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La diversité s’affiche en couverture des journaux camerounais

Cameroun - Societe
La crise anglophone s’affiche une nouvelle fois en couverture des journaux camerounais qui évoquent également des sujets d’économie, de politique intérieure ainsi que l’élection d’un nouveau bâtonnier de l’Ordre des avocats.
La nouvelle du rejet, par la Chambre du banc de la reine de la Cour de justice de Grande Bretagne, de la demande formulée par les sécessionnistes anglophones d’invalider le référendum consacrant la République fédérale du Cameroun, constitue la principale manchette du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune.

Cette instance judiciaire, explique la publication, s’est en fin de semaine déclarée incompétente à connaître de ce différend qui, selon elle, relève des Nations Unies.

Cet arrêt, renchérit The Guardian Post, est relative à une plainte déposée par les activistes contre les gouvernements britannique et camerounais concernant l’union entre les parties anglophone et francophone du pays.

Toujours est-il que, selon The Sun, la situation sur le terrain est de rassurer l’observateur averti à l’instar du dernier rapport de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (CNDHL), qui évoque désormais la guerre civile dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

C’est dans le même journal que le cardinal Christian Tumi s’adresse aux éléments de l’armée régulière et aux troupes dites de libération d’Ambazonie, les suppliant de déposer les armes pour explorer les voies du dialogue, de mesurer la responsabilité de leurs actes devant Dieu et, surtout, de se joindre aux efforts de paix que compte dessiner la future Conférence de tous les Anglophones (CAA), dont il est l’un des promoteurs.

Ça ne va pas être évident, soupire The Post qui dresse en lettres de sang le dernier bilan sur le front de la crise anglophone, fait de prises d’otages et d’affrontements armés ayant fait au moins 65 morts chez les civils et 5 dans l’armée régulière.

C’est dans les colonnes de ce même journal que l’évêque de Mamfe (Sud-Ouest), Andrew Nkea, maintient ses accusations contre l’armée au sujet de l’assassinat, le 21 novembre, du vicaire de la paroisse St Martin de Tours Parish de Kembong, le prêtre d’origine kényane Cosmos Omboto Ondari.

La confusion s’installe autour de l’assassinat d’un prêtre kényan, constate Intégration : accusée d’avoir tué le missionnaire, le quatrième homme d’Église à périr dans le cadre de la crise anglophone, l’armée, à travers son chef de division de la communication, Didier Badjeck, accuse à son tour des «hommes armés, vêtus de treillis militaires», d’avoir mené cette opération.

Las ! Dans The Median, Andrew Nkea persiste et signe pour attribuer cet acte aux forces de défense et de sécurité, mais en plus demande au ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, qui est également monté au créneau, de «cesser de mentir et de parler de ce qu’il ne sait pas».

Heureusement, pourrait-on écrire, qu’il reste aux infortunées populations des zones en guerre la main secourable de quelques bonnes volontés à l’instar de la Chine qui, précise InfoMatin, vient de mettre sur la table un don sans contrepartie de 1,8 milliard FCFA constitué, entre autres, d’équipements médicaux, de mobiliers scolaires et de nécessités quotidiennes.

Ce don du gouvernement chinois rappelle Défis Actuels, est la suite de l’engagement pris par le président chinois, Xi Jinping, en septembre dernier lors du troisième Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC).

Mais davantage, le bihebdomadaire se focalise sur l’utilisation, en 2018 et à travers une revue des secteurs économiques et sociaux où les ressources ont été dépensées, des 4513 milliards FCFA du budget de l’État pour l’année finissante, marquée par la poursuite de la mise en œuvre des réformes structurelles adoptées dans le cadre du Programme économique et financier (PEF) conclu avec le Fonds monétaire international (FMI), mais également par des performances en demi-teinte.

Une autre entreprise, dont le sort préoccupe EcoMatin c’est l’opérateur de téléphonie mobile Nexttel qui connaît une pénurie de cartes SIM sur le marché.

À l’origine de cette carence, explique la publication spécialisée, la tension grandissante entre le vietnamien Viettel Global Investment JSC, maison-mère de Viettel Cameroun S.A. et la société Bestcam, appartenant à l'homme d'affaires camerounais Ahmadou Baba Danpoullo, les deux partenaires détenteurs respectivement de 70% et 30% des parts d'actifs de l'entreprise étant désormais engagés dans un conflit ouvert de leadership qui pourrait emporter le 3ème opérateur du secteur dans le pays.

L’affaire est à ce point compliquée, souligne L’œil du Sahel, qu’elle s’invite désormais sur la table du Sénat appelé, dans l’urgence, à trancher sur un conflit commercial dans lequel l’image et l’attractivité du Cameroun sont en jeu.

C’est dans le même journal que l’on apprend que le Maroc va, en 2019 et à travers son entrée majoritaire dans le capital de Bank of Africa (BOA), contrôler quatre banques sur les seize que compte le Cameroun.

Il est désormais officiel, analyse le journal de l’économie et de la finance, que de grands groupes bancaires du royaume chérifien s’affronteront sur le marché camerounais, BOA devant retrouver sur place Attijariwafa (Société camerounaise de banque) et la Banque centrale populaire (Banque Atlantique Cameroun et Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit).

Sur un tout autre plan, le visage rayonnant du nouveau bâtonnier de l’Ordre national des avocats, Charles Tchakounte Patie, s’affiche en couverture de Cameroon Tribune, Le Jour, The Post, Mutations et The Guardian Post.

Et, alors que The Sun signale l’entrée de six Anglophones sur une quinzaine de membres dans le directoire, l’hebdomadaire Kalara, très introduit dans les milieux judiciaires, révèle «comment Tchakounté a renversé Jackson Ngnié Kamga», le bâtonnier sortant ayant jeté l’éponge avant l’affrontement final avec son principal challenger, au cours d’une assemblée générale houleuse ayant, par ailleurs, connu un taux de participation record.