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Politique, économie, sociale et santé au menu des quotidiens marocains

Maroc - Societe
Les quotidiens marocains parus ce jeudi se focalisent sur nombre de sujets notamment la question du Sahara, l’élan de solidarité populaire après le déraillement du train entre Rabat et Kénitra, le projet de loi de finances et la grève des médecins du secteur privé.
«Le Maroc unit les pays du Golfe», titre le quotidien +Akhbar Al Yaoum+ qui consacre un article aux pays du Golfe et à leur prise de position commune, au Conseil de sécurité de l’ONU, sur la question du Sahara marocain. Ces pays, notamment les Emirats arabes unis (EAU) et le Qatar, qui ont d'ailleurs rarement pris des positions concordantes, se sont ainsi accordés sur la légalité, le sérieux et la crédibilité de l’approche marocaine pour résoudre le conflit artificiel autour du Sahara marocain, conflit qui dure depuis plus de quatre décennies.

Ainsi, le Qatar et les Emirats arabes unis ont soutenu, devant la quatrième commission de l’Assemblée générale des Nations unies, le Maroc dans sa lutte contre les manœuvres des ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume. Les deux pays appuient l’initiative d’autonomie sous souveraineté marocaine proposée par Rabat pour mettre un terme à une situation conflictuelle qui n’a que trop duré. Une initiative à laquelle adhère l’ensemble de la communauté internationale, fait savoir la publication.

+Al Akhbar+ rapporte que le gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani joue contre la montre pour essayer de trouver un terrain d’entente avec les centrales syndicales les plus représentatives. Selon des sources proches de ces organisations, l’Exécutif aurait constitué une cellule intersectorielle pour élaborer de nouvelles propositions. Une offre qui sera présentée à ses partenaires sociaux lors du prochain round du dialogue social, prévu au cours de cette semaine. Auparavant, les syndicats avaient refusé la proposition du gouvernement concernant une augmentation des salaires de 300 dirhams étalée sur trois ans.

Le quotidien cite les propos de l’une de ses sources qui divulgue les grandes lignes de la nouvelle proposition gouvernementale: «La nouvelle offre du gouvernement consiste à améliorer les revenus et à augmenter les allocations familiales qui s’élèveront à 400 dirhams pour les trois premiers enfants et à 300 dirhams jusqu’à une limite de 5 enfants.» Et la même source d’ajouter que «cette proposition demeure très insuffisante pour les syndicats qui considèrent que, si le gouvernement a essayé d’améliorer son offre, celle-ci demeure très en deçà de leurs revendications.»

Lors du dernier round du dialogue social, les syndicats avaient, en effet, exigé une hausse de 500 dirhams pour les salaires et de 400 dirhams pour les allocations familiales, ainsi que l’ouverture du dialogue sur la loi de grève et celle régissant les syndicats.

En prévision du prochain round du dialogue social, les centrales syndicales ont décidé de présenter un cahier de revendications commun. Une source proche de ces organisation affirme que «les cinq syndicats les plus représentatifs ont tenu une réunion au cours de laquelle ils ont convenu de soumettre au gouvernement une requête commune, sans toutefois se mettre d’accord sur son contenu.

Dans le même sillage, +Assabah+ met en exergue les réactions de plusieurs dirigeants de la Confédération Démocratique de Travail (CDT) à la nouvelle offre gouvernementale. Le chef du gouvernement a réaffirmé a Abdelkader Zair, secrétaire adjoint de la CDT, et à Allal Bellarbi, membre du bureau exécutif, qu’il ne reviendrait pas sur l’échelonnement de l’augmentation des salaires sur trois ans. L’autre dirigeant de la Confédération, Abdelghani Raki, rappelle que les syndicats ont réclamé une augmentation, d’une traite, de 600 dirhams. Mais cela ne les empêche pas, dit-il, de discuter et de considérer la nouvelle proposition du gouvernement, à condition que cette augmentation soit appliquée à tous les fonctionnaires dans le secteur public et aux salariés du privé et des établissements publics.

+Aujourd’hui le Maroc+ pointe du doigt le problème des recettes de l’Etat qui finance, en grande partie, le train de vie quotidien de l’administration. Le ministère de l’Economie et des Finances grince d’autant plus des dents que les dépenses de fonctionnement devraient atteindre quelque 222 milliards de dirhams à l’horizon 2021...

