Connu très critique et prolifique, l’homme l’a encore démontré durant tout le temps qu’a durée cette émission. Mais loin d’être subjectif, le Président du PRR a fait un tour d’horizon presque de tous les dossiers brûlants de la République. De la présidentielle de 2015 à une éventuelle candidature de Faure à ce scrutin en passant par la question des réformes politiques, les marches populaires et la hausse des produits pétroliers, Nicolas Lawson s’y est prononcé.
Après s’être déjà déclaré out pour ce rendez-vous, puisque ne trouvant plus nécessaire de s’engager dans un processus perdu d’avance, Nicolas Lawson a affirmé ne pas trouver opportun pour l’ensemble des acteurs politiques, de se précipiter pour une quelconque élection l’année prochaine. Puisque d’après lui, «le pays n’est pas encore prêt pour un scrutin sans base, mais plutôt un changement évolutif dans sa société pour éviter les inégalités sociales, les frustrations et les actes incivismes. Lesquelles sont en réalité, une constellation de récriminations des populations désabusées face à l’inconséquence des gouvernants », a laissé entendre Nicolas Lawson. Raison de plus pour lui de lancer à l’endroit de ces derniers, un vibrant appel à «rompre avec la politique d’exclusion et d’ostracisme ».
Sur la hausse du prix des produits pétroliers, Nicolas Lawson n’a pas manqué de dénoncer la politique commerciale du gouvernement qui, sans raison, maintient toujours à la hausse, les prix des produits pétroliers pendant que le prix du baril est à la baisse sur le plan international. Car, selon lui, «l’Energie est très capitale voire même fondamentale dans la gestion d’un pays ».
Abordant la question des fameuses réformes politiques, le Président du PRR est catégorique : «Les réformes sont indispensables et incontournables pour la reconstruction d’un Togo complètement miné par le surendettement, l’aliénation, l’abrutissement ponctué par l’abandon des responsabilités par l’autorité ». A cet effet, ce dernier dit regretter profondément le mépris, l’arrogance et la suffisance érigés en règle par les acteurs politiques qui, pour des raisons funestes, ont mis dans les placards, les travaux du CPDC pour se morfondre dans les «querelles politiques» de réformes.
Sur le plan économique, le discours reste le même. Nicolas Lawson a relevé le niveau sensiblement bas du budget national. Fixé à 832,7 milliards en 2014, ce budget est lamentablement ramené à 806,193 milliards pour l’exercice 2015. Somme toute, une raison de plus pour l’homme d'épingler une fois encore le gouvernement pour son «inconséquence » notoire constaté dans la gestion des affaires publiques. Au lieu de véritables réformes économiques, le gouvernement se plait dans des surendettements touts azimuts et suicidaires auprès des institutions de Breton Wood. Ceci, précise Nicolas Lawson, pendant que le Bénin pourtant dépourvu de toute richesse naturelle, se dote d’un budget de 1117 milliards.
S’agissant d’une éventuelle candidature de Faure en 2015, le triple candidat à la magistrature suprême au Togo a affiché une position en somme mitigée. «On n’est pas candidat parce qu’il faut l’être. L’important, c’est de savoir si Faure entend rompre avec sa politique menée depuis 10 ans déjà ou simplement il entend changer et innover. C’est là la question ! », a-t-il laissé entendre.
Aussi, ainsi l’homme n’est pas allé modérément dans ses critiques à l’égard de certains acteurs de l’opposition qui, dit-il, pour des raisons futiles, ont opté pour «la banalisation des marches populaires » de telle sorte qu’elle est finalement vidée de sa substance. «Quand les gens prennent l’habitude de marcher pour la moindre chose, qu’ils attendent que leurs adversaires en fassent autant, demain lorsqu’ils parviendront au pouvoir», a-t-il poursuivi. Mais comme à son habitude, il lance des piques à tous : «Quand moi je serai au pouvoir et que des gens voudront m’enlever de là avec le désordre et l’anarchie, moi je les frapperai », avertit Nicolas Lawson.
Comme à chacune de ses sorties, l’homme a encore suscité une fois de plus le débat. Encore là, une démonstration de plus pour le politicien que d’aucuns n’hésitent pas à qualifier de « surréaliste » ou encore d’« utopique ».
Magloire.T, Lomé
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