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L’après-présidentielle continue de préoccuper la presse camerounaise

Cameroun - Societe
Les journaux camerounais parus jeudi continuent leurs conjectures sur l’élection présidentielle du 7 octobre avec son lot d’insolites, de polémiques et d’incertitudes.
Mais qui a donc accrédité les fameux observateurs du scrutin présidentiel de dimanche dernier, se réclamant de l’organisation non gouvernementale de lutte contre la corruption Transparency International ? Le Jour a entrepris de fouiller, dans ce qui apparaît plutôt comme une arnaque politique, l’ONG affirmant ne pas se reconnaître en ces personnes.

La lumière, espère le quotidien à capitaux privés, viendra sans doute au terme du procès annoncé sur le sujet par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) dont le candidat, Maurice Kamto, annonce la saisine des tribunaux compétents.

Le bihebdomadaire Essingan, lui, ne se pose pas de questions, qui sous le titre «Faux observateurs électoraux : la gaffe d’Atanga Nji», pointe un doigt accusateur sur le ministre en charge de l’Administration territoriale qui, en qualifiant ces personnages douteux pour l’observation électorale, et en leur permettant de tenir une conférence de presse pour certifier du bon déroulement des opérations sur le terrain, est pris en flagrant délit d’instrumentalisation de l’opinion au profit du régime dont il est l’un des caciques.

Vent debout, renchérit The Guardian Post, le MRC ne s’en prend pas seulement à cette grossière tentative d’escroquerie politique : il menace également de traduire en justice l’office audiovisuel public, qui a amplement relayé le «satisfecit» des faux représentants de Transparency pour remettre sur orbite le président sortant, Paul Biya.

Ces menaces ne semblent pas de nature à réfréner l’ardeur du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, qui se fait l’écho de «la satisfaction des observateurs» électoraux, tant nationaux qu’étrangers et dont «la plupart (…) saluent une organisation qui a respecté les principaux canons en la matière», aussi pendant la campagne que lors du scrutin proprement dit.

Question sans doute d’adoucir un peu le jeu, on retrouve, en principale manchette de Baromètre Communautaire, les portraits de Maurice Kamto et d’un autre prétendant à la magistrature suprême, Cabral Libii (Parti Univers), qui s’en remettent au Conseil constitutionnel en charge de proclamer les résultats définitifs du scrutin dans une dizaine de jours.

«Après s’être déclarés vainqueurs de la présidentielle au mépris de la loi, les deux challengers de Paul Biya reviennent à de meilleurs sentiments et adoptent une démarche républicaine. La désapprobation générale, par le peuple de tout passage en force n’a laissé aucun autre choix aux candidats.»

Il n’empêche que, constate Défis Actuels, si le candidat du MRC, critiqué par la classe politique pour son empressement à s'autoproclamer élu avant même le verdict des instances compétentes, clame sa bonne foi et se prépare pour le contentieux, le compétiteur investi par le Parti Univers, lui, continue de dénoncer de nombreux cas d’irrégularités orchestrés par les cadres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) en vue d’assurer la victoire de leur candidat.

«Nous sommes sûrs d’aller à un conflit post électoral», souffle, dans les colonnes du bihebdomadaire, le candidat à la présidentielle pour le compte du Peuple uni pour la rénovation Sociale (Purs), Serge Espoir Matomba : «Les données que nous avons et que nous voyons circuler, démontre à suffisance que non seulement il y a eu manipulation des chiffres mais il y a des officines qui se sont préparées à avoir certains chiffres, qui ne reflètent pas la réalité du terrain.»

M. Matomba ne figure pas dans le probable «tiercé gagnant» déjà constitué par Mutations, qui voit dans l’ordre le chef de l’État sortant, Paul Biya, Maurice Kamto et Cabral Libii mais sans le représentant du Front social démocratique (SDF), Joshua Osih, pourtant issu du premier parti de l’opposition dont le déclin, sur la scène politique, ne se dément pas depuis quelques années.