on en a vu d’autres cas… Mais, cette fois, le Ministre de la Protection Civile qui fait agresser les mêmes civils aux mains nues qu’il est censé protéger doit être purement et simplement remercié. Il y va d’un début de crédibilité de M. Faure.
Le comble a été atteint dans la nuit du 07.01.2009 vers 02:00 h. En effet le groupe proche au colonel a perpétré plusieurs tentatives d'assassinats. Certaines de leurs potentielles victimes informées à temps ont réussi à prendre la fuite. M. Gachi n'a pas malheureusement eu cette chance Ce dernier doit suivre des soins intensifs au CHR de Sokodé. Il a été laissé pour mort par ses agresseurs après avoir subi des coups de coupes-coupes, machettes, gourdins.
Il incombe aux autorités togolaises, aux organisations de défense de droits humains et aux togolais de manière générale et les fils Tchamba en particulier de lutter avec determination pour que la lumière soit faite dans cette affaire. Cette affaire de Tchamba soulève aussi la question d'impunité au Togo. Dans tous les cas, on ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Au-delà du Col « Rimbo », nous parlons bien sûr de Titikpina, cet acte de barbarie de Tchamba interpelle directement M. Faure, le Président de la République. Il ne peut parler de paix et garder dans son gouvernement des personnes plusieurs fois citées dans des exactions des populations. Faure devra joindre cette fois l’acte à la parole. Et la justice devrait également passer, pour une fois démontrer qu’elle veut réellement mettre fin à l’impunité dont sont champions les membres de l’entourage du chef de l’État.

Tchamba, le 10 janvier 2009,

Oumonou Affoh