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La politique en vedette dans les journaux camerounais

Cameroun - Societe
Les grands enjeux de l’heure, avec notamment la tenue d’élections de proximité, tient le haut de l’affiche dans les journaux camerounais parus vendredi où l’actualité économique, finalement, est reléguée à la portion congrue.
Le moins que l’on puisse constater est que les grandes manœuvres ont commencé, à la veille des élections régionales, législatives et municipales qui s’annoncent fort disputées, annonce Mutations qui s’emploie à décrypter ce qu’il qualifie de «scénario de la ruse» du pouvoir de Yaoundé.

Selon toute vraisemblance, décrit le quotidien à capitaux privés, seul maître du calendrier électoral, le président Biya est soupçonné de vouloir ruser avec la loi en faisant élire les tout premiers conseillers régionaux du Cameroun par des conseillers municipaux frappés d’illégitimité populaire parce que bénéficiant d’une prorogation de mandat d’un an, décidée par décret, un collège électoral en grande partie frappé d’obsolescence.

La tenue des régionales, en l’état actuel dudit collège électoral, est de toute évidence une victoire sans appel assurée au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), une perspective qui fait bondir de rage les états-majors des partis de l’opposition, exaspérés par cette roublardise présumée.

Le parti aux affaires a pourtant du souci à se faire, rétorque InfoMatin, à voir dans quel état d’abandon il se trouve au lendemain de la victoire de son candidat à la dernière élection présidentielle.

Sous le titre «Animation de la vie politique : Jean Nkuete abandonne le RDPC», le journal décrit l’inertie, instaurée en mode d’action, qui prévaut dans cette instance, qui se veut pourtant à l’avant-garde de l’animation de l’espace politique national, une inexplicable somnolence en pleines opérations de révision des listes électorales, dont est rendu responsable le secrétaire général du comité central de la formation.

«Pourtant, s’il y a un parti qui doit avoir perdu le sommeil en ce moment, c’est bien le RDPC, qui risque gros lors des prochaines consultations. En effet, au lendemain de la présidentielle, elles furent nombreuses, les voix s’étant élevées, de la base à des niveaux insoupçonnés des instances dirigeantes, contre la tiédeur avec laquelle la campagne fut menée pour la réélection de Paul Biya, plusieurs organes du sommier politique ayant été abandonnés à leur triste sort par les cadres dirigeants, et le parti n’ayant eu son salut que grâce à l’opiniâtreté de quelques dignitaires qui ont pu sauver les meubles.»

Il reste tout aussi vrai, renchérit The Guardian Post, que le pouvoir aura fort à faire pour faire tenir les scrutins prévus cette année dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie depuis près de 3 ans à un conflit sécessionniste.

Et parmi les autres travaux d’Hercule prévus en 2019, ajoute le quotidien à capitaux privés de langue anglaise, figurent l’exécution du budget d’investissement de l’État, l’organisation des examens officiels, la collecte des impôts et taxes, la tenue des championnats de football de D1 et D2 et, dans l’immédiat, la célébration de la Fête nationale de la jeunesse, le 11 février.

À propos d’examens scolaires, le tri-hebdomadaire régional L’œil du Sahel décrit un phénomène relevant de l’insolite dans l’Extrême-nord, où pas moins de 38.163 candidats au Certificat d’études primaires (CEP) n’ont pas d’acte de naissance du fait, entre autres, du manque de culture d’enregistrement des naissances, de la sédentarité et, surtout, de l’insécurité due à la secte islamiste Boko Haram.

C’est dans cette même zone du pays, frontalière avec le Nigeria et où règne une insécurité rampante que, selon Le Quotidien de l’Économie, 8000 personnes, réfugiés internes ou venus de chez le voisin parce que fuyant les exactions du mouvement jihadiste, vivent désormais sous assistance humanitaire.

Mais le quotidien spécialisé focalise davantage sur «le cas Nexttel», qui préoccupe : l’opérateur de téléphonie mobile vient de voir 700.000 cartes de ses abonnés désactivées par l’Agence de régulation des télécommunications (ART) pour défaut d’identification, toute chose qui s’ajoute à la féroce guerre de leadership qui secoue l’entreprise, où le terme dépôt de bilan ne semble plus tabou.