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Revue de presse du vendredi 28 décembre 2018

Togo -
Les législatives tenues le 20 décembre dernier continuent de faire la une des parutions.
« Taux de participation à la farce électorale du 20 décembre 2018/Le mensonge d’Etat mis à nu », écrit Nouvel Echo.

« Le 20 décembre, les populations togolaises, dans une majorité écrasante, ont fait montre d’une résistance à la dictature instaurée par le Rpt-Unir et soutenue par les réseaux mafieux au sein de la Cedeao et à travers le monde en boycottant massivement les élections législatives organisées unilatéralement par le régime anachronique en place. (…) Sans honte, la CENI annonce fièrement un taux de participation de 59% avec une addition mal ficelée dont le total donne un taux de plus de 70%, signe palpable d’un mensonge hâtif et peu réfléchi.(…) Tout ce qui précède montre que le pouvoir a fabriqué le taux de participation », pointe le journal.

« Mais qui veut-il tromper ? » S’interroge le confrère. Nouvel Echo ne tarde pas à répondre : « Sûrement le président Faure Gnassingbé pour lui faire croire que les Togolais le soutiennent. »

Pour sa part, le quotidien Liberté dans sa parution N°2830 de ce 28 décembre 2018, écrit : « Farce électorale du 20 décembre/Abass Bonfoh confirme le charcutage des chiffres à la CENI. La « nomination » de certains députés fait grincer les dents à UNIR ».

Et de préciser : « En effet, à en croire certaines sources, plusieurs résultats envoyés par les CELI ont été charcuté au niveau de la CENI pour permettre à certains opposants qui ont voulu jouer le jeu, de s’en sortir avec quelques sièges, histoire de sauver la face. L’UFC, le NET, le MPDD, le PDP ont notamment bénéficié de cette largesse lors du partage. (…) La pilule est dure à avaler. Seulement, ce silence imposé n’empêche pas certains de faire des déclarations aussi audacieuses qu’inattendues. C’est le cas de l’ancien président de l’Assemblée nationale, El Hadj Abass Bonfoh, qui ne décolère pas suite aux écarts constatés entre les résultats de la CELI de Bassar et ceux livrés par la CENI ».

Pour les confrères, tous les ingrédients sont saucissonnés pour avoir une Assemblée nationale monocolore.

« Farce électorale du 20 décembre : Bienvenue à l’Assemblée nationale UNIRcolore ! », s’exclame le bihebdomadaire L’Alternative.

« 77 sièges dont 59 UNIR et 18 autres UNIR habillés en indépendants, le reste des 14 sièges étant affectés à des partis notoirement connus comme alliés de UNIR. Au total, UNIR s’octroie 100% des sièges à l’Assemblée », c’est ce qui ressort d’une analyse de la C14 repris par le bihebdomadaire.
« Après les législatives et ses problèmes subséquents : Place aux vérités qui blessent », écrit Le Canard Indépendant.

« La seule note de satisfaction pour la C14, c’est le faible taux de participation quelle brandit comme trophée de chasse. Dans le même temps, le pouvoir se frotte les mains pour être parvenu à si peu de frais à disposer d’une chambre d’enregistrement au Parlement prête à adopter des réformes biaisées et des lois scélérates chaque fois qu’il le désirerait. », affiche l’hebdomadaire dans ses colonnes.

Edem A.