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Scandale dans le milieu hospitalier : le SYNPHOT fait la promotion des voleurs

Togo - Opinions
PETER TCHALAWOU
Vol de matériel au CHU SO, un fait divers, mais loin de divertir le peuple togolais déjà asphyxié par un personnel soignant sans aucune conscience.
Dans la nuit du 25 au 26 Août dernier, un moniteur d’anesthésie disparait mystérieusement dans l’une des salles opératoires du Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio (CHU SO).
Pour ceux qui n’ont jamais franchi le seuil d’un bloc opératoire (très souvent confondu à une salle opératoire proprement dite où le patient subi l’acte chirurgical) sachez tout simplement que c’est le centre névralgique d’un hôpital.

Pour vous et moi, profanes dans ce domaine sacré, un moniteur d’anesthésie est donc cet instrument de mesure des constances d’un malade admis dans un bloc opératoire. Ce n’est plus nécessaire de vous dire que sans lui, plus aucun malade ne peut passer sur la table d’opération. Il se présente sous diverses formes mais généralement de la taille d’un écran d’ordinateur. Il fait partie d’un ensemble d’équipement vital pour un bloc opératoire.

C’est donc cet appareil pourtant bien ostensible qui demeure " introuvable" au CHU SO depuis quelques jours au grand dam des patients contraints à la souffrance parce que leur passage au bloc opératoire se trouve différé.

Saisi sans doute par la direction de l’hôpital après que le constat de disparition eu été fait, les éléments de la SRI (Service de Renseignement et d’investigation) sont arrivés sur les lieux et ont fait eux aussi leur travail ; celui qui consistait en effet à interpeller et interroger le personnel soignant à qui incombe la sécurité du matériel mis à sa disposition. Inutile de vous rappeler que le bloc opératoire n’est pas une salle où rentre qui veut. Seuls les patients en instance de subir une opération et les médecins et infirmiers affectés, y ont accès.
Cinq agents au total ont donc été interpellés pour les raisons de l’enquête et après interrogatoire, ils ont été remis en liberté.

Une procédure normale comme on en voit partout lorsqu’il y a disparition ou perte d’un objet sur un lieu de travail.
Il y a quelques jours de cela, une affaire similaire avait fait grand bruit en France et plus précisément au sein de la Direction de la Police Judiciaire de Paris où une grande quantité de cocaïne a disparu alors que cette drogue était sous scellée. Les enquêteurs chargés du dossier ont auditionné tout le personnel de la Direction de la Police et Grâce à ces auditions, les enquêteurs ont réussi à mettre la main sur le fonctionnaire de police indélicat et ses complices.
Au Togo ce n’est pas de la cocaïne qui a disparu dans un poste de police mais un instrument de travail de travail dans un centre hospitalier qui a lui aussi mystérieusement disparu. La Direction a fait ce qu’il convenait de faire devant de pareille situation : demander aux services de la police et de la gendarmerie de mener les investigations pour retrouver soit l’objet volé et le ou les auteurs.

L’affaire jusque-là n’aurait pas pu dépasser les limites du CHU pour tomber dans les médias où aujourd’hui elle fait sensation : dans l’opinion du togolais il n’y a plus de doute les médecins du CHU ont atteint un niveau de décrépitude avancé. Non seulement ils détroussent les patients mais ils volent aussi le matériel que l’Etat met à leur disposition pour faire leur travail.

L’affaire on le disait devait se limiter au CHU si de façon aussi curieuse le SYNPHOT n’avait pas ameuté les hommes en blouse pour un sit-in devant la direction de l’hôpital appelant à la démission du directeur, le colonel ADOM.
Quand le cœur, la conscience dicte la conduite d’un homme, il n’a pas besoin d’être illuminé par le saint esprit pour poser de bon geste. Les médecins n’ont pas observé de sit-in pour déplorent la disparition du matériel et demander que des recherches s’intensifient pour démasquer le ou les coupables parce que c’est leur honneur et leur engagement qui sont mis en jeu. Mais ils ont plutôt fait un sit-in pour lire une déclaration au contenu totalement ubuesque. Nos "grands docteurs" reprochent au directeur de l’hôpital, d’avoir fait appel à la SRI pour mener des investigations. Pour ces grands intellectuels du SYNPHOT qui ne tarissent pas d’arguments lorsqu’il faut faire la grève, le directeur de l’hôpital aurait dû entreprendre des démarches en interne pour régler le problème plutôt que de faire appel à la police pour enquêter. (suivez les par ici :

https://www.youtube.com/watch?v=GgqDhOtiUSk&feature=youtu.be&a)

Hum !

