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Des militants du PNP victimes d’une violence gratuite à Anié

Togo - Politique
Il est souvent difficile de comprendre les raisons de l’acharnement du régime de Faure Gnassingbé contre les partis de l’opposition, notamment ceux réunis au sein de la Coalition des 14 partis. La scène vécue vendredi dernier à Anié paraît surréaliste.
La réunion hebdomadaire, le Parti national panafricain (PNP) l’organise dans cette ville toutes les semaines. Cela n’a jamais posé de problème. Mais personne ne peut dire exactement aujourd’hui ce qui a poussé les forces de l’ordre à la violence gratuite ce vendredi 18 janvier 2018, avec son lot de blessés graves selon les responsables de ce parti.

La réunion se déroulait, selon les informations, quand des gendarmes ont fait irruption dans la cour où les gens sont assemblés. Commencent alors des tirs de grenades lacrymogènes, des bastonnades et autres. Les chaises ont été cassées par les hommes en uniforme. Ces derniers ont également mis toutes les motos retrouvées sur les lieux dans un état lamentable.

« La gendarmerie est arrivée soudainement pour faire l'usage de gaz lacrymogènes, en dispersant la population pendant qu'elle est était en pleine réunion. Du coup, elle a tabassé la population sur les lieux, vandalisé 35 motos, 10 vélos, 150 chaises. La gendarmerie a également emporté les hauts-parleurs, le groupe électrogène, ampli et autres. On note également de nombreux blessés dont 18 graves. Tout ceci, sans motif », a déploré le président préfectoral d’Anié, Bode Samoudine qui faisait le bilan de la journée.

Une situation que de nombreux observateurs ont regretté. Pour une simple réunion qui se déroule dans un lieu privé, les forces de l’ordre débarquent et font plusieurs blessés graves. Il n’y a vraiment pas de mots pour qualifier la gouvernance actuelle au Togo.


I.K