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Nouvelle tentative de débarquement d’un riz impropre au PAL par les Indiens

Togo - Societe
Reparti en rade le 12 janvier après la note d’interdiction du débarquement de sa cargaison de plus de 18 000 tonnes de riz rendue publique par le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, le navire controversé Ocean Princess est de nouveau au port autonome de Lomé depuis ce mercredi 16 janvier. Selon la note du ministre en fac-similé, ce navire serait en provenance de Yangon (Myanmar) via Conakry (Guinée) et contient 18 104 550 tonnes de riz. Selon toujours le ministre, la documentation fournie par le navire n’est pas conforme et les services techniques ne peuvent procéder à l’inspection phytosanitaire de la cargaison, en application de la règlementation phytosanitaire en vigueur au Togo.
Après avoir passé quelques jours en rade, le navire est de nouveau rentré au port de Lomé, et selon les informations, c’est le Groupe Bolloré qui s’occupera du déchargement. Que s’est-il passé entre-temps pour que ce navire revienne à quai? Qui a autorisé ce retour ? Le Directeur Général du Port autonome de Lomé? Le ministre de l’Agriculture? Ou une tierce personne ? L’équipage a-t-il fourni la documentation exigée pour enfin procéder à l’analyse technique et phytosanitaire de la cargaison ? Si oui, comment est-ce possible puisque le navire n’a pas quitté les eaux territoriales togolaises? Autant de questions et de zones d’ombre qui laissent croire qu’il se passe quelque chose de louche dans cette affaire du navire Ocean Princess, connaissant le Togo et surtout les connivences entre les gouvernants et les réseaux d’hommes d’affaires mafieux.

La Ligue des consommateurs du Togo (LCT) contactée affirme avoir interpellé, face au nouveau développement de cette affaire, le Directeur de la protection des végétaux, qui a déclaré que le navire est revenu au port pour des besoins d’analyses phytosanitaires et physicochimiques. Qui est le propriétaire de la marchandise que l’on cherche par tous les moyens à déverser sur le marché malgré les soupçons de mauvaise qualité qui planent sur ce riz?

Les Indiens d’OLAM et les ramifications avec le régime RPT

Au Togo, tous les hommes d’affaires qui s’installent ont leurs protecteurs au sein du régime. La plupart du temps, les plus hautes personnalités du régime disposent des actions dans ces sociétés qui s’installent et mènent leurs activités en violation de la règlementation en vigueur. Une petite investigation a permis de savoir le propriétaire de la cargaison à bord du navire controversé. Il s’agit de la société OLAM TOGO SARL, société à responsabilité limitée au capital de 150 millions de francs CFA dont le siège se trouve au quartier Adoboukomé.

Aux termes des procès-verbaux de décision de l’associé unique enregistrés au RCCM le 20 juillet 2014, il a été décidé non seulement de transférer le siège qui était à Tokoin Cica Toyota vers Adoboukomé, mais aussi d’un nouveau gérant du nom de RAVI POKHRIYAL en remplacement de messieurs MUNISH GUPTA et AMIT AGARWAL. On décèle facilement parmi les premiers gérants un nom qui est au centre de toutes les affaires mafieuses au Togo, avec une complicité au plus haut sommet de l’Etat, Munish GUPTA. Et si son remplacement comme gérant à la tête de la société était une manœuvre pour dissimuler les vrais propriétaires de OLAM ?

Depuis l’Australie en passant par l’Afrique du Sud pour arriver au Togo, cette famille est au cœur de tous les scandales. Jacob Zuma a perdu le pouvoir pour avoir accepté les pots de vin de cette famille contre des passe-droits. Au Togo, les GUPTA sont propriétaires, avec certains membres du régime, de l’Hôtel du 2 février, ils achètent les phosphates à prix cadeau, ils sont dans l’exploitation clandestine de l’or, dans l’accaparement des terres à Aneho, Kpalimé, Badja etc. Bref, c’est une famille, telle une pieuvre, qui a déployé ses tentacules dans tous les domaines au Togo en s’associant avec les gouvernants. Tout porte à croire que c’est ce réseau qui a usé de son influence pour faire revenir au port de Lomé ce navire dont la cargaison de riz serait impropre à la consommation.

Pour de l’argent, les gouvernants togolais sont disposés à s’associer avec les étrangers pour vendre des produits impropres à la consommation à leurs concitoyens. Le feuilleton Ocean Princess ne fait que commencer et la presse jouera son rôle d’alerte pour informer à temps les populations de la qualité de cette marchandise et rappeler par la même occasion la responsabilité des dirigeants, celle de protéger les citoyens.