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Recensement «Kadangais» /Enrôlement massif des mineurs : UNIR fait tomber le masque de la fraude

Togo - Politique
Le recensement controversé de la CENI contestée continue de montrer sa face hideuse et frauduleuse. Le Togo sous le règne du régime cinquantenaire, est décidément un pays atypique, un système voyou, prêt à user de toutes les méthodes, même les plus abjectes pour se maintenir au pouvoir. C’est un euphémisme que de dire que le RPT-UNIR n’a jamais remporté la moindre élection au Togo.
La pègre qui régente ce pays s’est toujours maintenue par la fraude massive, la force brute, l’achat des consciences, la corruption généralisée des acteurs politiques, le tout avec la complaisance de ce qui est généralement appelé « communauté internationale ». C’est ainsi que depuis 1990, le vote du peuple togolais massivement en faveur du changement est confisqué, détourné par les tenants du pouvoir qui se maintiennent par la force brute.

Le recensement controversé et les fraudes qui vont avec confirme chaque jour ce secret de Polichinelle. La fraude électorale au Togo est une marque de fabrique du RPT sans laquelle ce parti n’aurait jamais existé. Il n’en compte donc pas se séparer, puisque c’est l’essence même de son existence. La fraude est consubstantielle du système RPT-UNIR. C’est un régime de faussaires impénitents. La poursuite scandaleuse du recensement dans la zone 2 avec son corollaire de fraudes massives à ciel ouvert vient mettre à nu tout le système de fraude qui a toujours permis à ce régime de se maintenir malgré le rejet massif des populations du Sud jusqu’au Nord.

Enrôlement massif des mineurs : Le masque tombe enfin

Les preuves sont irréfutables tant les images qui circulent démontrent l’ampleur de la mascarade. Ce n’est pas un fait nouveau. Le système qui régente le Togo a toujours fonctionné ainsi, surtout dans la région septentrionale brandie à tort comme le fief du pouvoir. C’est la première fois que les images attestent de ces méthodes de faussaires et de voyous. Bien avant le début du recensement, le régime a mis en branle les directeurs d’écoles primaires et de collèges, les proviseurs et enseignants, les chefs de canton et village, les commandants de brigades et les chefs des casernes, les préfets, bref les «petits Mussolini» de l’intérieur à mettre la pression chacun sur ses administrés pour les obliger à se faire recenser.

Malgré ces diverses pressions, le mot d’ordre de boycott lancé par la C14 dans certaines villes comme Sokodé, Bafilo, Mango, Dapaong, Bassar et autres a été largement suivi. Sur les écrans de la TVT, dans un reportage sur le recensement vendredi dans le JT de 20h, on a vu les agents OPS se promener dans un marché au Nord avec les kits pour enrôler les populations. Pour éviter un fiasco total, les consignes ont été données d’enrôler massivement les mineurs dans la zone 2.

Que ce soit dans la région Centrale, Kara et Savanes, en ville comme dans les campagnes, ce sont des milliers de mineurs qui sont quotidiennement enrôlés sur les listes électorales. Les témoignages accompagnés d’images qui parviennent attestent de l’ampleur de la mascarade. Certains directeurs d’école exigent d’ailleurs aux élèves la présentation de la carte d’électeur avant d’avoir accès aux salles de classes. Dans certains commissariats de Police, il est exigé une carte d’électeur avant de se faire établir une carte d’identité nationale. En d’autres termes, l’enrôlement des mineurs dans certaines localités se déroule sous la contrainte.

