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La presse camerounaise se positionne avant les résultats de la présidentielle

Cameroun - Societe
Les journaux camerounais parus lundi, chacun selon son tempérament, anticipent sur la proclamation, attendue d’ici la fin de la semaine, des résultats de l’élection présidentielle du 7 octobre.
La Commission nationale de recensement des votes ayant rendu sa copie samedi dernier, c’est désormais, rappelle le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, au Conseil constitutionnel de prendre le relais pour le contentieux post-électoral, avant du verdict final qui, précise InfoMatin, est prévu pour le 22 octobre au plus tard.


«En attendant la proclamation officielle des résultats de la présidentielle : le Cameroun retient son souffle» est la principale manchette du bihebdomadaire Intégration, traduisant ainsi le suspense qui parcourt l’opinion publique depuis quelques jours, et pour cause : «La montée en puissance du discours va-en-guerre, les intimidations et les abus de l’establishment au lendemain du scrutin du 7 octobre font craindre l’escalade.»


La haute juridiction, explique son confrère L’Essentiel, va statuer sur les 18 recours déposés par des candidats et acteurs politiques divers, et d’annoncer que certains seront d’office rejetés pour la forme et la qualité des requérants, ceux à suivre avec une attention particulière étant ceux des candidats, Joshua Osih candidat du Social Democratic Front (SDF), Maurice Kamto, candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et Cabral Libii, candidat du Parti Univers.

Le sprint final se jouera entre le président sortant Paul Biya, Maurice Kamto et Cabral Libii, insiste The Median cependant que, prévient The Post, sauf à vouloir passer en force, le contentieux post-électoral devra se pencher sérieusement sur la pétition des candidats de l’opposition, qui, preuves à l’appui, ont révélé et dénoncé des irrégularités et entorses criardes lors du scrutin.

Crise sécuritaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ayant amené à neutraliser le scrutin les régions anglophones, vote controversé de certains dignitaires du régime, bourrage des urnes, votes et inscriptions multiples, falsification des procès-verbaux, inégalité dans l’affichage, violences sur les scrutateurs de l’opposition, accès disproportionné de l’équipe du candidat du pouvoir aux médias audiovisuels à capitaux publics, défaillances de l’organisation constituent, détaille l’hebdomadaire Kalara, les principaux griefs des protestataires.

«Paul Biya à 71 ou 72% ? Maurice Kamto atteindra-t-il 15% ? Cabral Libii franchira-t-il les 6% ?» ose

L’Essentiel, alignant dans l’ordre le trio généralement donné en tête avant de préciser que seul le Conseil constitutionnel est habileté à publier les résultats du scrutin, car ces chiffres peuvent changer après les audiences du contentieux électoral au cours duquel les juges de la haute juridiction peuvent décider d’annuler l’ensemble du scrutin, de l’annuler partiellement, soit encore publier les résultats tels qu’ils sont arrivés de la Commission de recensement général des votes.

Côte à côte, et sous le titre «Incitation au soulèvement populaire : les masques tombent», L’Indépendant, réputé proche du pouvoir, s’en prend violemment à MM. Osih, Libii et Kamto, accusés de vouloir «imposer la terreur à tout un peuple qui aspire à vivre en paix» avant d’appeler au respect de la légalité et de mettre en garde contre toute tentative de déstabilisation.