Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 6:17:01 PM Jeudi, 18 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Rentrée scolaire à problèmes, sommet Chine-Afrique et présidentielle au menu des journaux camerounais

Cameroun - Societe
Un début d’année scolaire mouvementée dans les régions anglophones, un sommet Chine-Afrique controversé dans un bouillonnement politique pré-élection présidentielle constituent le menu des journaux camerounais parus mardi.
Le moins que l’on puisse dire est que la reprise des classes, ainsi que beaucoup le craignaient, aura été sous le signe des actions violentes des séparatistes, constate The Guardian Post, le quotidien à capitaux privés de langue anglaise faisant état de nombreux cas d’intimidation et de prises d’otages perpétrés par lesdits activistes dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Dans le chef-lieu de la première région citée, renchérit Le Messager, c’est un chef d’établissement d’enseignement privé qui a été enlevé avec 7 de ses élèves.

Il s’agit, étaye Intégration, de Derrick Ndue, le principal de la Presbytarian School of Science and Technology de Bafut et de ses apprenants, que les séparatistes ont gardé en captivité dans un lieu inconnu, avant de libérer les petits dans l'après-midi alors qu’ils gardaient le dirigeant.

En dépit des assurances des autorités civiles et militaires, cette rentrée aura été un flop dans les régions anglophones, alors que le jour évoque un «boycott» de la rentrée, les élèves du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ayant préféré rester chez eux par crainte des violences.

Le droit à l’éducation est un droit universel non négociable, rappelle, dans The Star, la ministre des Enseignements secondaires, Nalova Lyonga, s’en prenant à ceux qui compromettent l’avenir de la jeunesse sous le prétexte d’une lutte pour l’indépendance de la partie anglophone du Cameroun.

En visite dans l’autre zone sensible de l’Extrême-Nord en ce jour de rentrée, et bien que la psychose de la secte islamiste Boko Haram ait baissé en intensité, la même membre du gouvernement, ajoute InfoMatin, a rappelé le thème de l’année scolaire 2018-2019 au Cameroun : école propre.

Ce concept, a-t-elle expliqué, suppose une évolution qui impacte positivement la qualité de l’encadrement des élèves en rendant le milieu scolaire plus attractif, propice au travail et débarrassé de tout ce qui est contraire à l’éthique, au mérite et à la probité.

Abordant le 3ème Forum de la coopération Chine-Afrique (FOCAC) qui s’achève mardi à Beijing, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune salue l’annonce, la veille par le leader chinois Xi Jinping, de la mise à la disposition des pays africains d’un fonds de 60 milliards de dollars pour la réalisation des projets susceptibles d’améliorer les conditions de vie des populations.

Pour le leader chinois, qui s’insurge par ailleurs contre «l’unilatéralisme, le protectionnisme, l’hégémonisme qui gagnent du terrain et qui sont des défis qui interpellent le monde», la philosophie de la relation de la Chine avec l’Afrique, c’est «donner plus, donner d’abord et donner sans prendre».

Cet étalage de bonnes intentions pue la démagogie, s’insurge Le Quotidien de l’Économie : en termes de retour sur investissement, «la Chine gagne trois fois ce qu’elle investit en Afrique».

Évoquant l’initiative dénommée «La Ceinture et la Route», qui offre une opportunité unique à plusieurs pays africains de profiter de l’expérience chinoise pour devenir plus compétitifs dans la fabrication de marchandises à l’échelle mondiale, pour Pékin, étaye Intégration, il ne s’agit pas d’un programme d’aide, mais bien d’un projet commercial visant notamment à redynamiser des circuits commerciaux partant de la Chine vers le reste du monde.

S’agissant de l’élection présidentielle du 7 octobre, un même visage apparaît en couverture de Défis Actuels et La Tribune d’Afrique : celui du président de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), Adamou Ndam Njoya, dont les deux publications n’entendent parler nulle part alors que les états-majors des 7 autres candidats investissent le terrain et les médias.

Du côté d’Émergence, on s’intéresse davantage au sort que les différents postulants à la magistrature suprême entendent réserver, une fois aux affaires, aux prisonniers de l’«Opération épervier» contre les détourneurs de deniers publics.

Ce qui est frappant, constate cet autre quotidien à capitaux privés, c’est qu’autant les uns et les autres entendent accentuer la chasse aux criminels économiques, autant leurs approches divergent quant au traitement à accorder à ces gestionnaires qui, ayant fait main basse sur l’argent des contribuables, doivent encore, une fois en prison, être entretenus avec l’argent de ces mêmes contribuables.