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Brouille ANC-ADDI : Un SMS du Prof Gogué à l’origine du quiproquo

Togo - Politique
17 au 24 septembre 2014 ; pendant toute une semaine, la brouille entre l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) et l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) sur la recomposition de la CENI n’a pas trouvé de solution. Le parti ADDI qui se dit avoir été sacrifié par son partenaire ANC, a dénoncé l’indifférence des responsables de l’ANC jusqu’alors sur ce sujet. En conséquence, le parti présidé par le professeur Aimé Gogué a annoncé ce jeudi son divorce d’avec le parti de Jean-Pierre Fabre. Néanmoins, les portes de négociations restent ouvertes pour une reprise normale de cette vie « conjugale ». C’est ce qui ressort de la conférence de presse tenue par ADDI ce jeudi.
« Nous sommes en séparation de corps avec l’ANC, mais nous n’avons pas rompu » ; en d’autres termes, ADDI « se désolidarise de toute démarche qui promeut l’exclusion des autres et qui est suicidaire pour l’avènement d’une alternance démocratique et pacifique au Togo », a déclaré le Professeur Aimé Gogué. Bref, a-t-il poursuivi, « la flamme de l’amour peut revenir, comme le divorce peut être consommé ». Puisque depuis le 17 septembre, ADDI se dit « fâché par ce comportement de l’ANC » en prenant « une décision qui ne nous satisfaite pas » ; laquelle décision a permis de sacrifier le représentant du parti ADDI en faveur de celui de l’UFC dans la nouvelle équipe de la CENI, le 17 septembre dernier. Il s’agit d’une décision d’exclusion qui « relève de la dictature du mépris dont use le partenaire ANC », a déploré M. Gogué. Autrement dit, c’est un comportement que le parti « qualifie à juste titre de trahison, de forfaiture et d’amateurisme politique ». Ou encore, c’est une décision « unilatérale qui s’apparente, on ne sait pour quelles motivations, à une volonté manifeste de rompre les liens de partenariat qui existent entre l’ANC et l’ADDI ».

Le coup d’envoi du quiproquo entre ces deux partis vient d’un fameux SMS que le professeur Gogué dit avoir envoyé aux responsables de l’ANC et de la Coalition Arc-en-ciel quant à un éventuel danger qui les guette en ne reconnaissant pas l’UFC comme parti de l’opposition, de surcroit parlementaire et devant siéger à la CENI.

Selon M. Gogué, alors qu’il participait à un forum économique de l’UEMOA à Dakar, il a eu des indiscrétions selon lesquelles UNIR entend « garder le statu quo » sur la recomposition de la CENI, si l’opposition devrait toujours refuser l’appartenance de l’UFC à l’opposition, d’autant plus qu’il est déjà au Gouvernement. « Je reconnais que j’ai envoyé un SMS, mais je n’ai pas dit à l’ANC de donner le siège de l’ADDI à l’UFC comme dans le sens où nos partenaires l’ont compris », a tenu à souligner le président du parti ADDI.

Si l’on est arrivé à ce point aujourd’hui où il faut dénoncer par une conférence de presse, cette attitude de l’ANC, c’est parce que « jusqu’à ce jour, nous n’avons eu aucun contact avec un membre de l’ANC qui ait pu nous expliquer concrètement ce qui s’est passé et pourquoi ceci a été fait. Nous avons même sollicité une rencontre avec les responsables de l’ANC au sein du CST, mais elle n’a pas encore eu lieu », faisait savoir le lundi Docteur François Kampatib, Conseiller du parti ADDI. Il faisait savoir que « ce n’est pas un marchandage ou encore une réclamation que nous demandons à l’ANC », mais c’est au nom d’un accord au sein du CST. Plus encore, le parti « estime qu’une place au sein de la CENI est un droit inaliénable et se battra pour que ce droit lui soit reconnu et restitué ».

Selon lui, il est nécessaire de dénoncer cette mauvaise foi dont fait montre leur partenaire. Car, il y a un bon moment, et surtout avec cette affaire, les gens culpabilisent ADDI. « Nous sommes des victimes que les gens prennent pour des bourreaux. C’est injuste », a-t-il souligné. Un exemple de ce discrédit jeté sur ADDI est l’ambition de former un autre groupe parlementaire avec d’autres députés non inscrits.

Sur ce point, le Docteur Kampatib trouve que c’est de l’illusion qui n’amènera nulle part. « Nous sommes arrivés à un niveau où on doit être conscient de la situation politique du pays, afin de prendre des décisions qui s’imposent ». C’est pourquoi, « nous n’avons jamais voulu former un autre groupe parlementaire. C'est un procès d'intention », a-t-il ajouté.

F.A / F.S