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Les diplomates algériens enlevés rentrent chez eux

Algérie - Politique
L'Algérie n'a versé aucune rançon aux ravisseurs en échange de la libération des diplomates détenus au Mali depuis des années, a fait savoir le ministère des Affaires étrangères le samedi 30 août.
Mourad Guessas et Kedour Miloudi ont été libérés "après d'intenses et inlassables efforts" déployés par les autorités "dans la plus grande discrétion", a précisé le communiqué du ministère algérien.

Mais le consul général Boualem Sayes est décédé en captivité "d'une maladie chronique", a annoncé le ministère, qui a également confirmé pour la première fois l'exécution de l'attaché militaire Tahar Touati, qualifiant sa mort "d'assassinat odieux".

"Le gouvernement algérien souligne la nécessité de poursuivre sans répit la lutte contre le terrorisme et ses multiples connexions, comme le trafic de drogue et le crime organisé," a ajouté le communiqué.

Sept diplomates avaient été pris en otage au mois d'avril 2012, lorsque le consulat d'Algérie à Gao avait été attaqué par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO).

En septembre 2012, ce groupe allié à al-Qaida avait revendiqué avoir tué Touati. Celui-ci, âgé de 32 ans, était originaire de Djelfa et s'était marié quelques mois seulement avant d'être enlevé.

Trois autres diplomates avaient été libérés en juillet de cette même année.

Samedi à l'aube, les deux otages survivants ont été libérés dans la ville algérienne de Bordj Badji Mokhtar, en plein désert, à la frontière malienne.

Le MUJAO exigeait 15 millions d'euros pour la libération des prisonniers, mais l'Algérie avait juré de n'engager "aucune négociation avec les terroristes".

La libération des diplomates "s'est faite dans le respect de la position de notre pays et de ses engagements internationaux en refusant tout paiement de rançon", a confirmé samedi le ministère des Affaires étrangères.

Le Premier ministre Abdelmalek Sellal s'est rendu à l'hôpital militaire d'Ain Naaja afin de s'informer de l'état de santé des otages. Il était accompagné du chef de la diplomatie Ramtane Lamamra et du ministre chargé des Affaires maghrébines et africaines Abdelkader Messahel.

À l'occasion de leur rencontre avec les responsables gouvernementaux, les anciens otages sont apparus samedi maigres et affaiblis sur les écrans de télévision. Ils ont expliqué à la presse avoir subi des conditions de détention difficiles au Mali.

Les ex-otages ont également exprimé leurs regrets au sujet de la mort de leurs collègues. Ils ont ajouté qu'ils auraient voulu que tous aient pu survivre. Les diplomates ont en outre remercié le Président, les ministres et les autorités responsables de la sécurité.

La libération des otages doit être considérée comme "une victoire pour tous ceux qui refusent de payer des rançons et de céder au chantage des terroristes", a déclaré l'ancien ministre et diplomate algérien Abdul Aziz Rahabi à Tout sur l'Algérie.

Lorsqu'un pays accepte de payer en échange de la libération d'otages, il ne fait que contribuer à la croissance des groupes terroristes, a-t-il poursuivi.