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En Tanzanie, les réfugiés doivent pouvoir décider de leur retour dans leurs pays d’origine en toute liberté (HCR)

Afrique - Societe
A l’issue d’une visite de quatre jours en Tanzanie, un haut responsable de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a souligné que la liberté de choix doit être primordiale dans la décision de tout réfugié de retourner chez lui ou dans son pays d'origine.
En Tanzanie, le Haut-Commissaire assistant du HCR pour la protection, Volker Türk, s’est rendu dans le camp de réfugiés de Nduta situé à quelques kilomètres de la frontière burundaise. Sur place, il a rencontré des réfugiés et assisté au processus de retour volontaire de Burundais dans leur pays. Plus de 42.000 d’entre eux sont déjà retournés au Burundi. Fin juillet, le nombre de réfugiés burundais en Tanzanie s'élevait à près de 400.000 personnes.

Notant que le droit des réfugiés à retourner dans leur pays d'origine doit être respecté, M. Türk a souligné que la décision de retour doit être fondée sur un consentement éclairé.

« Les réfugiés doivent avoir un choix significatif quant à leur souhait de rentrer en fonction des faits et réalités sur le terrain. Il ne devrait y avoir aucune pression directe ou indirecte exercée sur les réfugiés pour choisir de rentrer ou non », a déclaré le responsable du HCR.

Le Haut Commissaire assistant s’est également entretenu avec les partenaires du HCR et les autorités tanzaniennes. Ces entretiens ont été l’occasion de remercier la Tanzanie pour son engagement en faveur de la protection des réfugiés et sa générosité de longue date envers ceux qui fuient le conflit et la persécution, mais aussi de discuter des défis rencontrés par les plus de 340.000 réfugiés et demandeurs d'asile présents dans le pays et des solutions de protection à leur égard. Le gouvernement tanzanien a assuré au HCR que le choix des réfugiés concernant leur retour sera respecté.

La majorité des réfugiés vivant en Tanzanie viennent du Burundi et de la République démocratique du Congo (RDC). 87% de la population réfugiée en Tanzanie vit dans trois camps de la région de Kigoma frontalière du Burundi et de la RDC.

En Tanzanie, M. Türk, qui était accompagné du Directeur du Bureau Afrique du HCR, Valentin Tapsoba, et de la Coordonnatrice régionale des réfugiés pour la situation au Burundi, Catherine Wiesner, a également rencontré les représentants de l’agence humanitaire onusienne travaillant dans les pays accueillant des réfugiés burundais.

La situation au Burundi reste l'une des crises humanitaires les plus sous-financées au monde. Le HCR et ses partenaires n'ont reçu que 12% des 391 millions de dollars demandés pour 2018. En 2017, seulement 21% des fonds destinés à répondre aux besoins des réfugiés burundais avaient été reçus. Face à ce sous-financement, M. Türk a appelé la communauté internationale à porter son attention sur cette crise oubliée et à répondre aux besoins humanitaires urgents.