Dans le projet de loi de finances, les charges du personnel devraient passer de 112 milliards de dirhams à plus de 115 milliards de dirhams, car le dialogue social en cours aura forcément des répercussions, rappelle le journal avant de s’interroger sur les capacités du gouvernement à atteindre l’objectif du niveau du déficit budgétaire, fixé à moins de 3% en 2021.

A ce propos, l’Exécutif s’attend à une aggravation du déficit budgétaire à 43 milliards de dirhams (3,8% du PIB), alors que la prévision initiale était de 33,4 milliards de dirhams (3% du PIB). Un chiffre revu à la hausse en raison, notamment, de la baisse de 3 milliards de dirhams des recettes fiscales. Et la publication d’ajouter qu’il est aussi question d'une baisse des recettes non fiscales à cause, notamment, du retrait à 4,8 milliards de dirhams des dons devant être mobilisés auprès du CCG (Conseil de coopération du Golfe) contre une prévision initiale de 7 milliards de dirhams, sans compter la hausse de 2,4 milliards de dirhams des émissions au titre des dépenses d’investissement et la multiplication, dès 2019, des programmes sociaux.

Au sujet du drame de déraillement d’un train navette rapide entre Rabat et Kénitra, +Al Ahdarth Al Maghribia+ écrit cette journée dramatique marquera surtout, à jamais, les familles des victimes. Une journée marquée, aussi, par un élan spontané de solidarité de l’ensemble de la population marocaine.

Dans un reportage retraçant le drame, le quotidien, qui donne la parole à des témoins oculaires, souligne la chaleur de la solidarité spontanée dont ont fait preuve les riverains en portant secours aux victimes. Ces témoins racontent que, durant presque une quarantaine de minutes, avant l’arrivée des secours, des forces de sécurité et des sapeurs-pompiers, les habitants des zones jouxtant le lieu de l’accident se sont immédiatement rendus sur le site pour alléger les souffrances des blessés, leur porter assistance et aider certains voyageurs à s’éloigner du danger. Une noble réaction humaine. Les équipes de secours n'ont pas non plus démérité, ont évacué les blessés graves vers l’hôpital militaire de Rabat et les moins graves vers les centres de santé de Salé, tout en rassurant les personnes sorties indemnes de la catastrophe mais, bien sûr, encore sous le choc.

Cet élan de solidarité, souligné également par le quotidien +Akhbar Al Yaouam+ s’est aussi manifesté dans la réponse immédiate des jeunes et moins jeunes à l’appel de don de sang pour venir en aide aux blessés. C’est ainsi, précisent les deux quotidiens, que les centres de transfusion sanguine ont accueilli des centaines d'hommes et femmes venus donner leur sang à des fins humanitaires, suite à ce drame.

+Assabah+ fai savoir que les médecins du secteur privé observeront, ce jeudi matin, une grève à l’échelle nationale. Cette grève touchera les cliniques et cabinets privés, tous services compris, à l'exception des services des urgences.

Cette décision, explique le journal, intervient après l’Assemblée Générale extraordinaire de l’Association, à laquelle ont pris part pas moins de six organisations et syndicats représentant les médecins du secteur privé et certains syndicats du secteur public. Selon un responsable de l’Association des cliniques privées, les blouses blanches ont décidé de franchir ce pas à cause de «l’attitude du ministère de tutelle, aucune mesure opérationnelle et effective à même de répondre à leur cahier revendicatif n'ayant été prise».

Selon ce même responsable, l’une des principales revendications des cliniques privées reste «la mise à niveau et la réforme du secteur, afin de mieux répondre aux attentes des citoyens». De même, estime-t-il, il faut prendre les mesures nécessaires pour sauvegarder la dignité des praticiens et lutter contre l’exercice illégal de la médecine. Les cliniques privées revendiquent également la mise en œuvre effective du partenariat public-privé (PPP), ainsi que la révision à la hausse des tarifs de référence en vigueur dans le secteur depuis 2006.

Outre les cliniques, les cabinets médicaux, aussi bien tenus par des généralistes que par des spécialistes, seront également fermés. Ces derniers protestent, notamment, contre le silence des responsables face à la dégradation du secteur, que ce soit dans son volet public ou son volet privé».

Ce mouvement de grève, ajoute le journal, intervient en réponse à «l’absence de toute forme de dialogue et à la monopolisation de la prise de décision par les autorités de tutelle qui édictent des lois régissant le secteur sans se concerter avec les représentants syndicaux des concernés».