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Économie et liberté de la presse à la une des journaux camerounais

Cameroun - Societe
La fin de la mission de revue du Fonds monétaire international (FMI) occupe, ce mardi, une place de choix dans les journaux camerounais qui n’oublient pas de saluer l’abandon des poursuites contre une consœur par le tribunal militaire.
C’est un ouf de soulagement que pousse Cameroon Tribune en grande ouverture, sous le titre «Programme Cameroun-FMI : on tient le cap» : au terme de sa 3ème mission de revue au titre du programme de facilité élargie de crédit (FEC), le FMI a jugé satisfaisant le processus de réformes économiques du pays.

D’où le satisfecit du quotidien à capitaux publics, qui espère un décaissement de 46 milliards FCFA au profit du pays en décembre prochain, projetant aussi une croissance à 3,8% en 2018 dont la tendance devrait se confirmer l’année prochaine à 4,4%.

Le FMI note certes des avancées avec une reprise graduelle de la croissance en 2018, relativise InfoMatin, le gouvernement devant néanmoins s’assurer de respecter les objectifs en termes de déficit budgétaire pour 2018, d’éviter les dépassements enregistrés en 2017 au niveau de la Loi de finances pour l’année à venir, d’avoir un budget également en conformité avec les objectifs du programme.

Un autre reproche qui est régulièrement fait au gouvernement, prolonge Le quotidien de l’Économie, c’est celui de l’inégalité dans la répartition des projets de développement à l’image de la distribution des chantiers prévus dans le récent emprunt obligataire de l’État, d’un montant de 150 milliards FCFA et dont la ventilation traduit des discriminations géographiques.

En effet, constate la publication spécialisée, prévus pour assurer le développement des 10 régions du pays, force est de constater que les régions, de l’Adamaoua, de l’Est, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest seront les moins concernées par l’affectation de ces fonds.

Toujours sur le qui-vive, Émergence, Mutations et The Guardian Post annoncent l’abandon des charges, la veille par le tribunal militaire de Douala, la métropole économique, qui pesaient sur la journaliste Mimi Mefo, envoyée en prison pendant trois jours puis libérée en plein week-end sur instructions du président de la République.

«A 15h, lorsque le juge du tribunal militaire appelle l’affaire, trois chefs d’accusation sont connus contre la journaliste, rapporte Mutations. Elle est poursuivie pour incitation à la révolte, outrage aux forces de défense et mise en mal de la cohésion sociale.»

La salle d’audience s’avèrera alors trop petite pour contenir confrères, collègues, parents, amis et connaissances de l’accusée, rapporte Cameroon Tribune, qui au passage ne s’était point intéressé à l’affaire depuis le début.

Pour ses avocats, écrit Le Jour, il s’agit d’une grande victoire pour la liberté de la presse : à travers ce procès, on a le sentiment d’être passé de l’état d’un brin de droit à l’état d’un effacement de droit.

Le gouvernement camerounais est en train de faire une publicité dont se serait bien passé le nouveau septennat du président Biya, soupire Le Financier d’Afrique, la libération de Mimi Mefo, puis l’abandon des charges contre elle traduisant clairement la mainmise du politique sur le judiciaire.

Dans l’autre sens, appuie «le journal du monde économique et financier», la mise en détention préventive de la journaliste par le tribunal militaire, pour une affaire relevant du civil, n’honore pas le régime de Yaoundé.

Surtout que, rappelle Le Jour, trois autres confrères, dont deux actuellement en détention préventive, sont encore dans le collimateur de la justice, visés qu’ils sont par des procédures pouvant déboucher sur de lourdes peines d’emprisonnement.