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Kara : Le Coordinateur de la Coalition des 14 agressé

Togo - Politique
Il fait l’objet de menaces depuis quelque temps par des individus qui sèment la panique dans la ville de Kara. Dans la nuit de lundi à mardi, ces individus ont mis à exécution leur plan funeste, agressant et laissant pour mort Passou Essowè, Coordinateur de la Coalition des 14 partis de l’opposition dans la préfecture de la Kozah, également président de la Fédération ANC/Kozah.
Ces individus que la victime présente comme la « milice de UNIR, il n’y a pas de doute là-dessus », sont entrés nuitamment chez lui avec toute sorte d'armes blanches.

Tout a commencé avec des tracts que la fédération de l’ANC dans le milieu devrait distribuer. « Les représentants de la Coalition sont venus nous donner les tracts et ils nous ont instruits pour le travail. Hier matin (Ndlr, lundi), j’ai commencé à les distribuer. Aussi, avons-nous au niveau de l’ANC, un programme pour les cantons. Nous allons faire des formalités au niveau des autorités. Nous sommes allés au bureau du secrétariat du préfet, ils ont refusé de nous décharger (Ndlr, le courrier). J’ai insisté mais ils n’ont pas voulu et on s’est un peu querellés là-bas et je suis rentré », a confié Passou Essowè à notre confrère « La Manchette » qui a réussi à le joindre.

Mais les commanditaires de son agression, visiblement, attendaient la nuit pour lui régler son compte. « Vers 21 heures, j’ai reçu la visite d’un élément inconnu, disant s’appeler Adom et qui veut me voir. Je me suis arrêté au niveau du portail, lui demandant de me dire de quoi il s’agit. Il m’a répondu que si je ne veux pas le voir, eh bien lui, il va partir », a dit M. Passou.

Il a ajouté : « Vers minuit, le chien commençait par aboyer et je suis ressorti de ma chambre avec une torche. C’est là que j’ai vu quelqu’un escalader le mur pendant que les autres forçaient le portail pour entrer. Ils se sont regroupés sur la cour et je suis rentré au niveau du garage et j’ai essayé de fermer. Ils lançaient des briques pour que ça puisse casser et m’avoir. Par les fenêtres ouvertes, ils ont pris des fers de construction pour me piquer. A un moment, j’étais fatigué puisqu’ils ont pris un gros bâton sous forme de planche et ils ont touché ma tête. Là, je suis affaibli et je l’ai laissé, la porte (Ndlr, du garage). Ils sont alors rentrés, m’ont plaqué au sol et ont fait ce qu’ils veulent. Ils me frappaient partout, ma tête, mes pieds. Mais au niveau du thorax, j’essayais de protéger ça avec ma main. Les gens voulaient sortir mais ils ont peur ».

Passou Essowè dit avoir réussi à identifier deux d’entre ses agresseurs qui étaient au nombre d’une dizaine. « Je connais deux d’entre eux. Ce sont ceux qui, une fois, ont voulu m’étrangler. Surtout celui qui voulait m’étrangler le jour-là, cette fois-ci, c’est lui qui cherchait à casser mon pied. Ils m’ont tapé partout, et quelqu’un parmi eux a dit replions, et ils sont partis », a-t-il raconté.

A Kara, ville supposé fief du parti au pouvoir, les représentants de l’opposition sont devenus des cibles à abattre. Ces individus dénommés par les autorités togolaises de « groupe d’auto-défense » sont toujours à l’œuvre.


I.K