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Le dialogue social au menu des quotidiens marocains

Maroc - Societe
Les quotidiens marocains parus ce lundi se focalisent sur le bras de fer entre le gouvernement et les centrales syndicales sont les revendications n’ont pas été retenues.
+Al Ahdath Al Maghribia+ écrit que les syndicats ont claqué la porte lors de la dernière réunion avec le gouvernement. L’UMT décide de boycotter les futures rencontres. Même l’UNTM, bras syndical du PJD, a fini par lâcher El Othmani.

Après le retrait de la CDT et de l’UGTM de la dernière réunion avec le chef du gouvernement, lors de la reprise du dialogue social, l’UMT a décidé de boycotter les futures réunions. El Othmani se retrouve donc dans une impasse, d’autant qu’il ne peut même pas compter sur le soutien de l’UNTM, syndicat affidé au PJD, qui le pousse, lui, à améliorer son offre.

Ainsi, on peut avancer que le deuxième round du dialogue social est un échec total, constate le quotidien.

Il faut dire qu’au grand dam des syndicats, le chef du gouvernement n’a décidément pas l’intention d’améliorer son offre. Partant, l’UMT a donc décidé de ne plus participer aux réunions tant que le gouvernement n’a pas revu son offre. D’après son secrétaire général, Miloudi Moukharik, cité par le journal, « El Othmani propose toujours la même offre, maigre et discriminatoire». Les augmentations de salaire que propose le gouvernement restent, en effet, les mêmes: 200 DH à partir de janvier prochain, 100 DH une année plus tard et 100 DH en janvier 2021. Qui plus est, cette offre est jugée «discriminatoire» puisqu’elle ne concerne qu’une partie des fonctionnaires et ne s’adresse même pas aux salariés du secteur privé.

De toutes les manières, explique le journal, l’offre est largement en deçà des revendications du syndicat qui exige, entre autres, une augmentation générale des salaires, dans le public et dans le privé, une révision de l’impôt sur le revenu et l’augmentation du SMIG. Cela, en plus d’autres revendications à caractère non pécuniaire comme l’amendement du statut de certaines catégories de fonctionnaires et l’exécution de tous les engagements pris par le gouvernement dans le cadre de l’accord du 26 avril 2011.

L’UMT rejette également «l’approche comptable et budgétaire» que prône le gouvernement en l’incitant à adopter une démarche plus sociale.

Pour sa part, la CDT s’est également retirée de ce deuxième round des négociations depuis son démarrage. Cependant, explique Allal Belarabi, dirigeant de la centrale, contrairement à ce qu’on pourrait prétendre, les syndicats tiennent à la réussite du dialogue social et des négociations tripartites. Seulement, souligne-t-il, «on ne peut vraiment pas parler d’un dialogue social puisque le gouvernement, avec cette offre, ne fait montre d’aucune volonté politique d’avancer». La CDT décide donc de se retirer du dialogue social parce que «l’offre du gouvernement n’est pas digne de confiance, et reste très en deçà des attentes et des revendications de la classe laborieuse».

Dans le même sillage, +Al Massae+ rapporte que le chef du gouvernement s’est fourré dans un beau pétrin après la réunion qu’il a tenue avec les syndicats les plus représentatifs dans le cadre du dialogue social. Saad Dine El Otmani n’a pas apporté une nouvelle offre.

Son offre, qui consiste en l’augmentation des salaires de 400 DH étalée sur trois ans en faveur des fonctionnaires classés dans les échelles 9 et 10, dotés d’échelons inférieurs à 5, a été repoussée par les syndicats qui n’ont pas tardé à annoncer leur retrait de la session du dialogue. L’UGTM, elle, a décidé de boycotter le dialogue social jusqu’à l’annonce d’une meilleure offre, fait observer la publication.

Pour sa part, +Al Alam+ fait savoir que l’UGTM a annoncé son intention de se retirer du dialogue social avec le chef de gouvernement, en conformité avec ses valeurs et ses convictions. Le syndicat a fait ce choix après avoir pris conscience du « peu de sérieux » du gouvernement dans la réussite de ce dialogue et compte tenu des préoccupations et inquiétudes des salariés.

Le secrétaire général de l’UGMT, Mayara Enaâm, a souligné que l’état-major du syndicat a pris cette décision car la nouvelle loi de finances n’a pas introduit un seul mot faisant référence au dialogue social, ce qui témoigne selon lui d’une volonté de consacrer le statu quo. L’UGTM avait initialement exprimé ses positions préliminaires quant à la réussite du dialogue social selon des conditions bien définies, a-t-il ajouté.

Sur un autre registre, +Al Ahdath Al Maghribia+ croit savoir que le gouvernement de Saâd Dine El Otmani se dirige vers le développement de son parc automobile à travers l’acquisition de voitures électriques, dans le but de réduire les taux d’émission ainsi que la pollution.

Le ministre de l’Énergie, des mines et du développement durable, Aziz Rabbah, a révélé que ce type de voitures coûte cher, mais, justifiant la nouvelle orientation du gouvernement, a argué que ces véhicules contribueront à améliorer l’efficacité énergétique et à réduire la consommation du carburant dans les institutions publiques, précise le quotidien.

+Le Matin+ constate que le boom de la bancassurance ne se dément pas. Bien au contraire. La distribution de produits d’assurance par les réseaux autres que ceux des compagnies d’assurances, à savoir essentiellement les banques, est passée à la vitesse supérieure.

Ainsi, au cours de l’année 2017, elle a réalisé une nette progression de 21% sur un an, générant un volume de primes de 9,7 milliards de DH, selon les derniers chiffres publiés par l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS), écrit le journal.