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Affaire Satchivi: L'UFC compte plaider pour une « grâce présidentielle »

Togo - Politique
L'Union des Forces de Changement (UFC) s’inquiète de la tournure vertigineuse que prenne l’affaire Foly Satchivi. Le jeune activiste contre le régime de Faure Gnassingbé est accusé de « rébellion, trouble à l’ordre public et apologie de crimes et délits » et condamné à 36 mois de prison ferme dont 12 mois de sursis. Et ce, pour des faits non avérés, selon ses avocats.
Dans une interview accordée lundi à la radio Nana FM, le député Séna Alipui de l’Union des Forces de Changement a indiqué que son parti politique suit de près le dossier du porte-parole du Mouvement « En Aucun Cas ». Pour le président du groupe parlementaire UFC à la nouvelle Assemblée nationale, le sieur Satchivi ne devrait pas être emprisonné.

« Nous estimons que M. Foly Satchivi n’a pas sa place en prison pour les délits qu’on lui reproche. Nous attendons le chef de file de l’opposition (Gilchrist Olympio, ndlr) qui va rentrer ce weekend et nous allons lui soumettre son cas, afin qu’il le soumette à la plus haute autorité (le chef de l’Etat, ndlr) qui peut donner une grâce présidentielle pour qu’on l’élargisse », a souligné le député Séna Alipui.

Et de poursuivre : « Que la jeunesse passe son temps en prison pour des opinions politiques ? Non, ce n’est pas le Togo que nous voulons construire. Mais il est aussi important que la loi soit respectée, que les institutions soient respectées. Dans ce cas particulier, si le chef de l’Etat peut faire un geste, ça sera apprécié. Mais nous passerons par les canaux qu’il faut pour faire cette demande ».

Pour rappel, Foly Satchivi est arrêté en août 2017 par les forces de l’ordre alors qu’il était sur le point d’animer une conférence de presse jugée « illégale » par les autorités togolaises. Il est accusé de « rébellion, trouble à l’ordre public et apologie de crimes et délits » et condamné le 16 janvier dernier au Tribunal de Lomé, à 36 mois de prison ferme dont 12 mois de sursis.

Mais, ses avocats qui dénoncent un procès « hautement politique » et une « instrumentalisation de la justice togolaise » ont interjeté appel « pour que le jugement soit de nouveau querellé devant la Cour d’Appel ».

« Nous pensons que les juridictions de seconde degré vont réformer purement et simplement cette décision qui n’est fondée sur aucune disposition légale », avait déclaré Me Raphael Kpandé-Adzaré, l’un des avocats du prévenu.

Godfrey Akpa