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Fait divers, éducation et crise anglophone en couverture des journaux camerounais

Cameroun - Societe
Un fait divers, survenu quelques heures plus tôt à Yaoundé, a éveillé la curiosité des journaux camerounais parus jeudi, avec juste à côté les résultats aux examens officiels et la crise sécessionniste qui perdure dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Le chapitre des faits de société, traité par Mutations, Le Jour, Le Quotidien de l’Économie, The Guardian Post et Le Messager, revient sur une histoire insolite s’étant déroulée la veille dans la capitale lorsqu’une dame, prétendant disposer d’une importante somme d’argent, s’est présentée devant les caisses d’un supermarché est s’est engagée à payer la facture de tous les clients à hauteur de 2 milliards FCFA.

En quelques minutes, rapportent les deux premières publications citées, la nouvelle s’est propagée comme une traînée de poudre à travers la ville, provoquant une ruée indescriptible sur les lieux.

«Le carrefour et l’esplanade du supermarché Dovv sont envahis par une foule excitée. La police, au bout des nerfs, essaye de contenir la population qui veut faire irruption à l’intérieur de cette surface commerciale», relate le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune.

Les responsables de l’espace commercial, intrigués par le curieux et suspect comportement de la bienfaitrice, ont fait appel à la gendarmerie qui est venue l’extirper du supermarché au moment où la situation tournait à l’émeute, renchérit Le Messager.

A la fin, ajoute Le Jour, les enquêteurs ont dressé un rapport soumis à un psychiatre, et raccompagné la dame dans son foyer en attendant d’en savoir davantage sur son équilibre mental.

Délaissant délibérément le terrain de la politique et la veillée d’armes pour l’élection présidentielle du 7 octobre prochain, InfoMatin analyse le succès du système éducatif anglophone, en pleine crise sécessionniste dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, aux examens officiels de la session 2018 par rapport à l’année d’avant.

Selon le quotidien à capitaux privés, les taux de réussite à l’Advanced Level General et à l’Advanced Level Technical, les équivalents des baccalauréats général et technique, sont respectivement de 67,5 et 73,4%, contre respectivement 35,3 et 22,3% en 2017.

Mais que vaut encore le baccalauréat au Cameroun ? s’interroge Baromètre Communautaire : bien que l’Office en charge de cet examen ait éradiqué le phénomène de fuite des épreuves, et assure qu’aucun candidat n’est admis avec moins de 10/20, les nouveaux titulaires de ce diplôme ne bénéficient pas toujours de la reconnaissance sociale dont jouissent leurs aînés.

Qui plus est, ajoute l’hebdomadaire, malgré l’appartenance du pays à la Francophonie et l’arrimage du système éducatif national au modèle français, le «BAC» semble subir une décote à l’international.

Passant brusquement à autre chose, Le Messager s’étonne, en principale manchette, sur l’étrange silence du président Paul Biya par rapport au projet, émis par des dignitaires religieux menés par l’évêque émérite de Douala, la métropole économique, Christian Tumi, d’organiser en fin août prochain à Buea (Sud-Ouest), une grande conférence destinée à poser les bases d’une résolution durable de la crise anglophone.

En effet, constate ce journal, alors que le vieux cardinal est la cible des injures des thuriféraires du régime, que la presse à gages le descend en flammes, le chef de l’État, dont le régime n’a visiblement aucune solution de retour à la paix, se mure dans une attitude équivoque sans rien laisser filtrer de ses intentions sur le sujet.

Sans doute, ose Cameroon Tribune, la solution aux revendications de sécession ou de fédéralisme sera-t-elle trouvée à la faveur du décret présidentiel publié la veille, portant organisation du ministère de la Décentralisation et du Développement local, créé le 2 mars 2018 et qui règlemente désormais le fonctionnement des collectivités territoriales décentralisées.