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Trois soldats togolais arrêtés au Ghana

Togo - Societe
L’affaire fait grand bruit sur les réseaux sociaux depuis le 1er janvier dernier. La chasse à l’homme qui a toujours été le sport favori de certains au Togo a presque provoqué un incident diplomatique avec le voisin de l’Ouest quand le « gibier » a voulu trouver refuge de l’autre côté de la frontière.
En effet, huit (08) soldats ont pris en chasse ce que le gouvernement togolais appelle un « dissident togolais ». Selon les informations, l’individu n’est qu’un militant de l’opposition, notamment de la Coalition des 14 partis de l’opposition qui beaucoup travaillé en faveur du boycott des élections législatives du 20 décembre dernier.

Voici les faits racontés par des témoins dans le village ghanéen où s’est passé l’incident : « Le jeudi 27 décembre, des individus non identifiés et suspects étaient dans ladite localité faisant la ronde et demandant des renseignements au sein de la population concernant les réfugiés togolais. Ces questions ont intrigué les personnes interrogées qui ont aussitôt alerté la police de JASIKAN. Les autorités policières prirent cette affaire au sérieux et donnèrent des consignes à la population de tout faire pour arrêter ces intrus si jamais ils revenaient dans la localité.

C’est ainsi que ce 1er janvier 2019, alors que la population d’AMAKOU fêtait paisiblement le nouvel an, aux environs de 9 heures, un commando composé de 8 éléments débarquèrent à la recherche du fugitif Saibou Wakilou. Avec une photo de ce dernier, ils firent irruption dans une maison d’un nommé BASSIROU qui séchait tranquillement son café dans sa cour. Ils mirent la main sur le pauvre paysan, croyant détenir la personne recherchée. Ce dernier mis à terre et aussitôt menotté comprît le danger et se mit à hurler au secours. Alertée, la population d’AMAKOU vint rapidement au secours de la victime et réussit très vite la neutralisation de trois individus, armés de pistolets, parmi le commando, dont les cinq autres réussirent à prendre la fuite. Alertée, la police vint à son tour pour faire le constat des faits et embarquèrent les trois agresseurs et leur victime, destination le poste de commissariat de JASIKAN. Interrogés, les trois suspects reconnurent les faits et firent des aveux selon lesquels ils auraient été envoyés par les autorités togolaises par l’intermédiaire du Commandant de Brigade (CB) du village voisin du Togo, appelé ODOMI ABRA, village (près de Badou) de la préfecture de wawa. Sommés par les autorités ghanéennes de remettre la clé des menottes, les suspects indiquèrent que la clé se trouvait avec un de leurs collègues ayant pris la fuite. Le CB de ODOMI ABRA joint et convoqué par les autorités ghanéennes, s’empressa de ramener la clé des menottes permettant ainsi de défaire la victime de ses menottes ».

Nombreux sont les observateurs qui ont déploré le fait que des soldats ou agents de sécurité, armés, se soient permis de franchir la frontière pour se retrouver au Ghana et mener ces genres d’opération, sans l’avis des autorités compétentes ghanéennes. Cela peut créer un incident diplomatique et affecter gravement les relations des deux pays, indique-t-on.

Dans un communiqué rendu public hier, le gouvernement togolais a minimisé l’affaire en parlant d’un « simple incident de frontière ». Pour lui, les soldats togolais ne savaient pas qu’ils étaient sur le territoire ghanéen. Ces derniers auraient traversé la frontière sans le savoir. Des arguments peu convaincants.

Dans une intervention à City News (une chaîne ghanéenne), le Commandant de la Police de Volta, Francis Ebenezer Doku a confirmé que les huit (08) soldats étaient bel et bien dans le village ghanéen Amakou, dans le district de Jasikan en vue d’arrêter le Togolais.

« Au cours du processus, cinq des soldats sont revenus au Togo, laissant les trois derrière et les indigènes les ont saisis et les ont attaqués. L'un d'entre eux a été attaché à un arbre avec une corde en nylon », a déclaré Francis Doku.

Il faut noter que dans une intervention il y a quelques jours, le ministre togolais de la Sécurité et de la Protection civile, le Général Yark Damehame a promis poursuivre les militants de l'opposition togolaise qui ne rentreront pas dans les rangs, jusque dans leur dernier retranchement, même au-delà des frontières.


I.K