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La vente de l’eau à Touba et la révocation de Khalifa Sall au menu de la presse sénégalaise

Sénégal - Societe
Les journaux sénégalais parvenus vendredi à APA traitent principalement du débat portant sur la possible vente de l’eau à Touba (cité religieuse du centre) mais aussi de la prolongation des controverses suscitées par la révocation de Khalifa Ababacar Sall de la mairie de Dakar.
« Vente de l’eau à Touba – Serigne Bassirou (Mbacké Abdou Khadre) dément Mansour Faye », informe WalfQuotidien. Pour le porte-parole du Khalife général des Mourides (une des confréries du Sénégal), qui s’exprimait au Comité régional de développement préparatoire du Grand Magal de Touba, son guide « n’a jamais fait état d’une volonté de laisser vendre l’eau à Touba ». Poursuivant, le religieux affirme que l’actuel Khalife général « ne fera jamais ce que ses prédécesseurs se sont abstenus de faire ».

En effet, Mansour Faye, le ministre de l’Hydraulique avait, lors de l’examen du budget 2018 de son département à l’Assemblée nationale, annoncé la possibilité de vendre l’eau à Touba (centre). Pour Sud Quotidien, « Touba met fin à la polémique », relayant la mise au point du porte-parole du Khalife général des Mourides : « nous n’avons pas eu vent de cette information en provenance des autorités. Il n’y a aucun programme qui a été mis en place par l’Etat pour contraindre les populations (de Touba) à payer l’eau ».

Concernant le paiement des factures d’eau, « Touba parle de rumeurs » rapporte EnQuête pour qui, la cité religieuse « n’est pas encore disposée à payer l’eau ». Il faut rappeler que cette localité fondée par Cheikh Ahmadou Bamba, plus connu sous le nom de Serigne Touba, est dotée d’un statut particulier qui permet à sa population de ne pas payer l’eau.

« Condamnation et révocation de Khalifa (Sall) – l’Etat démonte la défense », barre à sa Une Le Quotidien. Le débat sur la légalité ou non de la révocation de Khalifa Sall à la mairie de la ville de Dakar fait rage et les avocats de l’Etat du Sénégal ont soutenu dans ledit journal que « la sanction administrative peut se prendre indépendamment des décisions judiciaires ».

De l’avis de Me Félix Sow, l’un des avocats du pool de l’Etat, « lorsqu’un maire ou tout autre conseiller municipal est condamné pour crime, sa révocation est de droit ». L’agent judiciaire de l’Etat a ajouté qu’il y a « une sorte de déconnection conférée par la loi elle-même aux sanctions administratives par rapport aux sanctions pénales ».

Dans L’Observateur qui parle de « la réplique salée de l’Etat », les avocats de l’Etat du Sénégal soutiennent que « le décret de révocation du maire de Dakar est normal, justifié et même tardif ». Me Yérim Thiam, l’un d’eux, a déclaré que « ceux qui font de la polémique, ne peuvent pas faire avaler aux Sénégalais, qu’un maire responsable d’un trou de 1,8 milliard de F CFA, ne peut être révoqué. C’est une décision administrative et plusieurs fois des maires ont été révoqués. Ce n’est pas quelque chose de nouveau ».

Enfin, Le Témoin, faisant allusion à la révocation de l’ex édile de la capitale, rappelle que « (Léopold Sédar) Senghor, (Abdou) Diouf et (Abdoulaye) Wade ont aussi coupé des têtes ». Photos de Lamine Diack, Cora Fall et Mbaye Ndiaye à l’appui, ce journal précise que Khalifa Sall « n’est pas victime d’un fait inédit ».