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LA SAGA D ‘UNE ALTERNANCE INCERTAINE

Togo - Opinions
Après la mort du dictateur EYADEMA le 5 février 2005, tous les états-majors politiques se réunissent chacun pour analyser et arrêter des stratégie qui aboutissent premièrement a l’annonce par le premier ministre Koffi Sama la fermeture de toutes les frontières du pays. La première réaction internationale ne pouvant venir naturellement que de la France. Dans son message des condoléances, le président Jacques Chirac exprime sa « grande tristesse » et regrette la disparition soudaine « d’un ami de la France et un ami personnel ». Alors que la Constitution prévoit qu’en cas de vacance du pouvoir, « la fonction présidentielle est exercée provisoirement par le président de l’assemblée nationale », qui doit convoquer le corps électoral pour l’élection d’un nouveau président dans les 60 jours qui suivent la constatation officielle de la vacance du pouvoir par la Cour constitutionnelle, le Haut commandement militaire, qui n’a aucune prérogative constitutionnelle, annonce à la télévision nationale que Faure Gnassingbé, devient le nouveau président du Togo. En effet, prétextant que le président de l’Assemblée nationale est absent du pays, l’armée convoque alors à la hâte le parlement qui élit Faure Gnassingbé comme président de l’Assemblée nationale, et modifie la constitution afin de prolonger son mandat jusqu’au terme constitutionnel de celui de son père. La première réaction viendra d’Addis Abéba, le siège de l’Union africaine, où le président de la Commission, Alpha Oumar Konaré, dénonce un coup d’État militaire et déclare que « l’UA n’acceptera jamais de mesures anticonstitutionnelles » pour la succession du président défunt. Le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Anan, exige le strict respect la Constitution. Les ONG des droits de l’homme dénoncent la « dictature héréditaire » dans un communiqué. Les pressions internationales vont contraindre l’héritier Faure Gnassingbé à renoncer provisoirement à la présidence. Le temps de rafistoler sa légitimation par des formalités électorales virtuelles dont le verdit est scellé depuis la France. Faure sera élu (pour ne pas dire nommé) puisque les élections n’ont jamais été transparente , le 4 mai 2005 à la suite des élections très contestées et émaillées de fraudes invraisemblables, images à l’appui pour succéder de manière démocratico-dynastique à son défunt de père.

Ce récit démontre le problème psychologique du refus des règles de l’alternance du pouvoir qui retarde le cours de l’histoire en entravant la démocratie constitutionnelle-pluraliste au Togo.

POURQUOI CETTE DIFFICULTES DE L’ALTERNANCE AU TOGO ?

1- l’alternance n’est absolument pas dans l’intérêt du clan au pouvoir.

2- L’autoritarisme (forme de stabilité du pays qui consiste à verrouiller le pays, toute en veillant, afin de sauver les apparences au niveau international)

3- Le régime de Faure a peur de perdre le pouvoir, et de pouvoir rendre compte de leur gestion ou de pouvoir être l’objet de règlements de comptes de la part de la population.

4- Armée, police, gendarmerie sont les supports béton du pouvoir.

LA ROUTE QUI POURRA UN JOUR APPORTER L’ALTERNANCE AU TOGO

1- L’après Faure Gnassingbé, s’il doit avoir lieu un jour, doit se négocier pour lui assurer une sortie « honorable » en lui garantissant la non poursuite des exactions commise par son régime.

OU

2- Une révolution populaire.

POURQUOI LES ELECTIONS N’APPORTERONT JAMAIS L’ALTERNANCE AU TOGO?

Lorsqu’on analyse les processus électoraux au Togo toujours dits instables on constate généralement qu’il y a des manipulations des processus et des résultats très flagrants, parce que le président en exercice a derrière lui l’Etat, l’administration, les finances de l’Etat, la presse, la communauté internationale mafieuse, et surtout les forces de sécurité et l’armée instrumentalisee pour assurer son maintien au pouvoir.

Déterminée à gagner l’élection au nom de l’alternance, l’Opposition est aujourd’hui tenue de tirer les leçons du passé, de peur d’essuyer un énième échec avec les machines puissantes de fraude du régime Faure Gnassingbé.

Il faut que les reformes proposées par la CEDEAO soient obligatoirement faites avant les élections . il faut un monsieur élection ONU pour superviser les élections, une force africaine DE LA PAIX pour sécuriser les élections ..ensuite l’Opposition doit construire un bloc, sinon elle risque bien de battre de l’aile et laisser le bateau de l’alternance voguer sous la houlette du RPT/UNIR

L’ECHEC DE LA GOUVERNANCE DE 52 ANS DE POUVOIR.

Aujourd’hui, au plan économique et social est-il admissible et tolérable qu’au Togo le seuil de pauvreté soit l’un des plus élevés de l’Afrique?

Est-il admissible et tolérable que des togolais ne mangent pas à leur faim, soit moins de deux repas par jour ?

Est-il admissible et tolérable que les Togolais ne puissent pas avoir accès dans les villages à l’eau potable, à la fourniture d’électricité, à une justice sociale pérenne, aux conditions d’hygiène décentes et aux soins de santé primaires ?
Est-il admissible et tolérable que des enfants togolais soient scolarisés dans des écoles insalubres, des conditions matérielles et pédagogiques au rabais, dignes du moyen âge?

Est-il admissible et tolérable que de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur atteignent l’âge de 30 à 35 ans sans jamais avoir travaillé?

BEAUCOUP DE CHOSE RESTE À FAIRE POUR QUE LE TOGO REDEVIENNE UNE REPUBLIQUE ET UNE NATION DEMOCRATIQUE DIGNE DE CE NOM.

Raoul DAGBA