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Crise politique : Bawara, Boukpessi et Tchao décidés à foncer vers le chaos

Togo - Politique
C’est sans surprise qu’on les a vus à l’œuvre mercredi dernier au cours d’une conférence de presse organisée par le gouvernement. Gilbert Bawara, Payadowa Boukpessi, Christophe Tchao et le « plus sage » des cadres du parti au pouvoir, Charles Agba Kondi maintiennent la main sur l’accélérateur du train qui les conduit tout droit dans le mur. Les propos de ces hommes du régime les trahissent, même s’ils tentent de faire croire au monde entier qu’ils n’ont rien à voir dans la situation qui a prévalu à l’Assemblée nationale lundi dernier à propos du maintien du représentant de l’Union des forces de changement (UFC) au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Devant les difficultés à mettre en œuvre les recommandations de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la décision du Comité de suivi sur la composition paritaire de l’institution en charge de l’organisation et de la supervision des élections, le gouvernement et sa majorité (eux-mêmes auteurs du blocage) ne voient que la date du 20 décembre pour la tenue des élections. Ils affichent une certaine assurance quant à l’organisation des élections le 20 décembre prochain et la non reprise des opérations de recensement.

Pour Gilbert Bawara, point focal du gouvernement, rien ne peut les empêcher de tenir ces élections à la date indiquée. Et, s’agissant du recensement qui se fait sur fond de menaces et d’intimidations des populations, Payadowa Boukpessi, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales déclare avec une certaine arrogance : « Ça ne sera pas recommencé, en tout cas pas au Togo ».

Cette situation a interpellé la Coalition des 14 partis de l’opposition qui, 24 heures plus tôt, était aussi devant la presse pour exposer à l’opinion nationale et internationale les subterfuges dont use le régime de Faure Gnassingbé pour faire entorse à la feuille de route de la CEDEAO pour une sortie pacifique et durable de la crise et aussi à la décision du Comité de suivi le 23 septembre dernier.

« Il apparaît clairement que le régime a mis en échec le processus de règlement pacifique de la crise en refusant de s’inscrire dans la mise en œuvre de la feuille de route. La Coalition des 14 partis de l’opposition condamne vigoureusement ce comportement irresponsable du régime togolais qui éloigne les perspectives de sortie de crise et voit la reprise des manifestations publiques s’imposer à elle comme seul recours constitutionnel », a indiqué la Coalition. Cette dernière appelle d’ores et déjà les populations à se tenir prêtes pour le prochain mot d’ordre de manifestations sur toute l’étendue du territoire.

Cet appel à manifester (dont la date n’est même pas encore fixée) dérange déjà le régime. Gilbert Bawara, comme on le lui connaît, dans des propos controversés, a réitéré qu’il n’y aura plus de 19 août au Togo. Il a émis un contre-appel en demandant aux Togolais de ne pas sortir dans les rues.

Il est clair aujourd’hui que les discours, des deux côtés, se radicalisent. Malheureusement, il n’appartient ni à Bawara, ni à Boukpessi, encore moins à Tchao de demander aux Togolais de sortir ou de ne pas sortir dans les rues. Le peuple togolais, toute raison gardée, ne se voit pas dans le processus conduit unilatéralement par le régime et sa CENI. Visiblement, rien ne l’empêche de reprendre la rue.

Le régime de Faure Gnassingbé, pour protéger « son processus » est capable du pire, puisque pour le clan, aucun sacrifice n’est trop grand quand il s’agit de la conservation à tout prix du pouvoir. Dans ce cas, le chaos est toujours aux portes du Togo. Et le régime est apparemment décidé à y conduire les Togolais.