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A cœur ouvert avec Mme Sossou Yédéhin, joueuse de tam-tam

Togo - Societe
Djifahoé, en français paix à la maison de Djifa, c’est le nom du groupement dont fait partie Mme Sossou Yédéhin. Mère de quatre enfants dont deux garçons, nous l’avons surprise en pleine activité lors de la prestation du groupe le 30 Août dernier sur la place publique de la Cour royale de Tado où s'est déroulée les festivités marquants la fête traditionnelle, Togbui-Agni.
Ce tam-tam est souvent joué dans les grandes cérémonies festives et lors des funérailles. Il est différent du tam-tam joué lors de décès ou autres évènements malheureux en Afrique particulièrement au Togo. Par exemple Atopani.

Mme Sossou Yédéhin n’est pas une femme comme les autres. A trente (30) ans, elle est convaincue de l’idée que rien n’est exclusivement réservé aux hommes. Car son expérience de joueuse de tam-tam pour son groupement a changé sa mentalité.

Tout comme l’homme, la femme est en mesure de faire ce que l’homme est en mesure de faire, se contente-t-elle de dire.

Ce qui joue en sa faveur dans un milieu où la conception que l’on a d’une femme relève d’une autre époque. Les frères et sœurs de son mari apprécient sa façon de jouer le tam-tam. Cultivatrice de son état, Mme Sossou Yédéhin ne jouait pas avant le tam-tam. Comment est-elle devenue une joueuse très reconnue de tam-tam? Elle raconte.

"Nous étions partis au Bénin et nous avons vu certaines femmes unies par une seule idée : un groupement de Tam-Tam et quand nous les avions vues, cela nous a intéressés et nous leur avions fait signe. Le groupement du Bénin a fait une délégation qui est venue nous enseigner comment ça se passe. Et c’est comme durant un an, nous avions monté notre groupement", a expliqué dame Sossou Yédéhin.

Avant d’ajouter :"Si je m’intéresse à jouer le tam-tam lors des cérémonies comme celles-ci, c’est parce que j’ai admiré celles qui sont venues nous apprendre cela".

Pendant un an de cours bien reçu avec l’assistance des femmes du Bénin, le groupe "Djifahoé" est né.

Aujourd’hui, c’est un groupe qui se bat et fait la fierté de la communauté à cause de sa prestation. "Quand nous avions commencé, cela nous a coûté un an avant de nous asseoir. Et depuis que nous sortons pour aller faire nos prestations, cela fait un an aussi. On nous invite beaucoup. Sur un an, nous pensons que nous avons fait beaucoup et les gens nous apprécie", dit-elle.

"Si les petits frères et grand frères de mon mari me voient jouer, c’est un plaisir pour eux et il arrive qu’ils viennent me donner de l’argent en public et j’en suis fière. Du côté de mes enfants, bien qu’ils ne sont pas âgés, cela les intéressait aussi", a souligné Mme Sossou Yédéhin.