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La presse camerounaise à fond sur l’après-présidentielle

Cameroun - Societe
Ce sont des sentiments partagés qui transpirent dans les colonnes des journaux camerounais parus lundi, au lendemain d’une élection présidentielle tenue dans un contexte de clair-obscur du fait des forces en présence et de l’insécurité grandissante en zone anglophone en proie depuis deux ans à des violences sécessionnistes.
Vint enfin ce fameux dimanche 7 octobre, souffle le tri-hebdomadaire L’Essentiel : non seulement le chaos promis n’a pas eu lieu, mais le seul événement majeur de la journée de dimanche était la tenue du scrutin présidentiel qui s’est déroulé sur toute l’étendue du territoire national.

La psychose de la veille, qui a vidé les boulangeries et réduit les stocks dans les magasins de riz, a cédé la place à une journée radieuse au cours de laquelle les Camerounais se sont rendus aux urnes dans le calme et la sérénité pour élire un nouveau président de la République parmi 9 candidats, détaille la publication, précisant que le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a confirmé le bon déroulement des opérations de vote dans tout le pays.

Ce fut un scrutin dans le calme et la transparence, renchérit le bihebdomadaire Repères, affirmant qu’aucun incident majeur, de nature à fausser le résultat des urnes, n’a été signalé dans les 10 régions du pays, l’Union africaine n’ayant d’ailleurs pas hésité à exprimer son satisfecit.

«On a voté en paix», confirme le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune qui évoque «un climat globalement serein» ayant prévalu sur toute l’étendue du territoire.

Signalant «un incident» à Makénéné (Centre) et à Baham (Ouest), InfoMatin est aussi d’avis que le scrutin a eu lieu «sans perturbation majeure» dans les 360 arrondissements du Cameroun et dans les 24.988 bureaux de vote.

Ce fut une élection libre et transparente, écrit également L’Épervier : aucune entrave de nature à impacter la crédibilité de l’élection n’a été enregistrée.

Il y a pourtant eu des coups de feu sporadiques dans les zones anglophones le jour du vote, insiste The Guardian Post qui a décompté 3 sécessionnistes tués par l’armée, alors qu’un convoi officiel était attaqué par les activistes et que d’autres actes de vandalisme étaient signalés ça et là.

Les terroristes avaient menacé d’empêcher le bon déroulement du scrutin présidentiel dans ces régions où ils veulent créer leur État indépendant qu’ils appellent «Ambazonie», explique L’Essentiel, ajoutant que les forces de défense présentes dans ces régions ont neutralisé ces fauteurs de trouble, le vote s’étant finalement déroulé dans ces régions, malgré la peur qui règne au sein de la population.

Pour Mutations, le vote ayant été entaché de dysfonctionnements, d’incidents et d’irrégularités avec 3 morts enregistrés dans le Nord-Ouest, un Sud-Ouest voisin transformé en région fantôme, c’est désormais le brouillard qui s’accumule à l’horizon avec un pays plus que jamais culturellement fracturé, un nouveau président qui sera élu par 8 des 10 régions.

Quant à la proclamation des résultats officiels de l’élection présidentielle, elle relève, tempête Paul Atanga Nji dans InfoMatin, de la compétence exclusive du Conseil constitutionnel, personne n’a le droit de se substituer à cette instance juridictionnelle et toute forme de remise en cause, en dehors des voies légales ne sera pas tolérée.

Parmi les candidats directement visés par cet avertissement sans frais figure Maurice Kamto, qui selon Repères a une stratégie «pour fomenter des troubles post-électoraux» : le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a prévu, de longue date, de s’autoproclamer vainqueur de l’élection de dimanche et de provoquer une insurrection populaire pour défendre su supposée victoire.

Il n’en reste pas moins, selon L’essentiel, que les candidats les plus en vue pendant la campagne pourraient se disputer le leadership dans un quarté, que forme déjà l’opinion et qui, dans l’ordre, est constitué du président sortant, Paul Biya, de Maurice Kamto, de Cabral Libii et de Joshua Oshi.

Rien n’est joué d’avance, ose également L’Indépendant : les jeux étaient très ouverts dans les urnes, après une campagne sans doute la plus animée de toutes les présidentielles organisées jusqu’ici au Cameroun.