La fraude du RPT-UNIR par les votes multiples et l’achat des procès-verbaux

Les régions Maritime et des Plateaux concentrent à elles seules les deux tiers (2/3) de l’électorat au Togo (toute communauté confondue). A chaque scrutin électoral lorsqu’elle est en perte de vitesse dans ces deux régions, le RPT-UNIR se rattrape toujours dans la région septentrionale présentée comme son fief. En réalité, dans la plupart des villes et localités dans les régions Centrale, Kara et Savanes, les listes électorales sont gonflées d’électeurs fictifs, surtout les mineurs qui sont enrôlés. Les villes comme Kara, Pagouda, Kantè, Niamtougou, Mango et les localités environnantes se retrouvent avec le double des inscrits sur les listes électorales. (Exemple la ville de Kara ne peut avoir logiquement plus de 100 000 électeurs; mais elle se retrouve avec 180 000, parfois plus).
L’enrôlement parfois forcé des mineurs et des étrangers dans les villes frontalières rentre dans la droite ligne de la fraude planifiée. Les cartes de ces mineurs et étrangers sont récupérées et stockées. Le jour du scrutin, elles sont remises à des individus dans ces localités qui exécutent des votes multiples en faveur du parti au pouvoir. A la présidentielle de 2015, selon les propres résultats de la CENI, le nombre de votants dans la préfecture de la Binah dépasse celui des inscrits sur la liste électorale et tous ont porté leurs voix sur le parti au pouvoir.

Dans cette zone dépourvues de tout, même des infrastructures les plus élémentaires, où la misère et la pauvreté se lisent sur les visages, aucun individu n’a osé voter contre le pouvoir. Visiblement, toute la population de cette préfecture serait atteinte du « syndrome de Stockholm ». C’est la pratique généralisée dans cette partie du Togo. Au sein du laboratoire du RPT-UNIR, passé le temps où les militaires s’introduisaient dans les bureaux de vote et emportaient les urnes, passé le temps du bourrage des urnes, la fraude est devenue scientifique professionnelle et insidieuse. Elle prend sa source dans la manipulation du fichier électoral à travers le recensement des étrangers et des mineurs dont les cartes servent à faire des votes multiples en faveur du régime.

L’autre technique de fraude qui passe inaperçue, c’est l’achat des procès-verbaux, avec la complicité des délégués de bureaux de vote de l’opposition. Cette méthode consiste pour plusieurs cadres du régime, y compris des hauts gradés à la solde du pouvoir, à approcher dès l’affichage des délégués dans les bureaux de vote ceux de l’opposition. On leur fait signer des fiches de procès-verbaux vierges moyennant une partie de la somme promise et ceci avant même la tenue du scrutin. Le jour du scrutin, après le dépouillement, ces délégués de l’opposition déjà soudoyés remettent les vrais procès-verbaux à leurs corrupteurs moyennant le reste des sous. Ayant déjà à leur disposition des procès-verbaux avec des signatures authentiques des délégués de l’opposition, ces agents du régime les remplissent en faveur du pouvoir en place, les font contresigner par les délégués UNIR et le tour est joué. Quant aux délégués de l’opposition, certains disparaissent dans la nature, d’autres envoient à leurs partis des procès-verbaux falsifiés.

C’est ainsi que le régime arrive à changer le vote en sa faveur en présentant en réalité des vrais faux procès-verbaux pour justifier sa victoire. Des fiches qui comportent la signature authentique des délégués de l’opposition difficiles à contester. L’achat de ces procès-verbaux en plus des votes multiples, voilà comment le régime autocratique de Lomé s’assure à chaque élection une victoire alors qu’il est largement vomi par les populations du Sud au Nord. Les images de l’enrôlement massif des mineurs, sur instruction de qui on peut imaginer, constituent un élément majeur qui doit amener tous ceux qui déclaraient au Togo et dans la communauté internationale que Faure Gnassingbé a gagné les élections, à revoir leur jugement sur le régime de faussaires qui se maintient au pouvoir au Togo.

Face au tollé suscité par ces images, le président de la CENI et un membre de cette institution ont pris la parole pour donner non seulement des versions contradictoires, mais aussi se livrer à des jonglages scandaleux. « Nous avons fait le choix de conduire un processus de recensement totalement ouvert. Alors sur un échantillon de 6000 jeunes recrutés comme OPS, il est clair qu’il y en a de toutes les sensibilités politiques. Ce sont très probablement ceux dont le cœur est du côté de l’anti- recensement qui se livrent à ce genre de manœuvre dans une perspective désespérée de jeter du discrédit sur l’opération et par ricochet l’institution », a déclaré le membre de la CENI. Il aurait été judicieux de connaître l’identité.

