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François Kampatib contredit Payadowa Boukpessi

Togo - Politique
Une « raison fallacieuse », c’est en ces termes que le Conseiller au bureau de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), François Kampatib qualifie l’argument du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Payadowa Boukpessi, selon lequel le gouvernement ne dispose pas assez d’éléments des forces de l’ordre pour encadrer plus de 10 manifestations par jour.
« Je dois dénoncer cette façon du ministre de l’Administration territoriale de dire qu’il ne dispose pas assez d’éléments pour encadrer les marches pacifiques, alors qu’il dispose des éléments pour encadrer une élection frauduleuse sur l’ensemble du territoire sans aucune difficulté », a indiqué François Kampatib.

Pour ce dernier, Payadowa Boukpessi se moque des Togolais en donnant cet argument qui est un prétexte pour interdire les manifestations publiques pacifiques. « C’est une raison fallacieuse », a-t-il lancé. Le Conseiller de l’ADDI indique qu’actuellement, le pays est quadrillé par des gendarmes et policiers qu’on voit partout.

« Ces gendarmes se retrouvent dans presque tous les cantons. Si je prends par exemple la préfecture de Tone, nous avons 18 cantons. Presque 6 ou 7 cantons disposent d’une brigade de gendarmerie. Le pays dispose de tout ce qu’il faut pour sécuriser les citoyens. Alors qu’on ne me dise pas qu’il n’y a pas assez de gendarmes ou d’éléments pour assurer la sécurité d’une marche pacifique », a ajouté Dr Kampatib.

Il demande au gouvernement de tout faire pour assurer la sécurité des manifestants ce samedi 26 janvier 2019 au cours de la marche qu’organise la Coalition des 14 partis de l’opposition dans plusieurs villes du pays. Selon François Kampatib, il y a 10 villes retenues pour ces manifestations. Il dénonce les « tentatives liberticides d’interdiction des marches » dans lesquelles verse le gouvernement.

« Nous continuerons d’être légalistes. Mais la loi doit être respectée par tout le monde. Si l’autorité même ne respecte pas loi qu’elle a mise en place, nous ne pouvons pas l’admettre. Nous n’accepterons pas qu’on nous fasse des interdictions illégales », a souligné François Kampatib.

Pour lui, il n’y a pas en réalité de motivation quant aux arguments avancés par le ministre en charge de l’Administration territoriale. « Lorsqu’on dévie les itinéraires en disant que les manifestations perturbent les activités économiques des riverains, ce n’est pas une motivation sécuritaire. Lorsqu’on dit que vous ne pouvez pas manifester dans les villes de l’intérieur parce que nous ne disposons pas d’agents de sécurité suffisant, c’est un argument fallacieux parce que nous savons que quand il s’agit de plaire à leur mentor, ils n’hésitent pas à faire sortir de gros moyens pour rentrer jusque dans les maisons et taper les gens », a-t-il déploré.

Il a en outre regretté ce qui s’est passé le vendredi 18 janvier dernier à Anié où les gendarmes ont fait irruption dans une réunion du Parti national panafricain (PNP) pour tabasser les gens, casser plusieurs dizaines de chaises et des motos.


I.K