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Revue de presse du lundi 21 janvier 2019

Togo -
Divers sujets font la Une des journaux ce lundi.
« Danse macabre à l’Assemblée nationale : Les « nouveaux nommés » à l’épreuve du syndrome de l’illégitimité », titre le bihebdomadaire Le Correcteur.

« Les députés du 20 décembre 2018 ont fait une entrée fracassante au sein de l’Assemblée nationale. Au cours de leur 2è séance de la session de plein droit le 14 janvier dernier, ils ont introduit une nouvelle disposition à l’article 9 du règlement intérieur selon laquelle le président de l’Assemblée Nationale est élu pour un mandat d’un an renouvelable autant de fois pendant les cinq ans que dure la législature », souligne le journal.

« Le Délégué National à l’Administration du Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR) Philippe Atakpa a été le premier à dénoncer cette disposition qui viole l’article 54 de la Constitution togolaise. Cette disposition de la loi fondamentale stipule : « L’Assemblée et le sénat sont dirigés chacun par un président assisté d’un bureau. Les présidents et les bureaux sont élus pour la durée de la législature dans les conditions fixées par le règlement intérieur de chaque assemblée », relève le bihebdomadaire.

Et d’ajouter : « La Cour Constitutionnelle naturellement, a rejeté jeudi 17 janvier le fameux article 9 du règlement intérieur. Un premier revers pour les nouveaux députés très moqués en raison des conditions scabreuses dans lesquelles ils ont été envoyés à l’Assemblée Nationale. Après la sortie de la Cour Constitutionnelle, l’un des grands bénéficiaires de la parodie électorale du 20 décembre dernier, s’est fendu d’une publication infantilisante qu’il intitule « Pédagogie politique ». Pour le Président du Nouvelle Engagement Togolais (NET) Gerry Taama, l’une des raisons qui motivent cette tentative, est que dans la législature précédente, l’opposition parlementaire avait dans un premier temps refusé de participer au bureau, avant de se raviser quelques années plus tard. Comme la durée du mandant est bloquée, on n’a pu rien faire. (…) En réalité cette réaction traduit une gêne intérieure du natif de Siou. C’est bien le syndrome de l’illégitimité qui perturbe sa conscience. Les Togolais parleront des 91 députés des élections de la honte du 20 décembre 2018 sans l’avis du Président du NET ».

Autre sujet abordé par les journaux, l’interdiction accrue des meetings de la C14.

« Réunion du PNP dispersée à Anié, meetings de la C14 interdits…Bienvenue dans la « démocrature » de Faure Gnassingbé », écrit le quotidien Liberté.

« Est-il désormais interdit de tenir des réunions politiques au Togo ? C’est la question légitime qu’il faut se poser face à la sauvagerie exercée une fois encore par la soldatesque de Faure Gnassingbé sur le Parti national panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam à Anié », affiche le confrère.

En effet, relève Liberté, alors que les militants et sympathisants de cette formation politique étaient, comme tous les vendredis, en réunion hebdomadaire ce 18 janvier 2019, ils ont été dispersés sans ménagement, à coup de gaz lacrymogène, et sans aucun motif, par une escouade de corps habillés.

« Faut-il le rappeler, la C14 avait prévu tenir des meetings, le samedi 19 janvier, dans neuf (09) localités dont Dapaong, Mango, Dankpen, Anié, Badou, Akebou, Danyi et Kévé, et le dimanche, dans dix-neuf (19) autres : Kanté, Kétao, Bassar, Bafilo, Tchamba, Sokodé, Notsè, Tsévié, Atakpamé, Kpalimé, Tabligbo, Afagnan, Vogan, Baguida, Nyékonakpoè, Agoènyivé, Ségbé, Zanguéra, Limousine. Neuf (09) localités ont été interdites : Kanté, Kétao, Tbligbo, Vogan, Nyékonakpoè, Agoènynivé, Ségbé, et Limousine. Ce qu’il faut relever, c’est que les manifestations politiques sont désormais tributaires de la disponibilité des effectifs des forces de l’ordre. (…) Faure Gnassingbé est en train de réinventer une nouvelle forme de démocratie qu’il conviendrait de nommer « démocratie 2.0 » ou « démocrature », cette démocratie sur fond de dictature qui ne dit pas son nom », écrit le quotidien Liberté.

Pour sa part l’hebdomadaire Le Combat du Peuple s’est intéressé à la C14. Notamment sa prochaine manifestation prévue pour le week-end prochain.

« Politique/Le mirage de la révolution au Togo : Les motifs des marches à l’épreuve de la nouvelle donne », pointe l’hebdomadaire.

« Au jour d’aujourd’hui, la C14 est à la croisée des chemins. Reprendre les manifestations de rue en évoquant les mêmes motifs relève, à notre avis d’une absurdité politique suicidaire. La politique est, certes, un jeu. Mais ce n’est pas un jeu quelconque. Elle ne se fait pas comme tous les autres jeux. D’ailleurs, on fait un jeu pour gagner. Lorsqu’on ne maîtrise pas les ingrédients pour l’emporter, il faut pouvoir se remettre en cause et repartir sur de bons pieds », précise Le Combat du Peuple.

Contrairement à cette approche pragmatique, écrit le journal, la C14 a, paradoxalement, comme si de rien n’était, initié de nouvelles marches pour le 26 janvier prochain à Lomé et dans plusieurs villes de l’intérieur, pour se relancer.

« Il s’agit toujours d’exiger, comme à l’accoutumée, des réformes et obliger le pouvoir à céder à leurs exigences absurdes sans tenir compte du rapport de force. (… ) Il faut se dire la VERITE, même si parfois, elle fait mal. La C14 doit trouver d’autres raisons pour organiser des manifestations crédibles. Dans la situation actuelle, la révolution est un mirage au Togo d’autant plus que le pouvoir met tout en œuvre pour éviter une issue chaotique à notre pays. Et les Togolais ne sont pas dupes », conclut l’hebdomadaire.

Edem A.