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SAS Gawou menacé de mort ?

Togo - Societe
L’animateur vedette de l’émission Club de la Presse sur Kanal FM, Innocent Gawou ferait l’objet de menaces sur sa vie depuis plusieurs jours. Il lui serait reproché la ligne éditoriale de son programme, jugé par certains « trop critique » envers le CST (Collectif Sauvons le Togo) et l’ANC (Alliance Nationale pour le Changement.)
Le confrère Innocent Gawou, alias « Sas », qui anime quotidiennement le Club de la Presse sur la radio Kanal FM est devenu depuis quelques jours, l’ennemi public N°1 d’individus qui porteraient des menaces sur sa vie. En cause, la ligne éditoriale de son émission, très populaire et la plus suivie par les auditeurs dans cette plage horaire, qui ferait la part belle aux critiques acerbes contre le CST et l’ANC. Les informations sont devenues plus précises depuis mardi dernier où l’animateur a reçu le secrétaire général de l’UFC ( Union des Forces de Changement), le Dr Djimongou Sambiani. Pendant plus d’une demi-heure, le député à l’Assemblée nationale a dressé un véritable réquisitoire contre ses anciens amis aujourd’hui à l’ANC, qualifiant leur attitude actuelle d’imposture et dévoilant un certain nombre de faits, qu’il a présentés comme étant la preuve de la proximité qui a toujours existé entre certains politiques prétendument radicaux et le pouvoir. Il a ainsi affirmé par exemple que la luxueuse 4X4 de Patrick Lawson lui aurait été achetée par Kpatcha Gnassingbé. Après l’émission faite de « révélations » et d’attaques contre la posture de Jean-Pierre Fabre et de ses amis, une pluie de protestations s’est abattue sur la radio et l’animateur. Le vice-président de l’ANC et élu des Lacs, monsieur Lawson s’est d’ailleurs fendu d’un communiqué, dénonçant la gestion du temps d’antenne de monsieur Djimongou et menaçant celui-ci de poursuites judiciaires s’il ne revenait pas sur ses propos. Mais certains de ses militants et sympathisants ne se contentent pas visiblement de cette démarche. De sources crédibles, ils promettent à monsieur Gawou « un accident de la circulation » ou d’être prochainement « brûlé avec sa moto. » Les menaces ont été prises au sérieux, y compris par les services de police informés. Contacté, l’intéressé déclare être convaincu de pouvoir compter sur la modération naturelle du Togolais mais surtout sur la protection divine : « Dieu est grand » a-t-il résumé.