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La politique s’impose en couverture des journaux camerounais

Cameroun - Societe
La fièvre politique transpire dans les colonnes des journaux camerounais parus mardi, à travers l’élection présidentielle du 7 octobre prochain et la crise séparatiste anglophone, avec un zeste de rentrée scolaire dans certaines publications.
Comme s’ils s’étaient donné le mot, Mutations et Le Jour consacrent un gros plan sur l’annonce, par le Conseil électoral d’Election Cameroon (Elecam), l’organe en charge de la gestion des scrutins et opérations référendaires, de la suppression des bureaux de vote dans les casernes, une revendication majeure de l’opposition qui présente ces lieux comme des foyers de bourrage des urnes au profit du pouvoir en place.

C’est le Front social démocratique (SDF) qui a fait plier Elecam, affirme la première publication citée, son confrère estimant plus globalement que cet organe a cédé à la pression de l’opposition, son président, Enow Abrams Egbe, ayant déclaré que cette mesure a été prise «pour qu’il n’y ait pas de discutions inutiles avec les acteurs du processus».

Il convient, se félicite le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, de souligner qu’Elecam ne fait pas que promouvoir la sérénité auprès des électeurs : elle donne également des gages de sérieux et d’impartialité au corps diplomatique avec lequel ses responsables se sont entretenus lundi.

Le Jour, pour revenir à cette publication, focalise davantage sur la dernière lettre pastorale de la Conférence épiscopale nationale (CENC), en rapport justement avec les élections présidentielle d’octobre 2018, législatives et municipales de l’année prochaine, pour lesquelles les évêques appellent à choisir des dirigeants responsables et intègres.

Pour Mutations et The Guardian Post, cette interpellation vaut consignes de vote, le clergé demandant clairement aux fidèles, en particulier et aux citoyens, en général, de ne choisir que des personnes intègres, patriotes, épris de paix et ne nourrissant pas d’appétit personnel pour le bien public.

Et Mutations de rappeler la posture traditionnelle des évêques par rapport au régime Biya, marquée par la défiance des pasteurs notamment le président de la CENC, Samuel Kléda, qui en début décembre 2017 avait défrayé la chronique en déclarant publiquement : «J’insiste en disant que si le président Paul Biya aime ce pays, il devrait plutôt se retirer que de prêter une oreille attentive à ceux qui lui demandent de se représenter.»

Délaissant délibérément le terrain de la politique, InfoMatin préfère se pencher sur un «phénomène qui prend des proportions alarmantes : la consommation de la drogue en milieu scolaire, aujourd’hui en tête des préoccupations de la communauté éducative.

Et la publication de passer en revue les circuits de ravitaillement, les astuces des jeunes pour consommer sans se faire prendre, les carences du dispositif répressif ainsi que les effets désastreux sur la santé et les performances académiques.

Comme pour démontrer que les pouvoirs publics sont déterminés à prendre le problème à bras le corps, Cameroon Tribune publie une longue déclaration du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, détaillant le plan de lutte contre la culture, la commercialisation et la consommation des drogues dans le pays.