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La politique en vedette dans les journaux camerounais

Cameroun - Societe
L’économie a recommencé à montrer le bout de son nez dans les colonnes des journaux camerounais parus mercredi, dans un contexte toujours dominé par la polémique autour du remaniement de la fin de la semaine dernière.
Comme dans une symphonie, Le Jour et son confrère à capitaux publics, Cameroon Tribune, ont suivi les premiers pas des nouveaux entrants au gouvernement réaménagé vendredi dernier, et le moins que l’on puisse en penser est qu’il y a comme une anxiété mêlée à l’excitation de la nouvelle charge.

Et parmi les coqueluches de la nouvelle équipe, trône, en couverture de La Nouvelle et Ladies-News, la ministre du Développement urbain et de l’Habitat, Célestine Ketcha Courtès, que la dernière publication citée considère comme une «incontournable devenue indispensable».

Décrite comme l’une des femmes les plus dynamiques du pays, celle qui était jusque-là maire de Bangangté (Ouest) récolte, affirment en chœur les deux hebdomadaires, les fruits de son engagement politique doublé d’un travail de terrain immense.

Également à l’affiche, cette fois dans Essingan, le désormais patron du Cadastre et des Affaires foncières, muté de l’Agriculture et du Développement rural, Henri Eyebe Ayissi, qui va devoir «déminer» un terrain parsemé de bombes à sous-munitions, patiemment labouré pendant plus de 7 ans par son prédécesseur, Jacqueline Koung à Béssikè.

Celle-ci, rappelle le tri-hebdomadaire, laisse en effet un secteur sinistré, potentiellement explosif du fait d’une mafia foncière érigée en discipline favorite, objet de nombreux conflits à travers le pays.

Tout aussi en terrain glissant, se retrouve le nouveau Premier ministre, Joseph Dion Ngute, The Info se demandant si la promotion de ce natif du Sud-Ouest, en lieu et place de son voisin du Nord-Ouest Philemon Yang, suffira à apaiser la crise sécessionniste anglophone qui ne connaît pas de répit depuis octobre 2016.


Un autre dignitaire sur la sellette, c’est le truculent porte-parole du gouvernement, passé du la Communication au ministère de l’Emploi et qui, de l’avis de The Guardian Post, a été «rétrogradé» parce que victime des batailles fratricides entre les élites du septentrion, qui ne voyaient pas d’un bon œil le rôle clé confié par le chef de l’État à un ancien membre de l’opposition radicale.

Mais qui a véritablement formé le gouvernement du 4 janvier ? se demande Repères, pour qui la configuration de la dernière équipe gouvernementale fait croire à d’aucuns qu’elle porte la marque des réseaux qui se battent pour la succession à la tête du Cameroun.

Le président Biya tient-il encore les manettes du pays ? renchérit Tribune d’Afrique, tant le casting du chef de l’État ne lasse d’interroger : bien qu’on ressente comme une volonté de changement de cap, le réaménagement gouvernemental du 4 janvier sonne pour beaucoup comme une provocation inspirée par des lobbies tapis dans l’ombre.

Pas toujours en première ligne des préoccupations nationale, la région de l’Est, révèle Le Jour comme pour sortir de cet exécutif qui ne fait pas l’unanimité, est devenue le point de mire de plusieurs exploitants miniers, locaux et étrangers.

Et Essingan d’en profiter pour interpeller le nouveau chef du département des Mines et du Développement technologique, Dodo Ndoke, invité à impulser des réformes au secteur dont il a désormais la charge et, prioritairement, en 2019, assurer l’accroissement des recettes fiscales issues du domaine où la transparence et la traçabilité devraient favoriser une plus grande participation dans le développement du pays.

Le nouveau venu sera d’autant plus rasséréné, dans sa tâche que, selon Le Quotidien de l’Économie, la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, la sécurisation des recettes mais aussi la promotion des mesures socioéconomiques, font partie de la Loi de finances de la nouvelle année.

Mais le même texte, à peine entré en vigueur, sème déjà, constate Cameroon Tribune, le malaise aussi bien chez les opérateurs que chez les consommateurs de vins, liqueurs et boissons gazeuses : alors que la circulaire portant instructions relatives à un ajustement des prix court depuis début janvier, aucune hausse n’est toujours appliquée sur le terrain, les importateurs posant comme préalable une rencontre avec le ministre du Commerce pour lever les zones d’incompréhensions.