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Dossou Komlanvi Kokovi alias Confiteor, est un artiste plasticien togolais qui s’assigne la mission de ramener à la conscience collective, la tradition africaine à partir du pinceau, du couteau, de la brosse à dents, de la seringue, de l’acrylique, sur la toile ou le bois.
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Né à Tsévié au Togo (35 km au nord de Lomé), Confiteor développe dès le bas âge un talent en dessin. Conscient de cela, il s’inscrit en 1994 au Centre National de Perfectionnement Professionnel à Lomé pour une formation en chaudronnerie industrielle. Le dessin technique dans cette formation l’aide à trouver son chemin dans la peinture qui se matérialise avec l’installation au cœur de la ville de Lomé de son atelier "Confi Décor".
Faisant partie de cette nouvelle génération de plasticiens togolais qui émergent, Confiteor ne cesse d’innover ce qui explique son amour pour la scénographie. Cet amour l’amène à créer et à diriger l’Association des scénographes du Togo ‘’Case ô sceno.’’
Une passion accrue pour l’art et la tradition africaine
Confiteor est un plasticien togolais à la quête de la recomposition d’un monde déchiré mais qui est fait d’éléments abstraits, oniriques, figuratifs dans le souci de ramener son entourage à l’authenticité de la culture africaine. Interrogé sur le motif du choix de la peinture, il répond affectueusement que la peinture est une forme de communication avec les éléments de la nature, une immersion dans la tradition et pour cela, son désir le plus ardent de communiquer et de percer les mystères de la nature, l’a amené à s’attacher à la peinture.
"J’ai commencé la peinture très tôt sans toutefois savoir là où j’allais. Avec le temps, j’ai découvert mon chemin puisque l’art m’apporte une force, une sérénité et une forme d’épanouissement", confie-t-il tout ragaillardi.
Le natif du Zio trouve dans l’expression artistique, une respiration, une vie, un souffle puissamment renouvelé par une source intérieure, une écoute de son "Moi". Pour lui, chaque élément, chaque larme de couleur naît d’une interrogation de la matière qui fait la texture de la toile. "Chez moi, matière et symbole se conjuguent pour dire ce qui n’est pas manifesté et qui néanmoins existe dans la permanence au-delà des formes, au-delà du regard, en ce moment. Seule la force du message voilé compte dans la complexité des signes et symboles ; dans certaines de mes toiles qui portent témoignage de la culture africaine", explique Dossou Komlanvi Kokovi.
Que peint Dossou Komlanvi Kokovi alias Confiteor ?
Le rôle social de l’art auprès du public reste une préoccupation majeure de Confiteor Pour cela, il ne se détourne pas de la société qu’il peint en intégralité. Que ce soit : « l’Afrique qui saigne » ; « le Lolo » ; « un tabouret pour trois » ; « Arc parlant » ; « Coup de foudre » ; « Regard sur le monde », « Croisade », « Hommage aux émigrants », « Larmes de joie», « Larmes de l’innocence », « Fertilité », pour ne citer que celles-là, les œuvres de Confiteor retracent dans une expression libre, la vie dans toutes ses dimensions.
A tout ceci s’ajoute le désir de l’artiste de ressortir les richesses de la religion traditionnelle africaine qui « identifie l’Africain et l’authentifie », selon lui.
« Une logique détermine mes créations, le voyage dans les réalités de la religion traditionnelle, et de la vie quotidienne des humains notamment l’injustice, l’inégalité sociale à laquelle je suis particulièrement sensible. L’immortalisation des rites en disparition et la réconciliation ne sont pas du reste ; tout ceci constitue pour moi le moyen le plus adéquat d’assurer la renaissance des valeurs culturelles face à l’envahissement de nouvelles sectes venues, de nulle part et de toute part pour nous convaincre de mettre en veilleuse nos valeurs traditionnelles », a confié Confiteor qui ne cache pas sa joie de jouer sa partition dans la conservation des rites traditionnels à travers l’art.
Sur les toiles de l’artiste, il est aisé de remarquer la présence effective de la lumière et des profondeurs et cela s’explique selon lui comme une recherche effrénée de la profondeur et de la liberté de circuler dans l’humain.
Un palmarès indélébile
De ses 12 ans d’expérience en art plastique, Confiteor a fait parler ses pinceaux dans plusieurs festivals et rencontres artistiques comme l’exposition de tableaux au Festival de Théâtre de la Fraternité (FESTHEF) avec une réalisation en 2005 du décor dudit festival.
Auteur de la décoration de la muraille de la Chapelle Ste Anne de Gozin à Ste Thérèse de l’Enfant Jésus d’Agatogbo au Bénin, Confiteor a organisé un atelier de scénographie au Centre Culturel de Cotonou et de Parakou.
En juin et août 2007, il a fait une exposition à Paris et à Lyon en France, où il était en 2003 en exposition à la Galerie Roland Salti. En 2008, il participe à la résidence scénographique à Ouagadougou au Burkina Faso.
Que ce soient des espaces scéniques ou textuels, des résidences artistiques et scénographiques, des expositions collectives ou individuelles, Confiteor a laissé ses traces dans le monde artistique pour faire « vivre la vie à travers ses œuvres »
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