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Revue de presse du mercredi 22 août 2018

Togo -
Les manœuvres unilatérales de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) tiennent le haut du pavé des parutions parvenues ce mercredi matin à Rédaction d’iciLome.
« Régence du processus électoral : Jusqu’où le pouvoir et sa CENI comptent-ils bien aller ? », titre Liberté à sa une.

« Le chien aboie, la caravane passe. Telle semble la logique du pouvoir et de sa cheville ouvrière la CENI. La Coalition de l’opposition a beau crier haro sur le baudet et réclamer un processus inclusif, Kodjona Kadanga et les siens foncent tête baissée. La nouveauté, ils mettent le cap sur le recensement électoral. Visiblement rien ne semble pouvoir arrêter le pouvoir et sa CENI », note le journal.

Selon le quotidien privé, le régime de Faure Gnassingbé est en train de faire tout « pour décourager l’opposition de la participation au processus électoral, du moins l’écarter de l’organisation des élections et ainsi saborder leur transparence nécessaire pour une véritable issue de la crise au travers des urnes. C’est le dessein de longue date du pouvoir lorsqu’on considère le tripatouillage du communiqué de la CEDEAO ce 31 juillet ». « Seule la CEDEAO pourra siffler la fin de la récréation et mettre les pendules à l’heure », estime Liberté.

Le Triangle des Enjeux est également revenu sur le sujet dans ses colonnes. « Elections législatives en perspectives et la feuille de route de la CEDEAO : Kodjona Kadanga, l’artisan du drame électoral en préparation à la CENI », affiche l'hebdomadaire.

« Il faut être UNIR, parti au pouvoir pour avoir la force créatrice du mal. (…) L’on croyait que pour une fois, le pouvoir du monarque et fossoyeur des libertés nationales Faure Gnassingbé, allait se surpasser pour procéder à des élections plus ou moins propres en tenant compte de la feuille de route de la CEDEAO. C’est mal connaitre ce pouvoir pourri. (…) Au regard des agitations lugubres de cette génération d’endurcis, cette CENI en déphasage n’inspire aucune confiance », avise l’auteur de l’article

Et de poursuivre : « Aucune institution quelle qu’elle soit ne devra travailler contre les intérêts du peuple pour lequel elle est mise en place. Il est donc temps que Kodjona Kadanga d’une CENI dévoyée cesse cette pagaille qui ternit l’image du Togo pour mettre fin au drame qui se prépare et passer aux choses sérieuses ».

Le journal La Manchette dans sa livraison N°30 du mercredi 22 août 2018 a plutôt consacré ses colonnes sur la question du vote des Togolais de l’extérieur. « Politique Togolaise : Vote de la Diaspora : Attention au piège !», avertit l’hebdomadaire privé.

« Depuis le 19 août 2017, (…) la deuxième revendication du peuple togolais demeure l’exigence du ’’Vote de la Diaspora’’. Cependant, dans le contexte politique actuel au Togo où le régime est resté fermé à toute ouverture démocratique, il est donc nécessaire de mieux réfléchir sur l’enjeu pratique de cette revendication afin d’en dégager les éventuelles insuffisances qui pourraient compliquer la réalisation du rêve des Togolais qui se définit par la transparence des élections, l’Alternance politique et le changement démocratique », analyse le Journal du Sylvestre Beni.

Selon La Manchette, l’exigence du vote des Togolais de l’extérieur dans les conditions actuelles où le régime demeure le maître incontesté de la fraude électorale « risque sérieusement de se retourner contre le peuple togolais »

« Certes (…) dans les pays de grande démocratie où la diaspora togolaise est vent debout contre la dictature des Gnassingbé et totalement acquise à l’alternance et au changement, il serait très compliqué pour le régime togolais de pouvoir frauder le jour du scrutin, et même en amont. Mais le mal, selon certains Togolais, pourraient venir des pays africains où la diaspora togolaise reste très nombreuse », indique l’auteur de l’article.

Le journal invite les interessés à « déceler les insuffisances de cette exigence actuelle et éviter encore des années de souffrances au peuple togolais ».