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Affaire d’usurpation du trône royal «OBIMPEH» à Klabè-Apégamé : La libération provisoire d’Oyabè Kossi et d’Amegnaglo Komi retardée par le Juge d’Instruction de Badou

Togo - Societe
Dans notre journal L’Alternative n°758 du 07 décembre 2018, nous avions publié un article relatif à une affaire qualifiée d’« usurpation du trône royal OBIMPEH » à Klabè-Apégamè, une localité de la préfecture de Wawa, où les sieurs Oyabè Kossi et Amégnaglo Komi ont été injustement arrêtés et jetés à la prison civile d’Atakpamé depuis début janvier 2018, sur ordre de M. Fiatuwo Séssénou, Ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et du Cadre de Vie.
Nous avions relaté que « dans la nuit du vendredi 19 janvier 2018, Tagnéto Komi Elom, Régent de Klabè-Efoukpa, Tagnéto Koadjovi Gabriel, Représentant du doyen du village de Klabè-Efoukpa, Evolassi Agbédié, Doyen du village de Klabè-Adapé, Bawa Péwoudiè Kossi, Conservateur des us et coutumes, et bien d’autres personnes du canton de Doumé s’étaient rendus à Klabè-Apégamè pour imposer Améto Koudjo Evégno comme chef aux populations de cette localité sans l’autorisation du préfet de Wawa et sans avoir consulté le doyen, les notables des quartiers, le conservateur du trône royal et le Conseil Coutumier de ce village que Payadowa Boukpessi, Ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales a installé le 08 août 2016 pour régler le problème de chefferie qui se pose dans cette localité après le décès du chef Ani Koadjivi Obimpeh II…

En leur imposant Améto Koudjo Evégnon comme chef et en faisant dans la nuit (entre 23h et 0h) les cérémonies de son intronisation, les populations de Klabè-Apégamè ont réagi pour arrêter cet événement. Selon elles, les coutumes de cette communauté n’autorisent pas qu’un chef soit intronisé dans la nuit et également que les gens soient venus d’ailleurs (d’un autre village : Klabè-Efoukpa) pour leur imposer un chef. Ils soutiennent avoir agi conformément à un arrêté du gouvernement interdisant que des gens viennent d’ailleurs pour imposer à un village ou à une communauté un chef ».

Suite à la publication de notre article qui a fait couler beaucoup de salive, il y a eu rebondissement dans l’affaire. Les sieurs Oyabè Kossi et Amégnaglo Komi qui demandaient une liberté provisoire, une requête que M. Joseph Komi Aménoudo, Juge d’Instruction au Tribunal de Badou a rejetée tout en confiant à un des usurpateurs du trône qu’il ne touchera au dossier de ces derniers que si seulement on lui versait une somme de 200.000FCFA comme frais de déplacement, de logement et de restauration, et aussi qu’ils seront libérés que quand Kpatcha Gnassingbé et coaccusés le seront, a finalement pris en compte ce dossier sans qu’aucun frais ne lui soit versé. C’est ainsi que le vendredi 28 décembre 2018, les deux détenus ont été envoyés à la Cour d’Appel de Lomé pour être écoutés par le Président de cette Institution.

Selon des sources concordantes, ces prévenus devraient être libérés provisoirement, mais le Juge d’Instruction de Badou, toujours dans son rôle obscur a estimé que dans son rapport relatif à la première confrontation, les sieurs Oyabè Kossi et Amégnaglo Komi n’ont pas demandé pardon pour avoir perturbé le déroulement de la cérémonie d’intronisation du chef « illégitime ». « Ce pardon est nécessaire pour que la paix revienne dans cette localité », a-t-il soutenu. Il convient de rappeler qu’on reprochait aux prévenus d’avoir fait « usage de violence volontaire, d’outrage aux envoyés des autorités et dégradation ». Ces derniers qui affirment que ce qu’on leur reproche est faux, ne sont pas prêts à demander pardon. « On ne peut pas demander pardon en étant en prison et ce n’est pas en étant en prison que la paix reviendra dans notre village », ont-ils déclaré.

Il nous revient qu’en leur disant de demander pardon, c’est un piège qu’on leur tend. Les usurpateurs ayant créé eux-mêmes des dommages et conçu de fausses factures, ces prévénus seront chargés de payer ces frais s’ils demandaient pardon.

A quoi joue au juste ce Juge d’Instruction ? C’est la question que tout le monde se pose. Vivement, qu’il revienne à la raison afin que la paix puisse régner dans cette localité.