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Budget 2019 et crise anglophone au menu des journaux camerounais

Cameroun - Show biz
Le projet de Loi de finances 2019, actuellement en discussion au Parlement, fait les gros titres des journaux camerounais parus mercredi, lesquels s’intéressent également aux derniers développements de la crise séparatiste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
"Projet de budget 2019 : d’où viendront les 4850 de l’État ?» C’est à cette lourde interrogation que tente de répondre Expression Économique, dans un dossier spécial qui explore à la fois les recettes pétrolières et non pétrolières, dans un environnement international et sous-régional plutôt morose.


Le contexte interroge d’autant plus, renchérit Repères, que dans le projet de Loi de finances 2019, le gouvernement entend accélérer le processus de décentralisation en faisant passer l’enveloppe y dédiée du simple au quadruple.

L’une des sources de recettes pourrait venir du prix de la bière, ose Le Jour, qui a parcouru les propositions d’élargissement de l’assiette fiscale prévoyant une augmentation de l’ordre de 200 FCFA sur la bouteille.

On y verra sans doute plus clair, répond en écho le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, à l’occasion de la présentation, dans la journée par le Premier ministre, du programme économique, social et culturel du gouvernement pour l’exercice 2019, un exercice qui ouvre également la voie au passage des différents chefs de départements ministériels devant les élus pour défendre leurs enveloppes budgétaires.

Mais son confrère Mutations, qui évoque également le passage du chef du gouvernement à l’hémicycle, s’attarde davantage sur le «flou autour de l’organisation» de la Conférence générale anglophone, dont l’ouverture était prévue le même jour à Buea (Sud-Ouest) et, après un premier report, semble devenue un serpent de mer.

Cité par The Guardian Post le cardinal Christian Tumi, l’un des promoteurs de ces assises qui ambitionnent d’adresser les problèmes de la communauté anglophone, à l’origine d’une crise violente qui ensanglante les régions concernées depuis plus de deux ans, insiste pour affirmer que rien n’arrêtera la détermination du comité d’organisation à faire aboutir ce projet de forum.

Le cardinal Tumi est entre le marteau du pouvoir et l’enclume des sécessionnistes, appuie Ouest-Échos, qui ne lui accorde pas une grande marge de manœuvre pour l’organisation d’une assise sereine, où toutes les tendances viendraient s’exprimer à la loyale afin d’aboutir à un consensus.

L’État n’a pas interdit la tenue de cette assemblée, affirme le prélat, repris par Le Jour ; «La Conférence générale anglophone est reportée, et non annulée», poursuit-il dans les colonnes de The Sun.

Et l’homme d’Église se veut d’autant plus rassurant qu’il a désormais le soutien des Nations Unies, qui souhaitent néanmoins la plus large représentation possible des différents courants politiques et sociaux du pays.

C’est le silence suspect du gouvernement qui a déclenché ce nouveau report, affirme The Info, indiquant par ailleurs que les séparatistes sont pour leur part divisés sur la tenue de la Conférence.

Et c’est le moment que choisit le gouvernement, constate The Sun, jusque-là hostile au projet, pour faire entendre une petite voix, suggérant que ladite Conférence se tienne en décembre ou en janvier prochains.

Il faut agir vite, poursuit cette publication au moment où la violence gagne du terrain et que, souligne-t-elle, en chœur avec Émergence et The Guardian Post, il est signalé une nouvelle prise d’otages de masse survenue la veille dans le Sud-Ouest et attribuée aux sécessionnistes.

Ils sont une quinzaine, les élèves de la Lord’s Bilingual Academy de Kumba ainsi que leur principal, dont on est sans nouvelles depuis lors, affirment les deux publications, rappelant un autre kidnapping survenu le 5 novembre 2018 sur le campus du Collège presbytérien de Nkwen (Nord-Ouest), qui concernait cette fois 79 élèves et leurs encadreurs, finalement retrouvés deux jours plus tard près du lieu de leur enlèvement.