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La grogne autour du financement de la campagne présidentielle mobilise les journaux camerounais

Cameroun - Societe
Le coup de sang des partis de l’opposition, dont les candidats sont engagés pour l’élection présidentielle du 7 octobre prochain et qui refusent de percevoir une avance du financement public de leur campagne, trône en bonne place dans les journaux camerounais parus jeudi.
Comme s’ils s’étaient donné le mot, Le Quotidien de l’Économie (LQE) et Mutations affichent, en couverture, une photo de cadres courroucés du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) devant l’immeuble abritant les services du ministère de l’Administration territoriale (MINAT) à Yaoundé, la capitale du pays.


«Présidentielle 2018 : premiers couacs de la campagne électorale» ; «Présidentielle 2018 : les premiers sujets de contentieux électoral», titrent-ils respectivement. En effet, relatent en chœur ces publications, convoqués au MINAT aux fins de décharger la première tranche de la dotation du financement public de la campagne électorale, les candidats ou leurs mandataires se sont vus remettre une dotation de 15 millions FCFA, une somme jugée dérisoire par les protestataires.


«Des candidats refusent l’argent de la campagne», résume Le Jour : Maurice Kamto (MRC), Serge Espoir Matomba (Peuple uni pour la rénovation sociale, PURS) et Ndifor Afanwi Franklin (Mouvement citoyen national du Cameroun, MCNC), les premiers à s’être présentés pour percevoir les fonds pour leur propagande, ont tous rejeté cette proposition indécente.


Et la grogne risque bien de s’enflammer, renchérit l’hebdomadaire Diapason, précisant que le montant total de 30 millions FCFA, à attribuer à chaque candidat en course pour une enveloppe totale de 270 millions FCFA, ne fait pas l’unanimité.


Sauf que, relativise LQE, si le Code électoral a prévu les conditions de financement de la campagne électorale, il n’a cependant pas précisé le montant à verser à chaque postulant à la magistrature suprême.


Le climat pourrait d’ailleurs s’alourdir davantage lors de la campagne proprement dite, qui s’ouvre samedi prochain, prévient Mutations, expliquant qu’en dehors de la modicité de la somme allouée aux compétiteurs, alors même que le président-candidat Paul Biya, qui dispose en sus des moyens de l’État, une autre pomme de discorde est apparue quant à la part belle faite au président de la République dans les médias à capitaux publics.


Ainsi, peut-on lire dans cette publication, les huit concurrents à M. Biya dénoncent le manque criard d’équité de l’audiovisuel public (CRTV) qui vient d’annoncer l’affectation d’une équipe de couverture à chaque candidat, contre pas moins de cinq équipes dédiées au président sortant et à ses lieutenants.


Un autre sujet qui fâche, et qui pourrait surgir pendant la campagne présidentielle, c’est la situation critique dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et pour laquelle The Guardian pose cette question : où est passé l'argent collecté pour l'aide humanitaire en faveur des populations impactées par la crise sécessionniste ?




Et le quotidien de langue anglaise de faire état de forts soupçons de détournement, ou de réorientation vers un usage inavoué, des milliards de FCFA collectés au profit des milliers de victimes des violences séparatistes, eux dont les conditions de vie s'aggravent chaque jour, qu’elles soient recluses dans leur terroir, déplacées internes ou réfugiées au Nigeria voisin.