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Mouvements pour la paix dans le nord du Mali

Mali - Societe
Les récents conflits internes survenus entre deux factions du Mouvement arabe de l'Azaouad (MAA) ont poussé certains responsables de groupes à démissionner et à réclamer la paix et la sécurité dans la région.
En signe de protestation contre ces agitations internes, un groupe de membres du MAA a annoncé le 15 août son retrait du mouvement et la création du "Front populaire pour le salut de l'Azaouad".

Dans un communiqué publié par Sahara Media, le porte-parole du MAA Boubacar Ould Taleb, l'attaché militaire au bureau exécutif Dah Ould Bechir et le secrétaire politique Mohamed Amrani ont affirmé que ces luttes internes avaient "injustement et inutilement coûté la vie à de nombreuses personnes et à notre désir d'instaurer la paix et la sécurité dans l'Azaouad pour répondre aux aspirations du peuple azaouadi".

Ces leaders dissidents ont appelé tous les acteurs régionaux et internationaux ainsi que l'ensemble des représentants de la population azaouadie à "organiser rapidement des consultations susceptibles d'aboutir à une résolution de ce conflit sanglant et quotidien au sein de la population de l'Azaouad, et à consentir tous les efforts possibles pour mettre un terme à ce bain de sang avant qu'il ne soit trop tard".

Ces anciens responsables du MAA ont affirmé leur adhésion aux accords internationaux et régionaux signés entre les parties impliquées dans la crise malienne, dont le cessez-le-feu qui avait été convenu sous les auspices du chef de l'Etat mauritanien et actuel président de l'Union africaine, Mohamed Ould Abdel Aziz.

"Il n'y a aucun doute sur le fait que les conditions actuelles dans l'Azaouad exigent de notre part davantage d'efforts pour mettre un terme aux agitations et aux problèmes internes. Cette situation affaiblit les efforts de résolution et de stabilisation, et nous tentons actuellement de revenir à une situation normale", a expliqué Mohammed Lamine, leader de la faction Ahmed Ould Sidi Mohammed du MAA, à Magharebia.

Les membres dissidents sont des hommes d'affaires issus de la faction Sidi Ibrahim Ould Sidati du MAA, a-t-il ajouté.

De plus, un nouveau groupement armé d'auto-défense, formé par la tribu touarègue des Imghad qui rejette tous les appels à la séparation d'avec Bamako, a été créé vendredi dernier dans le nord du Mali.

Ce nouveau groupe a exprimé son rejet de l'autonomie, qui est soutenue par certains mouvements azaouadis, en particulier par le Mouvement national pour la libération de l'Azaouad (MNLA), basé à Kidal.

RFI a indiqué que ce nouveau groupe est constitué de centaines de combattants issus de la tribu touarègue des Imghad, présente dans les trois provinces du Nord-Mali, et que sa base a été établie entre Gao et Kidal.

Selon son secrétaire général, Fahd Ag al-Mahmoud, ce nouveau groupe cherche à avoir une présence visible lors des prochaines négociations de paix qui auront lieu à Alger.

Certains citoyens maliens expriment leur rejet de principe des agitations et du terrorisme, mais déclarent avoir des réserves sur ces groupes susceptibles, selon eux, de créer des problèmes locaux.

"Ces groupes peuvent mener à la guerre civile", explique à Magharebia Mohamed Ag Ahmedu, un jeune Touareg. "Je leur suis donc tout à fait défavorable, parce que les dissidents ne sont habituellement intéressés que par leurs intérêts propres".

Toutefois, comme Ibrahim Doucoure, un citoyen malien vivant à Bamako, l'explique à Magharebia : "Je soutiens ce groupe d'auto-défense car ce sont des citoyens patriotes qui cherchent à préserver l'intégrité territoriale du Mali, que certains groupes rebelles tentent de saper".