Est-ce donc vrai qu’au Togo les gens marchent sur leurs têtes, les pieds en l’air ?
Les médecins du CHU SO, en plus de leurs longues années d’études, doivent-ils être nantis d’un diplôme de l’École nationale supérieure de la police (ENSP) de France pour comprendre que la démarche du directeur de l’hôpital est tout à fait légitime et normal ?
Et que c’est ce que réclame le syndicat qui relève d’absurdité ?

Un vol vient d’être commis sur un lieu de travail où n’est pas autorisé n’importe qui ; quoi de plus normal pour la police et la gendarmerie de commencer par interroger le personnel soignant notamment ceux qui étaient de garde au cours de la nuit où le vol a été commis ?

Comment comprendre que des médecins comme David DOSSEH, TSOLENYANOU ou WALLA puissent demander à leur base de manifester pour que la police arrête d’enquêter sur un vol de matériel dans un hôpital où eux-mêmes interviennent ? Le SYNPHOT est-il lui aussi contaminé par le syndrome dont souffrent les leaders politiques notamment ceux de l’opposition ? Syndrome qui se manifeste par des marches de protestation tout azimut sur tous les sujets mêmes ceux qui les arrangent ?

Le matériel est-il, oui ou non, disparu ? Oui il a bel et bien disparu

Pourquoi donc les médecins, qui ont à fait de longues études puissent devant un cas pareil, demandent que la procédure d’enquête soit mise de côté au profit des arrangements de copain ?

De quelle solution interne parle le personnel mécontent ? Le directeur doit faire respecter la loi ! A force de couvrir les disparitions et les soustractions abusives de matériel appartenant aux hôpitaux d'Etat on finit par les transformer en mouroirs ! et le matériel dérobé se retrouve souvent dans des établissements privés. Il faut que chaque protagoniste de cette affaire se réfère strictement à la législation en vigueur !

Hippocrate au secours ?

De là où tu te trouves, nous sommes certains que tu seras tourmenté par le comportement de tes brebis "égarés" qui ont fait de ce métier noble et sacré, un tremplin politique et économique loin des principes de l’orthodoxie médicale.
Tout le Togo sait désormais que les médecins et infirmiers du CHU Togo non seulement escroquent et dépouillent les patients, ils sont complices sinon des voleurs de matériels publics parce qu’ils veulent s’interposer à une enquête sur une affaire où tout le bon sens aurait demandé une investigation en bonne et due forme.

Avec le SYNPHOT on peut désormais voler dans un centre hospitalier sans être inquiété puisque, à la moindre enquête, ils seront là, les camarades pour crier à l’acharnement !
Toute occasion semble bonne pour faire du mauvais bruit. Je pense que les vraies inquiétudes du centre hospitalier se trouvent bien ailleurs que dans l'interpellation de ces individus.

On se remémore encore les propos de ce Docteur qui, à la fin de l’Assemblée Générale de la STT (phagocytée par le SYNPHOT) dans une interview déclarait que la Synergie des travailleurs togolais a lancé une vaste opération de collecte de fonds pour sortir les togolais de la servitude imposée lors des échéances [électorales] à venir . Voilà qui est dit. Le SYNPHOT dont les leaders ont plusieurs fois été soupçonnés d’avoir un agenda politique caché derrière les revendications corporatives vient de se dévoiler.

Pour un vol de matériel, le SYNPHOT sort l’artillerie lourde : sit-in, gève, paralysie des activités ! Tant pis pour les malades qui en plus d’être maltraités, mal accueillis, doivent aussi supporter les humeurs d’un groupe d’individus qui tirent dans l'ombre les ficelles.

Le Docteur DOSSEH conseiller du soir d'un président de parti politique et TSOLENYANOU dont les accointances avec une autre tête brûlée de la politique togolaise et les autres responsables de ce syndicat portent sur leur conscience, les nombreuses vies des togolais qui trépassent sous leur yeux dans cet hôpital qu’ils ont transformé en un véritable marché, les mots sont atténué, sinon un enfer à voir la joie et les pas de danse des syndiqués le jeudi 28 août 2014 pour un fait qui devait les pousser plutôt à se cacher.

PETER TCHALAWOU