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Les journaux camerounais à fond sur le contentieux post-présidentielle

Cameroun - Societe
Le début, la veille à la Cour constitutionnelle, des audiences portant sur le contentieux de l’élection présidentielle du 7 octobre passionne les journaux camerounais parus mercredi.
Du débat contradictoire, il y en a eu hier au Conseil constitutionnel, se félicite sobrement le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, cependant que son confrère InfoMatin a vu une «audience fort mouvementée, ponctuée de coups d’éclat et de quelques embrouilles».

Après 10 heures d’échanges houleux, relate Mutations, le président de la Cour constitutionnelle, visiblement embarrassée sur les recours visant à annuler le scrutin, et bien que les débats se poursuivent, est plus que jamais dos au mur, et son président, Clément Atangana, seul face à sa conscience au vu des arguments soulevés par les candidats de l’opposition.

Sous le titre «Clément Atangana déboute Kamto et Libii», Le Messager explique que les premières requêtes des candidats du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et du Parti Univers ont été jugées irrecevables, respectivement pour défaut de qualité et non respect des délais de saisine.

Sur les 18 requêtes déposées, 16 ont été rejetées, étaye Repères, alors que Le quotidien de l’Économie a vu la haute cour et ses «11 sages» sérieusement ébranlés, lors d’audiences retransmises en direct à la télévision nationale, au cours desquelles de présumés indices de fraude électorale, bureau par bureau dans certaines régions, ont été produits.

C’est une épreuve de vérité pour Clément Atangana, constate Tribune d’Afrique alors que Le Messager s’interroge : «Et si la Cour constitutionnelle était otage du RDPC ?»

Et de questionner lourdement l’indépendance des membres de l’instance d’arbitrage, nommés par le chef de l’État sortant et candidat à sa propre succession, par ailleurs leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, une formation dont les accointances avec les jurés sont de notoriété publique.

Plus succinctement, le candidat du MRC, Maurice Kamto, a, selon InfoMatin, marqué les esprits à travers cette déclaration pendant l’audience : «Je connais et j’ai le privilège de connaître certains d’entre vous. Ce qui est en cause ce matin, ce n’est pas vos compétences en tant que juristes ou magistrats, ce n’est pas votre intégrité personnelle. C’est le sentiment qu’un justiciable peut avoir face à une juridiction dont les membres, de par leurs fonctions, ne présentent pas du tout les garanties d’impartialité exigée par les instruments juridiques internationaux et la législation nationale.»

Les avocats de Kamto ont avancé des arguments solides pour dénoncer de grossières irrégularités, persiffle The Guardian Post, qui cite également une des saillies du plaignant face aux juges : «Vous n'avez pas la compétence des compétences, mais la compétence de vos compétences.»

Le Conseil constitutionnel, prolonge Mutations, a «des sueurs froides» et se trouve fort embarrassé, face à la tonne de preuves de tripatouillages déjà présentées par les avocats du MRC – il y en aurait d’autres qu’ils entendent révéler ce jour à tel point que l’opinion ne s’attend véritablement pas à un coup de théâtre de la part du régulateur, se demandant juste comment celui-ci va réussir à balayer ces plaintes d’un revers de la main, et en Mondovision.