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Insécurité croissante à Lomé : bientôt les bandits s'en prendront aux autorités

Togo - Societe
Un signe précurseur du terrorisme au Togo ?

Le braquage de dimanche dernier à l’aéroport international de Lomé a été le point d’orgue d’une serie de plus en plus inquiétante que connait le Togo depuis deux (2) mois. Deux semaines précis plus tot soit le 14 septembre dernier, des individus armés de fusils d’assaut du type AK 47 braquent des passagers d’un autocar à Djanta-Kopé à 120 km de Lomé. Deux personnes sont grièvement blessées. Auparavant, le 31 juillet, Assad Chagoury, le consul honoraire du Liban au Bénin, était pris dans une embuscade sur la route nationale numéro 1, juste à l’entrée de la capitale Lomé. Il y laissera la vie. Trois jours plus tard, c’est la boutique Fontanna au grand marché de Lomé qui reçoit la visite des braqueurs. Un agent de sécurité sera tué. Cette fois-ci c’est l’aéroport Gnassingbé Eyadema , un point névralgique de la capitale. Quelques heures plus tard, ce sont des commerçants du marché de bœuf à Adéticopé, à environ 15 km de Lomé qui ont reçu la visite des braqueurs. Et dans tous ces cas les bandits courent toujours.

A force de s’en prendre aux populations à loisir sans réaction efficace des autorités du pays, ces bandits finiront bientôt par s’en prendre à ces autorités elles-mêmes pour montrer réellement qu’ils sont en terrain conquis au Togo et que personne ne peut rien leur faire. La preuve le braquage du dimanche dernier s’est passé en pleine zone névralgique, non loin d’une base militaire, celui et du grand marché de Lomé s’est opéré au nez et à la barbe d’un poste de police pendant qu’à Avepozo les braqueurs ont démontré leur aisance à un rond point où des hommes en treillis ne manquent pas d’habitude. Et le point commun de ces braquages et qu’ils ont été opérés avec des armes de guerre. Non des armes dissimulables, non ! Un signe de défiance de plus ! Pourtant, les autorités n’ont pu à ce jour mettre la main sur aucun de ces brigands et cela fait deux mois que Lomé, la capitale à l’horizon 2030 est devenue un far- west.

Un signe précurseur du terrorisme au Togo ?

Le chef de l’Etat doit se poser de sérieuses questions sur sa propre sécurité et partant de la sécurité du pays pendant qu’on y est. Et c’est bien dommage mais c’est le nouveau casse-tête qui s’impose aujourd’hui à ce jeune président qui pourtant avait si bien appréhendé la situation quand dans son dernier discours de nouvel an il a annoncé mettre un accent particulier sur la sécurité du territoire national. Le chantier de la refondation de l’armée a été ouvert dans la foulée. Mais on se demande en quoi les sécurocrates qui entourent Faure Gnassingbé l’aide réellement à sécuriser le pays ? Ces hauts gradés semblent être plus compétents à introduire des factures mirobolantes pour tels ou tels besoins avec de belles stratégies théoriques à l’appui plutôt que de donner la preuve de leur efficacité sur le terrain. Faure peut-il faire vraiment confiance à ces hommes qui l’entourent pour sauver le Togo du terrorisme et de ces défiants braqueurs ? Dans le bon sens, un conseil extraordinaire du gouvernement sur la sécurité nationale devrait être tenu dès le Lundi dernier, mais rien jusqu’à jour. Soit un aveu d’incapacité et de faiblesse des autorités fassent aux démonstrations envoyées par ces bandits ou c’est une volonté de ne pas accorder l’importance requise à ces signaux graves envoyés depuis deux par ces hommes armés d’armes de guerre sur la sécurité nationale.

Qu’à cela ne tienne, il revient une fois encore à se demander si Faure peut vraiment compter sur ces hommes qui l’entourent pour avoir la sécurité dont lui-même à besoin et dont il a également besoin pour son pays qu’il vient de lancer sur l’horizon 2030. C’est à se demander si ces hommes qui entourent le chef de l’Etat ont la même grandeur de vision que leur Chef a pour la nation togolaise et s’ils appréhendent implicitement et suffisamment la grandeur de responsabilité que cela leur incombe.

Esso KPANZOU
FRATERNITE N°155 du 1er Oct 2014
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