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la Directrice de la Maison de la presse se félicite du niveau des activités de son institution

Guinée - Societe
En 4 ans d’existence, la maison de la presse de Guinée s’est déjà faite une place de choix dans les grands événements de notre pays. Afin de mieux camper le rôle et les réalités de cette institution, nous avons tendu notre micro à madame Cedy Sanassa Diané, Directrice de la maison de la presse de Guinée.



Africahotnews.com : Comment se porte votre institution ?

Sanassa Diané : Je ne sais si c’est à moi de donner la réponse. Je pense plutôt que c’est aux hommes de media qui fréquentent la maison de la presse de répondre à celle-ci. Je peux dire qu’elle est toujours aussi fréquentée par les journalistes et les conférenciers. Ce qui me fait dire qu’elle se porte bien. Les objectifs que la MDPG s’est assignée sont respectés.

Africahotnews.com: Malgré les efforts que vous fournissez, il arrive des fois que les journalistes se plaignent du manque de connexion internet. A qui la faute ?

Sanassa Diané : Il faut que les journalistes comprennent une bonne fois qu’ils vivent en Guinée avec les réalités de la Guinée. Les réalités sont entre autres, les coupures d’eau et électricité ou encore les failles de la connexion à internet. La maison de la presse ne peut pas échapper à ces réalités là. Notre fournisseur de la connexion à internet est la société Orange qui fait ce qu’elle peut pour fournir une meilleure connexion mais malheureusement ce n’est pas encore l’idéal. Sans s’y résoudre, il faut bien qu’on apprenne à vivre ici avec ces petites défaillances.

Africahotnews.com : Pouvez-vous rappeler à nos lecteurs ce qui a prévalu à la fondation de la maison de la presse, un instrument nouveau chez nous?

Sanassa Diané : Cette initiative correspondant à une nécessité que l’on retrouve un peu partout en Afrique ces dernières décennies. Avec la libéralisation des ondes qui rejoint celle de la presse écrite et du Web, des organes de presse naissent tous les jours et n’ont pas toujours les moyens d’offrir toutes les commodités à leurs personnels. La maison de la presse a sa raison d’être dans la mesure où elle offre ces commodités dont les journalistes ont besoin. C’est par exemple l’électricité en permanence, les outils informatiques à leur disposition et la connexion à internet. En plus, la maison de la presse permet aux journalistes de passer toute la journée ensemble, d’échanger sur l’actualité, de partager leurs productions avant diffusion, de rencontrer les acteurs de la vie socio politique et économique à la MDPG lors des conférences de presse, de suivre des formations. Même s’il s’agit là d’un travail de longue haleine, cela participe à l’amélioration et à la professionnalisation du secteur.

Africahotnews.com : Lors de la récente célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, il a été question de mener un lobbying pour rappeler au chef de l’état a promesse de bâtir une maison de presse. Est ce qu’aujourd’hui ce mécanisme est en marche ?

Sanassa Diané : le conseil d’administration et la direction de la maison de la presse tentent tous les jours de rappeler aux autorités guinéennes la nécessité d’avoir un siège propre pour la maison de la presse. A l’instar de ses homologues en Afrique, la Maison de la Presse de Guinée doit être propriétaire de son lieu. Je pense que le message est passé et que cette promesse sera réalité sous peu. Croisons les doigts.

Africahotnews.com : Peut-on faire une petite comparaison entre les maisons de presse des pays voisins et la nôtre ?

Sanassa Diané : Disons que du point de vue du bâtiment de son état général et de sa taille notamment, on serait en queue de liste si je puis dire mais du point de vue des activités, on peut se réjouir du dynamisme de la MDPG.

Africahotnews.com : Quelle est votre lecture de l’exercice du métier de journalisme en Guinée ?

Sanassa Diané : C’est un métier qui attire bon nombre de jeunes aujourd’hui mais malheureusement tous ceux qui viennent n’ont pas nécessairement fait l’école de journalisme bien qu’encore une fois le métier n’exige pas forcément un diplôme de journalisme. Mais il est toujours bien d’avoir les notions de base du métier avant de s’engager et malheureusement aujourd’hui, à lire ou écouter certains, on se demande comment ils ont pu trouver leur place dans le journalisme. Je pense que quant on veut être journaliste, il faut forcément maitriser la langue mais ce n’est pas souvent le cas, bien cerner son sujet, et le tout dit sans commentaire avec humilité et le respect des autres. Lorsque que quelqu’un vous accorde une interview ou accepte d’intervenir dans une émission, le journaliste lui doit un minimum de courtoisie.

Nous avons le privilège d’être des chercheurs et des donneurs d’informations. Nous ne sommes pas juges. Il est à noter que les journalistes guinéens exercent cependant dans des conditions difficiles, ils ne sont pas bien payés ce qui nous amène parfois selon moi à une question clé : pourquoi certains d’entre eux ne respectent-ils pas les règles d’éthique et de déontologie.

Africahotnews.com : Quel est votre sentiment par rapport à l’accès des femmes au métier de journaliste en guinée surtout aux postes de décision ?

Sanassa Diané : Rien ne devrait bloquer les femmes à mon avis. Mais, le plus souvent, nous ne fournissons pas beaucoup d’efforts. Les femmes dans les medias versent dans l’animation ou la rubrique culinaire. Rien de dégradant si cela est fait avec professionnalisme dans le cas contraire cela relève d’une forme de facilité à cultiver les clichés ou de paresse. Je pense que toute femme compétente est applaudie par ses pairs et mise en valeur au sein d’une rédaction. La belle voix ou le beau visage, ce n’est pas le plus important en journalisme.

Africahotnews.com : Votre mot de la fin ?

Sanassa Diané : Les ambitions de la maison de la presse c’est de pouvoir initier des formations professionnelles c’est à dire axées très directement sur la pratique puisque les journalistes sont de plus en plus demandeurs. Je pense que le conseil d’administration et la direction doivent travailler pour que plus de formations se tiennent à la maison de la presse. Après le studio radio bientôt opérationnel, nous allons avoir un studio de télévision avec l’appui de l’ambassade des Etats unis mais encore une fois, l’endroit est devenu tellement exigu qu’au nom de toute la presse guinéenne, je réitère mon appel pour une maison de la presse guinéenne digne des enjeux démocratiques dont elle est porteuse.