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Législatives au Togo : L’UFC fait un raz de marée à Lomé

Politique
 par Franck Salin

PANA-15/10/07- Les résultats provisoires des élections législatives anticipées qui se sont déroulées dimanche au Togo ne seront pas publiés avant mercredi, a appris la PANA lundi à Lomé auprès de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Les premiers dépouillements ont eu lieu.

"Nous sommes en train de centraliser les résultats et nous ne pouvons encore rien communiquer", a déclaré un membre de la CENI. La CENI a interdit toute proclamation de résultats par une quelconque autre structure, notamment les directions des partis politiques. Les Togolais ont massivement participé à ces élections jugées crédibles par les observateurs nationaux et internationaux. Les résultats provisoires sont attendus pour mercredi (le scrutin législatif adopté pour ce vote est un scrutin de liste proportionnelle à la plus forte moyenne).

De bons résultats de l’UFC à Lomé

L’Union des forces de changement (UFC) a fait un véritable raz de marée dans le quartier Bè, un de ses fiefs et dans d’autres quartiers de Lomé, a constaté la PANA après dépouillement des bulletins de vote à la fin du scrutin.

Au centre de vote de la plupart des quartiers de Bè, le parti de Gilchrist Olympio a raflé plus de 80% des voix. Au Bureau de vote n°3 de Bè-Désert, sur 641 inscrits et 582 votants, le parti de Gilchrist a raflé 477 voix contre 30 pour le Comité d’action pour le renouveau (CAR), de Me Yawovi Agboyibo, 16 pour la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) de Léopold Gnininvi , 2 pour la Convergence patriotique panafricaine (CPP) de Edem Kodjo et 1 pour le Rassemblement du peuple togolais (RPT) du président Faure Essozimna Gnassingbé.

Dans la plupart des bureaux de vote, la liste UFC décroche plus de 450 voix et a réussi, dans le Bureau de vote n°10, à atteindre un score de 496 voix tandis que le CAR totalise 23, le RPT 12, la CDPA 11, le Parti pour le renouveau et la rédemption (PRR) de Nicolas Lawson 6 et la CPP 4.

Au niveau d’autres centres à Lomé, l’UFC est toujours en tête avec plus de 400 voix. Beaucoup de ses militants ont manifesté leur joie sans débordement, affirmant qu’ils attendent le résultat final de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avant de faire exploser leur joie.

Dans la plupart de la ville de Lomé, le dépouillement s’est passé sans problème, sous l’œil vigilant des forces de sécurité, très discrètes dans les abords des bureaux de vote.

Le scrutin s’est déroulé dans de bonnes conditions

Quelque trois millions d’électeurs ont voté, dimanche, pour élire 81 députés, sur un total de 2.150 candidats. Le taux de participation a été jugé élevé par les nombreux observateurs nationaux et internationaux déployés dans tout le pays. Mais la seule fausse note aura été l’arrivée tardive des bulletins de vote dans certains bureaux.

Le président du Togo, Faure Gnassingbe, a accompli son devoir électoral et déclaré que le scrutin se passerait dans la paix, tandis que le chef de l’opposition, le leader de l’Union des forces de changement (UFC), Gilchrist Olympio, que l’on dit gravement malade à la suite de la campagne électorale, a voté par procuration.

Ce scrutin législatif, le premier depuis la mort de l’ancien homme fort du Togo, Gnassingbe Eyadema, en février 2005 et son remplacement par son fils, Faure, devra servir d’un bon signal à l’Union européenne (UE) qui pourra ainsi procéder au rétablissement des relations avec le pays.

La politique au Togo s’étant caractérisée dans le passé par l’étouffement des partis d’opposition, les violations des droits de l’homme ayant entraîné la mort, la détention et l’exil forcé de plusieurs centaines de personnes, l’Union européenne, le plus gros partenaire financier du pays, à suspendu son aide depuis 1993.

Pour ces élections législatives, il y a eu plus de 3.000 observateurs formés sur place et plusieurs centaines d’autres venus de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), de l’UE, de la commaunauté francophone et de l’Union africaine.

De fortes mesures sécuritaires ont été prises, avec une force spéciale de 6.000 policiers et gendarmes déployée sur l’ensemble du territoire national.

La CEDEAO a également envoyé 100 observateurs militaires disséminés à travers le pays entier. Le Togo a procédé à la fermeture de toutes ses frontières terrestres en vue de l’élection.