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La sécurité au menu des journaux camerounais

Cameroun - Societe
La recherche, par le gouvernement, des solutions de sécurité pour les hommes et les biens, à la veille de l’élection présidentielle et au moment où l’armée est accusée d’exécutions extrajudiciaires sur des civils, suscite les commentaires des journaux camerounais parus mardi.
Il y avait réunion d’évaluation, lundi au ministère de la Défense, indique le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune (CT). A l’issue de la rencontre, le patron de ce département, Joseph Beti Assomo, a affirmé que la sécurité serait assurée sur toute l’étendue du territoire, à l’occasion de l’élection présidentielle du 7 octobre.

Des mesures spéciales ont été prises, aux fins de garantir un scrutin en toute sérénité lors dudit scrutin, acquiesce l’hebdomadaire Le Détective.

Au passage, rapporte CT, M. Beti Assomo a rappelé que les soldats et leurs familles qui sont des citoyens à part entière, seront eux aussi appelés à exercer leur droit de vote en choisissant le président de la République.

Mais pour The Guardian Post, la réunion de sécurité de lundi avait d’abord pour finalité de contrer les menaces de perturbation du scrutin par les activistes ambazoniens, du nom de ces milices qui écument et ensanglantent les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qu’ils considèrent comme un territoire indépendant de la partie francophone du Cameroun.

C’est dans le cadre de la même crise anglophone, ajoute le quotidien en langue anglaise, que des avocats viennent de déposer une requête en justice pour la libération immédiate du leader autoproclamé de l’État d’Ambazonie, Sisiku Tabe et de ses lieutenants, extradés du Nigeria voisin depuis plus de 6 mois.

Sans s’éloigner de la réunion de sécurité de lundi, CT indique qu’elle a aussi été l’occasion, pour le ministre de la Défense, de reconnaître des cas de violations de consignes par des soldats sur le théâtre des opérations, mais qui font généralement l'objet d'enquêtes et de mesures disciplinaires.

Loin de se contenter de ces paroles apaisantes le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, envisage la mise en place d’une commission d’enquête indépendante, après la mise aux arrêts de 7 soldats soupçonnés d’exécutions sommaires de deux femmes et leurs enfants dans l’Extrême-Nord, en butte aux assauts de la secte islamiste Boko Haram.

Cette éventualité, selon La Nouvelle Expression, se fait d’autant plus précise qu’une deuxième vidéo similaire, présumée enregistrée dans le Nord-Ouest anglophone, circule depuis peu qui montre d’autres images tout aussi atroces contre de soi-disant militants sécessionnistes.

L’initiative de M. Kamto, explique le quotidien à capitaux privés, pourrait être mise en œuvre si le pouvoir de Yaoundé, ainsi que c’est le cas actuellement, ne se résout pas, dans un bref délai, à approfondir ses investigations sur les exactions imputées à l’armée et qu’elle a passé de longs mois à nier.

La crise anglophone n’a pas seulement des effets néfastes sur la politique, le social et le sécuritaire, constate Le Quotidien de l’Économie : du fait de ce conflit armé qui n’en finit plus de dégénérer depuis octobre 2016, l’objectif de 600.000 tonnes de cacao, dont le Sud-Ouest est l’un des principaux bassins de production à l’horizon 2020, est plus que jamais compromis.