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Crise politique : Cri de cœur des femmes togolaises

Togo - Politique
Les femmes Togolaises, regroupées en réseaux et organisations féminines, lors d’un point de presse ce lundi 17 décembre à Lomé, ont lancé un ultime cri aux protagonistes de la crise que traverse le Togo, aux forces de l’ordre, au gouvernement togolais à la population togolaise et au chef de l’Etat togolais sur la situation sociopolitique qui prévaut au Togo.
Au regard de la situation sociopolitique qui prévaut au Togo, les femmes togolaises membres des réseaux des organisations féminines, notamment MMFT (Marche Mondiale des Femmes du Togo), REFMA-TOGO (Réseau des Femmes Musulmanes d’Afrique-Bureau du Togo), REPSFECO-TOGO ( Réseau Paix et Sécurité pour les femmes dans l’espace CEDEAO-Branche du Togo et WILDAF/FeDDAF-TOGO ( Women in Law and Developpement in Africa/ Femmes, Droit et Développement en Afrique-Branche du Togo) ont décidé dans un commun accord d’élever ensemble leurs voix. Malgré leurs différentes exhortations aux acteurs politiques pour la résolution de la crise, elles constatent que la situation est arrivé à un point critique non soutenable par les mères qu’elles sont.

« Notre objectif, c’est de prouver au monde entier que les femmes togolaises ne sont pas restées inertes tout au long de cette crise », a déclaré Mme AGOUNKE K. Jeannine du REPSFECO-TOGO.

Tout en présentant leurs sincères condoléances aux familles éplorées, particulièrement les mères, elles expriment leurs compassions à toutes les personnes détenues et souhaitent prompt guérison aux blessées.

Dans leur déclaration, elles rappellent que malgré la ratification par le Togo de plusieurs conventions internationales qui promeuvent la paix et la non-violence, notamment la Déclaration Universelle des Droits de l’homme, le Pacte International sur les droits civiles et politiques, le Pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels, les résolutions 1325 et 1820 du Conseil de Sécurité de L’ONU pour ne citer que ceux-là , il clair que cette crise que traverse le Togo ne répond pas aux valeurs que véhiculent toutes ces conventions.

Elles demandent donc à Faure Gnassingbé de mettre un terme à la panique générale et aux violences de toutes sortes sur l’ensemble du territoire togolais, d’agir selon l’aspiration du peuple togolais qui veut des élections inclusives, apaisées passant par des réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales.

Au gouvernement togolais, elles demandent de travailler davantage pour la mise en œuvre des engagements pris en ratifiant les conventions. Aux acteurs politiques, ces femmes les exhortent à prioriser l’intérêt supérieur de la nation en reprenant la feuille de route proposée par les chefs d’Etats de la CEDEAO. A la population togolaise, elles l’invite à garder son calme, d’espérer et d’avoir foi dans la possibilité de résolution de la crise.

Le Togo étant pays membre fondateur de la CEDEAO, il est devenu un cas particulier, sérieux et critique sans la sous-région et nombreux sont les observateurs qui pensent que la feuille de route proposée par cette instance n’est pas suivie dans l’intérêt du peuple togolais.

« Nous avons cru que la feuille de route de la CEDEAO pouvait permettre d’atteindre les objectifs fixés pour que les différentes stratégies déployées puissent mettre terme à la crise. Rien n’y fit, on nous a annoncé des élections et nous avons compris que dans le pays, il y a une grande dichotomie qui risque de nous réserver des lendemains semblables à ceux qu’on avait déjà vu en 2005. Nous les mères de famille nous n’en voulons plus », a insisté Mme AGOUNKE K. Jeannine du REPSFECO-TOGO.

Les femmes togolaises espèrent que leur cri de dernière minute seront attendus par les autorités concernées.

Nicolas