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Café littéraire : Le lycée d’Agbodrafo accueille l’écrivain Théo Ananissoh

Togo - Societe
Le vendredi 30 novembre prochain, le romancier togolais sera à l’honneur au lycée d’Agbodrafo. Initiative de la plateforme « Les Amis du CEG d’Agbodrafo » qui regroupe les anciens élèves de cet établissement, Théo Ananissoh parlera de son dernier roman « Delikatessen ». Un ouvrage qui, au-delà de son ton engagé, fait voyager à Porto Seguro, l’ancien nom du village.
A Agbodrafo, seuls quelques anciens prononcent encore Porto Seguro, l’ancien nom du village. Tout comme ils appellent encore Zovémé, l’ancienne appellation du CEG devenu lycée d’Agbodrafo. Pour la nouvelle génération, pas sûr qu’elle connaisse ces noms, à moins qu’elle fasse un tour dans l’histoire de ce village côtier situé à une quarantaine de kilomètres de Lomé et 13 kilomètres d’Aného, la première capitale du Togo. Dans le roman « Delikatessen », Théo Ananissoh fait aussi un travail de mémoire à travers des passages. Il est sans doute tombé sous le charme d’Agbodrafo.

«L’entrée de Porto Seguro. Ils ont installé là un poste de douane, nul ne sait pourquoi. A égale distance de deux frontières ; le Bénin à l’est et le Ghana à l’ouest. Cette douane routière a transformé les alentours d’un simple croisement de routes en une zone de commerce animée et patentée », cet extrait du roman traduit un pont entre le passé et le présent. En effet, l’invocation de Porto Seguro rappelle cet ancien port négrier sur la côte togolaise et dont les vestiges sont aujourd’hui « La maison des esclaves », devenue un lieu touristique qui draine des milliers de personnes. Sans doute il y a un fond nostalgique à la lecture de ce passage de « Delikatessen », mais l’ouvrage est d’actualité en ce qu’il fait revivre des lieux dont la douane d’Agbodrafo et l’hôtel Safari où s’est jouée une bonne partie de la trame du récit. Cette passerelle entre l’époque ancienne et contemporaine a aussi motivé les anciens élèves de cet établissement scolaire à jeter un lien avec la nouvelle génération afin de susciter chez elle une émulation autour de la littérature et de bien d’autres matières.

La rencontre avec Théo Ananissoh s’inscrit donc dans le projet « L’Ami littéraire » initié par « Les Amis du CEG d’Agbodrafo ». Ainsi dans l’après-midi du vendredi 30 novembre prochain, à partir de 14 heures et durant deux heures d’horloge, l’écrivain aura à présenter aux apprenants « Delikatessen » et certains de ses romans comme « Ténèbres à midi », « Un reptile par habitant ». La présentation sera suivie des échanges qui seront consacrés pour une large part au dernier ouvrage de l’auteur.

Pour les membres du projet, l’intérêt pour ce nouveau roman de l’écrivain togolais tient d’une part du fait que le romancier revisite le village. D’autre part, ils veulent surtout faire des émules auprès des lycéens à la suite de l’appel lancé par le personnage Enéas du roman devant son constat selon lequel la bande côtière qui va de Lomé à Aného regorge de beaucoup de productions littéraires, mais qui sont dormantes. La démarche des anciens du lycée vise donc à semer la graine littéraire dans les apprenants. Un projet bien accueilli par la direction du lycée.

Titulaire d’un doctorat en littérature comparée obtenu à l’Université de Paris III, Sorbonne Nouvelle, Théo Ananissoh est un écrivain togolais. Il a déjà publié « Le Soleil sans se brûler », « Lissahohé ». Son nouveau roman « Delikatessen » paru aux éditions Gallimard en France, parle, entre autres, du sort réservé à son pays et ses femmes par ceux qu’il nomme « des brutes sans morale ».

Installé en Allemagne, Théo Ananissoh est l’invité d’honneur cette année de la 2ème Foire internationale du livre de Lomé (FI2L) qui a pour thème « Lire, s’informer pour se former ».