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L’interdiction des manifestations de Coalition des 14 est illégale, insiste le CACIT

Togo - Politique
Le gouvernement justifie la répression des manifestations de la Coalition des 14 partis de l’opposition, samedi dernier, parce qu’elles ont été interdites par le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales. Au Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT), une telle interdiction est tout simplement illégale.
Cette association à travers un communiqué rendu public, dénonce la répression des 8 et 10 décembre à Lomé, Sokodé, Kpalimé, Tchamba et Bafilo lors des manifestations de la C14. Elle condamne « Les violations répétées du droit à la vie et l’usage disproportionné de la force ayant occasionné au moins quatre (04) décès et des blessés par balles et par des traitements cruels, inhumains et dégradants », tout comme celles venant des manifestants.

La mort d’un mineur écœure particulièrement le CACIT qui rappelle que depuis août 2017 à septembre dernier, la répression a fait 19 décès.
«… Les agissements des forces de l’ordre et des militaires ayant occasionné ces nouvelles pertes en vies humaines et des blessés indiquent que le Togo s’écarte de plus en plus de ses engagement en matière des droits de l’homme, notamment le droit à la vie, le droit à l’intégrité physique et la liberté de manifestation et de constitution… », poursuit le communiqué.

Le Collectif des associations contre l’impunité au Togo souligne également que le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales n’a pas le droit d’interdire une manifestation publique, mais seule l’autorité judiciaire peut le faire. De plus, « aucune disposition n’interdit les manifestations publiques pendant la période électorale », ajoute-t-il.

Ce regroupement d’associations de défense des droits de l’Homme reste convaincu que « l’Etat de droit auquel aspire le Togo, devrait donner la chance à tout citoyen de jouir de ses droit et libertés fondamentales en observation des lois de la République avec un recours effectif devant les instances juridictionnelles ».

En annonçant à chaque fois l’ouverture d’enquête qui reste par la suite vaine, le gouvernement « encourage les auteurs des crimes et violations qui bénéficieraient d’une protection sans faille », peut-on lire dans ledit communiqué.

Dans le cas d’espèce, propose le CACIT, il faut « la mise sur pied d’une commission d’enquête indépendante… pour situer les responsabilités sur les évènements dramatiques depuis le samedi 8 décembre 2018 et traduire leurs auteurs en justice ».

A.H.