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Suspect d’Agbalépédogan : le ministère de la santé table sur une « fausse alerte »

Togo - Societe
En réaction à l’information selon laquelle un Béninois venant de la Guinée Equatoriale aurait développé dans la nuit du dimanche 27 juillet 2014 à la gare routière d’Agbalépédogan (quartier de Lomé) des signes caractéristiques de la maladie virale à Ebola, notamment le saignement du nez, le comité de gestion de la crise à cette maladie parle de « fausse rumeur » et de « fausse alerte ».
Intervenant dans le journal de 13 heures sur la Télévision Togolaise (TVT) lundi, le secrétaire général du ministère de la Santé, le professeur Gado Agarassi Ouro-Koura a présenté deux (2) éléments permettant de dire, après la prise en charge de l’homme en question qu’il ne s’agit pas d’un cas de maladie à virus Ebola.
« Dès que nous avons été alertés, nous avons mis en branle notre système de riposte pour que si éventuellement il s’agissait d’un cas, qu’on puisse le prendre en charge. La cellule de prise en charge du comité de lutte avec l’assistance des sapeurs-pompiers et la police nationale qui étaient déjà sur les lieux, a pris en charge ce patient qui a été conduit au centre d’isolement que nous avons idéntifié au niveau du CHU Campus », a-t-il expliqué avant d’ajouter que les investigations ont permis de rétablir rapidement la situation.
« Il s’agissait d’un sujet de 44 ans qui avait une température à 37 degrés, ce qui veut dire qu’il n’avait pas de fièvre. Par contre, il a une hypertension artérielle à 15/12 au bras droit et 15/11 au bras gauche. Ce qui a alerté la population de la gare routière, c’est parce qu’il a eu un petit saignement du nez. Ce saignement était isolé, sans fièvre. Or, lorsqu’on se réfère aux signes d’alerte de la maladie à virus Ebola, il y a d’abord une importante fièvre brusque qui s’accompagne de signes d’un autre élément majeur, la présence de saignement », fait-il savoir.
Le second élément qui a permis au responsable du ministère de la santé de démentir la « rumeur » est l’itinéraire emprunté par le suspect.
« Il s’agit d’un messieur qui aurait séjourné à Dapaong les deux dernières semaines. Deux mois et demi auparavant, il aurait séjourné au Burkina Faso. Un an et demi auparavant, il aurait séjourné au Mali. Et c’est seulement il y a 4 ans qu’il a séjourné en Guinée Conakry. Dès l’instant où les gens l’ont interrogé et il a dit qu’il a séjourné en Guinée Conakry, c’était déjà un élément pour dire qu’il s’agit d’un cas de maladie Ebola. Il n’y a pas non plus d’élément à ce niveau qui permette d’en faire un cas suspect », a-t-il expliqué.

Pour qu’on puisse parler de maladie à virus Ebola, a-t-il rappelé, il faut qu’il s’agisse d’une fièvre brusque associée à l’un ou plusieurs des signes suivants : une diarrhée qui contient du sang, des scelles noires, des urines avec du sang, des crachats contenant du sang, des vomissements avec du sang, du sang qui coule du nez ou encore la présence de sang à tout autre endroit du corps.

Le vendredi dernier, un Libérien passager d’un avion qui a transité par le Togo, a été déclaré mort dans un hôpital à Lagos au Nigéria d’un cas de virus Ebola.

Telli K.