Voilà des gens qui, pris la main dans le sac, cherchent à divertir l’opinion en faisant croire que des jeunes de l’opposition ont infiltré les OPS pour poser des actes dans le but de discréditer la CENI. Si tel est le cas, pourquoi n’avons-nous pas assisté à ce phénomène d’enregistrement des mineurs dans la zone 1 qui englobe les régions Maritime et une partie des Plateaux ? L’argument saugrenu de ce monsieur laisse croire que les OPS sont des agents libres dans la nature et donc peuvent se permettre de faire ce que bon leur semble. Pour rafraichir la mémoire à ce fameux membre de la CENI, nous publions dans un encart le processus d’enrôlement. Chacun pourra, à la prise de connaissance de ce processus, se rendre à l’évidence que l’agent OPS ne peut rien faire de son propre chef. Le très controversé président de la CENI Kodjona Kadanga a trouvé aussi nécessaire de rompre le silence et voici son chef -d’œuvre : « Enrôlement des mineurs, je n’ai pas encore eu vent. Si j’ai eu vent, ce sont des rumeurs, c’est ce que je peux dire à cette étape-là. En tout état de cause, et je peux vous rassurer, pour pouvoir arriver à un fichier fiable, il y a des étapes qui répondent au standard international. Cela passe par les apurements du fichier originel et on peut aller jusqu’au contentieux pour avoir un fichier fiable. Et donc, si ces cas sont avérés, je peux vous assurer que ces cas ne seront pas pris en compte, d’autant plus qu’il y a tout un processus pour pouvoir les détecter et pour pouvoir les sortir du fichier définitif ».

Cette sortie confuse et surréaliste provient non seulement d’un président de CENI, mais surtout d’un universitaire. Décidément, le long règne des Gnassingbé a émasculé les cerveaux et les mentalités au point que certains ont perdu les repères et même les bases élémentaires d’un raisonnement cohérent et pertinent. En somme, le sieur Kodjona Kadanga nous dit : « Nous avons enrôlé les mineurs, ce n’est pas grave parce qu’au bout de la chaîne, nous avons un dispositif pour les sortir du fichier ». Génial, n’est-ce pas ? Malgré les dispositifs de sécurité, on introduit le voleur dans la maison en violant les textes et on rassure qu’on le sortira après, mieux, on ira au contentieux pour comprendre s’il est voleur ou pas. Il faut être intellectuellement malhonnête pour tenir ce raisonnement. Un détail non moins important, tous les mineurs recensés ont 18 ans et plus sur les cartes d’électeur qui leur sont délivrées. en d’autres termes, ils sont mineurs dans la réalité, mais sur la carte d’électeur, ils sont majeurs. Leurs dates de naissance ont été modifiées dans le fichier. Nouus sommes au coeur de la fraude à grande échelle.
Somme toute, la pratique d’enrôlement des mineurs, surtout dans les régions du septentrion au profit du régime n’est pas un fait nouveau. Plusieurs rapports des missions d’observations de l’Union européenne et d’autres organisations ont mentionné ces faits et recommandé l’audit du fichier électoral. Les gesticulations, les arguments de handicapés intellectuels des membres de la CENI et de certains soi-disant opposants centristes et leurs suppôts ne pourront convaincre personne, même pas le fou du village.

Dans un entretien sur un média étranger, quelque temps après son départ en exil l’ancien ministre de l’Intérieur, celui-là même qui a refusé de cautionner le massacre de 2005, François Akila-Esso Boko a déclaré que la base électorale du régime n’excède pas 10%. Une révélation confirmée par un autre ancien ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales en rupture avec le système qui parle même de 8%. De 2005 à ce jour, la situation du pays s’est énormément dégradée et la question est de savoir, comment un système pareil qui a une base électorale entre 8 et 10%, arrive à remporter les élections haut les mains.

Les Togolais sont-ils devenus les admirateurs- de leurs bourreaux ? Loin de là, c’est plutôt la fraude massive qui est passée par là. Les faits sont désormais là, le masque de la fraude est tombé, il faut désormais en tirer les conséquences.