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Nécrologie et politique font les choux gras des journaux camerounais

Cameroun - Societe
Les journaux camerounais parus vendredi rendent un vibrant hommage à l’homme d’affaires Joseph Kadji Defosso, décédé la veille en Afrique du Sud, en même temps qu’ils continuent de camper la sphère politique marquée par la veillée d’armes de l’élection présidentielle.
«Le roi Kadji est mort. Vive le roi ! » ; «Kadji Defosso est mort» ; «Kadji Defosso : mort d’un grand Camerounais» ; «La fabuleuse histoire de Kadji Defosso» ; «Ainsi a vécu Kadji» ; «Kadji Defosso : l’œuvre d’un capitaine d’industries», titrent respectivement Le Messager, Cameroon Tribune, L’Essentiel, Le Jour, Mutations et Le Quotidien de l’Économie.


C’était un infatigable entrepreneur, commente la première publication citée, mais aussi un baobab de la politique, un puissant mécène social et culturel et a également contribué à l’indépendance économique du continent.


Cet homme exceptionnel, salue Le Jour, n’est pas né avec une cuiller en or dans la bouche : ayant débuté dans le petit commerce, son sens des affaires lui a permis petit à petit de bâtir un empire industriel et immobilier qui font la fierté du Cameroun.


C’était, à travers l’Union camerounaise des brasseries (UCB) et ses célèbres produits, le premier brasseur africain de l’Afrique noire, rappelle Le Quotidien de l’Economie.


Au-delà de l’industrie, rappelle L’essentiel, le célèbre milliardaire a également investi dans le sport à travers l’académie de football éponyme qui a formé de futurs talents à l’instar du goléador Samuel Eto’o ou du gardien Idriss Carlos Kameni.

Joseph Kadji Defosso est, avec l’ancien secrétaire général des Nations Unies, le Ghanéen Kofi Annan, disparu quelques jours plus tôt, de ces figures marquantes que l’Afrique, selon Le Soir, n’oubliera jamais.


Ce que The Guardian Post retient par-dessus tout, c’est que le président Paul Biya, candidat à sa propre succession le 7 octobre prochain, a perdu l’un des principaux financiers de ses campagnes électorales.


Ce que le quotidien privé de langue anglaise annonce également, cette fois sur le front de la politique, c’est l’«affrontement mortel» avec les forces de l’ordre auquel se prépare le Front social démocratique (SDF) dans la métropole économique, Douala.

En effet, explique la publication, cette formation de l’opposition, dont le vice-président Joshua Osih est le candidat à la magistrature suprême, a décidé de braver l’interdiction de manifestation publique de l’autorité préfectorale pour ce samedi, et entend, qu’il pleuve ou qu’il neige, exiger la suppression des bureaux de vote dans les camps militaires, source selon le SDF de toutes les fraudes.


Et d’ailleurs, en matière de bilan du septennat de Paul Biya, Joshua Osih, que reprend Le Jour, peut être considéré comme une calamité dans tous les secteurs pour le Cameroun.


C’est le moment, justement, que choisit Mutations pour passer en revue les projets de société des 9 candidats en course pour le Palais de l’unité, des ambitions certes légitimes, mais dont certaines comportent une bonne dose de démagogie et d’irréalisme.

Ce que L’Essentiel, lui, a retenu depuis le début des joutes sur le petit écran, c’est que la plupart des postulants arborent des gandouras sur les plateaux, un vêtement qui était quasiment passé de mode et qui, subitement remis au goût du jour, fait penser à des nostalgiques du régime d’Ahmadou Ahidjo, le premier président camerounais décédé le 30 novembre 1989 et enterré à Dakar (Sénégal).